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Casse du Louvre : Le Quatrième Homme Arrêté

Le quatrième homme du commando qui a pillé les bijoux de la Couronne au Louvre va enfin être présenté à un juge. Huit joyaux inestimables disparus, une couronne abandonnée… Mais où sont passés les trésors ? L’enquête prend un tournant décisif, et la polémique sur la sécurité du musée ne fait que commencer…

Imaginez la scène : un dimanche matin d’octobre, le Louvre vient à peine d’ouvrir ses portes. Des visiteurs commencent à affluer. Et soudain, quatre hommes encagoulés surgissent, armés de disqueuses, grimpent sur un monte-charge de déménageurs et disparaissent à l’intérieur en huit minutes à peine. Quand la poussière retombe, huit bijoux de la Couronne du XIXe siècle, estimés à 88 millions d’euros, se sont volatilisés. Seule trace laissée derrière eux : la couronne de l’impératrice Eugénie, brisée mais récupérable.

Un mois et demi plus tard, l’enquête vient de franchir une étape décisive.

Le quatrième suspect enfin entre les mains de la justice

Jeudi soir, le dernier membre présumé du commando doit être présenté à un juge d’instruction. Originaire de Seine-Saint-Denis, cet homme a été interpellé mardi matin sur un chantier à Laval, en Mayenne. Un lieu inattendu pour un braqueur recherché dans l’une des affaires les plus médiatisées de l’année.

Avec lui, ce sont désormais les quatre exécutants présumés qui sont sous la main de la justice. Les trois autres avaient déjà été arrêtés lors de précédents coups de filet. Seule ombre au tableau : les commanditaires, eux, courent toujours.

Les trois personnes arrêtées en même temps que lui mardi ont vu leur garde à vue levée. Elles ne semblent pas impliquées directement dans le vol lui-même.

Un braquage éclair digne d’un film

Huit minutes. C’est le temps qu’il a fallu aux malfaiteurs pour pénétrer dans la galerie d’Apollon, découper les vitrines blindées à la disqueuse, rafler les pièces les plus précieuses et repartir comme ils étaient venus.

Ils ont agi en plein jour, un dimanche, profitant de l’affluence pour se fondre dans la foule avant et après le coup. Une audace qui a sidéré la France entière et fait la une des médias du monde entier.

Huit joyaux du XIXe siècle considérés comme des trésors nationaux ont disparu.

Parmi les pièces volées figurent notamment :

  • Le diadème de la duchesse d’Angoulême
  • La broche en forme d’arc de la reine Marie-Amélie
  • Des parures ayant appartenu à l’impératrice Eugénie
  • D’autres bijoux ayant servi lors de couronnements ou de mariages royaux

Seule consolation : la couronne de l’impératrice Eugénie, abandonnée dans la fuite, a été retrouvée cassée. Le musée assure qu’elle pourra être restaurée.

Une sécurité pointée du doigt depuis des années

Ce qui choque presque autant que le vol lui-même, c’est la manière dont il a été rendu possible. Le balcon par lequel les cambrioleurs sont entrés avait été signalé comme vulnérable dès 2018 dans un audit interne. Ce document évoquait explicitement le risque d’une intrusion par nacelle ou monte-charge – exactement le mode opératoire utilisé.

La direction actuelle affirme n’avoir pris connaissance de cet audit qu’après les faits. Difficile à entendre quand on sait que le Louvre concentre une part immense du patrimoine français.

Le musée, confronté à une fréquentation record et à une vétusté croissante, avait pourtant bénéficié début 2025 de l’annonce d’un projet de modernisation « colossal » par le président de la République. Un plan qui doit désengorger les flux et renforcer la sécurité, mais qui arrive manifestement trop tard pour empêcher ce casse historique.

Et maintenant ?

Les quatre exécutants sont entre les mains de la justice, mais les pièces, elles, restent introuvables. Elles ont probablement déjà traversé plusieurs frontières ou dormiront des années dans un coffre avant de réapparaître sur le marché noir de l’art.

Quant aux commanditaires, leur identité demeure le grand mystère de cette affaire. Qui a pu organiser un tel coup ? Des collectionneurs prêts à payer des fortunes pour posséder en secret ces pièces uniques ? Des réseaux spécialisés dans le trafic d’œuvres d’art ? Les enquêteurs le savent peut-être déjà, mais gardent le silence.

En attendant, le Louvre a réagi à sa manière : le prix d’entrée augmente de 45 % dès cette semaine. Une décision qui passe mal auprès de nombreux visiteurs, qui y voient une punition collective pour une faille que le musée aurait dû combler depuis longtemps.

Cette affaire restera comme l’un des plus gros scandales culturels du début du XXIe siècle en France. Elle pose des questions brutales : comment protéger des trésors inestimables dans un monde où l’audace criminelle semble sans limite ? Et surtout, combien de failles similaires dorment encore dans d’autres musées ?

Une chose est sûre : le Louvre ne sera plus jamais tout à fait le même après ce dimanche d’octobre 2025.

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