Le Brésil est sous le choc après le crash d’un avion de ligne qui a fait 61 victimes, sans aucun survivant. La catastrophe s’est produite vendredi après-midi lorsque l’appareil de la compagnie Voepass, qui effectuait un vol intérieur entre les villes de Cascavel et São Paulo, s’est écrasé sur une zone résidentielle de Vinhedo, à quelques kilomètres de sa destination finale.
Un bilan tragique
Selon les premiers éléments, les 61 personnes à bord de l’avion, dont 58 passagers et 3 membres d’équipage, ont toutes perdu la vie dans l’accident. Les secours dépêchés sur place n’ont pu que constater l’ampleur de la tragédie, aucun survivant n’ayant été retrouvé dans les décombres de l’appareil.
Le maire de Cascavel, Leonardo Paranhos, a exprimé son émotion et son soutien aux familles des victimes sur les réseaux sociaux :
Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour venir en aide et fournir les informations aux proches des victimes. C’est une tragédie pour nous tous.
Leonardo Paranhos, maire de Cascavel
Des vidéos choquantes
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent l’avion chuter à pic à grande vitesse avant de s’écraser, ainsi qu’une épaisse colonne de fumée noire s’élevant du lieu de l’impact. Des images des débris de l’appareil et d’au moins deux corps sans vie ont également été diffusées, suscitant l’effroi et la consternation.
Une enquête ouverte
La police fédérale brésilienne a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de ce drame. Des agents spécialisés dans les accidents aériens et l’identification des victimes ont été dépêchés sur place pour aider aux investigations qui s’annoncent complexes.
Plusieurs pistes sont évoquées à ce stade, dont notamment un possible givrage sévère de l’appareil. Le site FlightRadar24 indique en effet qu’une alerte au givrage était en vigueur dans la zone du crash, entre 3600 et 6400 mètres d’altitude. Juste avant l’accident, l’avion volait à 5181 mètres.
Le constructeur ATR solidaire
L’avion impliqué était un turbopropulseur ATR 72-500 construit par l’entreprise franco-italienne ATR. Dans un communiqué, le constructeur a exprimé ses “pensées” pour les “personnes touchées par cet événement” et s’est dit “pleinement engagé pour soutenir l’enquête en cours”.
Le récit glaçant d’une témoin
Nathalie Cicari, une habitante proche du lieu du drame, a livré un témoignage saisissant à la chaîne CNN Brasil. Alors qu’elle déjeunait, elle a entendu un bruit “terrifiant”, “très fort et très proche”, qu’elle a d’abord pris pour un drone, mais “en beaucoup plus fort”.
En sortant sur son balcon, elle a vu l’avion “tournoyer” de façon anormale. Réalisant la gravité de la situation, elle s’est mise à prier, avant d’être envahie par une épaisse fumée noire l’obligeant à quitter son domicile, bien que physiquement indemne.
Une nation en deuil
Cet accident, l’un des plus meurtriers de ces dernières années au Brésil, plonge le pays dans une profonde tristesse. Les drapeaux seront mis en berne et une journée de deuil national sera certainement décrétée en hommage aux victimes.
Au-delà de l’émotion, ce drame soulève à nouveau des questions sur la sécurité du transport aérien, malgré des progrès constants. Si l’avion reste statistiquement le moyen de transport le plus sûr, de telles tragédies rappellent tragiquement que le risque zéro n’existe pas et que la vigilance doit rester de mise à tous les niveaux.
Dans cette épreuve, nos pensées vont aux victimes et à leurs proches. Puissent-ils trouver le réconfort et les réponses qu’ils attendent. Ce crash meurtrier restera comme l’un des plus sombres de l’histoire de l’aviation brésilienne.