C’est un véritable drame qui s’est produit ce samedi dans la ville ukrainienne de Kharkiv. Alors que la guerre fait rage dans le pays depuis plus d’un an, les civils continuent de payer un lourd tribut. Selon les autorités locales, au moins deux personnes ont perdu la vie dans une frappe russe ayant visé un hypermarché de bricolage. Un bilan qui risque encore de s’alourdir, de nombreux blessés et disparus étant à déplorer.
15 000 m2 partis en fumée
D’après le gouverneur régional Oleg Synegoubov, deux bombes aériennes guidées ont frappé de plein fouet le bâtiment commercial, réduisant en cendres pas moins de 15 000 mètres carrés. Des images saisissantes, relayées sur les réseaux sociaux, montrent l’ampleur des dégâts. On y voit l’hypermarché d’où s’échappe une gigantesque colonne de fumée noire, symbole de la violence des bombardements.
« Du pur terrorisme »
Face à ce nouveau drame, les réactions ne se sont pas fait attendre. Le maire de Kharkiv Igor Terekhov a vivement condamné cette attaque, la qualifiant de « pur terrorisme ». Et pour cause, le centre commercial visé était très fréquenté, laissant craindre un bilan humain particulièrement lourd.
Apparemment, l’attaque a eu lieu dans un centre commercial où il y avait beaucoup de monde – c’est du pur terrorisme
– Igor Terekhov, maire de Kharkiv
Kharkiv, cible régulière des forces russes
Malheureusement, les habitants de Kharkiv sont habitués à vivre sous les bombes. Située près de la frontière russe dans le nord-est de l’Ukraine, la deuxième ville du pays est visée régulièrement par les forces de Moscou depuis le début du conflit. Mais cette fois-ci, l’attaque revêt un caractère particulièrement meurtrier et intervient dans un contexte d’offensive terrestre russe dans la région depuis plus de deux semaines.
L’Ukraine affirme avoir stoppé l’assaut
Si cette offensive a permis à la Russie de s’emparer de plusieurs localités et de forcer l’Ukraine à dépêcher d’importants renforts, Kiev a assuré vendredi avoir réussi à stopper cet assaut. Mais à quel prix ? Jeudi, une quinzaine de missiles russes se sont déjà abattus sur Kharkiv, tuant 7 civils et détruisant une imprimerie. Des frappes incessantes qui plongent la population dans la terreur au quotidien.
La communauté internationale se mobilise
Face à ce nouveau drame, la communauté internationale a rapidement réagi pour condamner fermement cette attaque contre des civils. De nombreux pays ont exprimé leur soutien au peuple ukrainien et appelé la Russie à cesser immédiatement les hostilités. L’ONU a également dépêché des observateurs sur place afin d’enquêter sur ce qui s’apparente à un crime de guerre.
Mais en attendant, ce sont bien les Ukrainiens qui doivent continuer à vivre sous les bombes, dans la peur permanente de voir leur maison, leur quartier, leurs proches partir en fumée à tout instant. Un quotidien cauchemardesque qui semble ne jamais devoir s’arrêter, plus d’un an après le début de cette guerre dévastatrice.