C’était une soirée de tous les enjeux à Geoffroy-Guichard. Saint-Étienne recevait Rodez avec comme objectif de décrocher son billet pour le barrage d’accession à la Ligue 1. Dans un Chaudron bouillant, les Verts ont pu compter sur un grand Irvin Cardona pour faire la différence et s’imposer 2-0. Une victoire qui ouvre les portes d’une double confrontation face à Metz pour tenter de retrouver l’élite. Retour sur les tops et flops de ce match crucial.
Cardona, l’homme providentiel
Malgré une petite alerte cette semaine, Irvin Cardona a tenu sa place. Et heureusement pour Saint-Étienne ! À l’heure de jeu, alors que son équipe peinait à concrétiser, l’attaquant a surgi pour placer une tête imparable sur un centre de Chambost. Son 9e but de la saison, sans doute le plus important, qui a permis aux Verts de prendre les commandes.
Irvin est un joueur décisif, capable de se sublimer dans les grands rendez-vous. Il l’a encore prouvé ce soir.
Laurent Batlles, entraîneur de Saint-Étienne
Un public des grands soirs
Si les Stéphanois ont pu s’imposer, ils le doivent aussi à leur douzième homme : le public de Geoffroy-Guichard. Plus de 35 000 supporters avaient répondu présent pour pousser leur équipe vers la victoire. Une ambiance électrique, digne des plus belles heures européennes du club, qui a transcendé les joueurs.
- Des tifos géants déployés avant le coup d’envoi
- Des chants incessants durant toute la rencontre
- Une véritable communion entre joueurs et supporters au coup de sifflet final
Rodez, le coup de mou fatal
De son côté, Rodez n’a pas réussi à rééditer sa belle performance contre le Paris FC mardi. Dominés dans tous les compartiments du jeu, les Aveyronnais ont surtout payé cash leur débauche d’énergie du match précédent. En fin de match, la fatigue physique et nerveuse était clairement visible, les empêchant de revenir au score.
On savait que l’enchaînement des matches serait difficile à gérer. Malheureusement, on n’a pas su élever notre niveau ce soir.
Laurent Peyrelade, entraîneur de Rodez
Houtondji, symbole ruthénois
Privé de son meilleur buteur Boisgard, Rodez comptait sur Andreas Hountondji pour menacer la défense stéphanoise. Las, l’attaquant béninois n’a pas pesé sur le match, à l’image de son équipe. Pire, il a dû céder sa place sur blessure peu après l’heure de jeu, privant un peu plus les siens de solutions offensives.
Malgré la déception, le RAF sort la tête haute de ces play-offs. Avec le 15e budget de Ligue 2, le club aveyronnais a réalisé un parcours plus qu’honorable qui en appelle d’autres. De son côté, Saint-Étienne poursuit sa mission remontée avec désormais Metz dans le viseur. Le Chaudron sera encore une fois un atout de poids dans cette double confrontation à haute pression.