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Cardano : Une Révolution de 100M$ pour Stabiliser l’Écosystème

Cardano vise une refonte de son trésor avec 100M$ en Bitcoin et stablecoins. Ce plan peut-il transformer la DeFi ? Découvrez les détails...

Imaginez un écosystème crypto où des milliards de dollars dorment dans un trésor, mais où l’innovation semble freinée par un manque cruel de liquidité. C’est le défi auquel Cardano fait face aujourd’hui. Charles Hoskinson, co-fondateur de cette blockchain ambitieuse, a dévoilé une proposition audacieuse : réallouer 100 millions de dollars du trésor en ADA vers des actifs comme le Bitcoin et des stablecoins natifs. Ce plan pourrait-il redéfinir l’avenir de la finance décentralisée (DeFi) sur Cardano ? Plongeons dans cette stratégie qui fait déjà vibrer la communauté crypto.

Une refonte stratégique pour dynamiser Cardano

Cardano, souvent salué pour sa rigueur scientifique et sa vision à long terme, peine à rivaliser avec des géants comme Ethereum dans le domaine de la DeFi. Avec un trésor estimé à 1,5 milliard de dollars en ADA, la blockchain dispose d’une richesse impressionnante, mais son écosystème souffre d’un déséquilibre criant. Hoskinson a pointé du doigt ce qu’il appelle une « sécheresse de stablecoins », un frein majeur au développement. Sa solution ? Diversifier les actifs du trésor pour injecter de la liquidité et attirer les investisseurs institutionnels.

Le problème des stablecoins : un goulot d’étranglement

Les stablecoins, ces cryptomonnaies indexées sur des actifs stables comme le dollar, sont le carburant de la DeFi. Ils facilitent les échanges, les prêts et les investissements sans la volatilité des tokens classiques. Pourtant, Cardano affiche un ratio alarmant : seulement 31 millions de dollars en stablecoins pour 356 millions de dollars de valeur totale verrouillée (Total Value Locked, ou TVL). À titre de comparaison, Ethereum dispose de 190 dollars en stablecoins pour chaque 100 dollars de TVL. Ce déséquilibre, selon Hoskinson, « étouffe » l’écosystème.

« Nous avons un trésor de 1,5 milliard de dollars en ADA, mais seulement 30 millions en stablecoins. C’est un problème. »

Charles Hoskinson

Ce constat n’est pas anodin. Sans stablecoins en abondance, les applications décentralisées (dApps) peinent à attirer des utilisateurs, et les exchanges hésitent à lister des stablecoins natifs comme USDM ou USDA. Hoskinson propose donc une injection massive de liquidité pour atteindre un ratio de 33 à 40 % de stablecoins par rapport au TVL, un seuil qu’il juge nécessaire pour rivaliser avec les leaders du marché.

Bitcoin dans le trésor : un pari audacieux

En plus des stablecoins, Hoskinson envisage d’allouer entre 25 et 50 millions de dollars du trésor en Bitcoin. Ce choix n’est pas anodin. Le Bitcoin, souvent perçu comme une réserve de valeur numérique, pourrait attirer des investisseurs à la recherche de rendements stables. En intégrant le BTC dans son trésor, Cardano pourrait également développer une DeFi orientée Bitcoin, un segment encore peu exploré mais prometteur.

Ce pari s’inspire des fonds souverains, comme ceux de la Norvège ou d’Abou Dhabi, qui diversifient leurs actifs pour maximiser les rendements à long terme. Hoskinson voit dans cette stratégie une opportunité de transformer Cardano en un écosystème financier multi-actifs, capable de rivaliser avec les plus grands.

Pourquoi le Bitcoin ?

  • Stabilité perçue : Le BTC est un actif refuge pour de nombreux investisseurs.
  • Attrait institutionnel : Les grandes entreprises adoptent de plus en plus le Bitcoin.
  • DeFi innovante : Un pont vers des applications DeFi centrées sur le BTC.

Une exécution minutieuse pour éviter les turbulences

Certains membres de la communauté crypto, notamment sur les réseaux sociaux, craignent que la vente de 100 millions de dollars en ADA n’entraîne une chute des prix. Hoskinson a balayé ces inquiétudes d’un revers de main, affirmant que la liquidité d’ADA pouvait absorber cette opération sans provoquer de « baisse de 1 % ».

Pour éviter tout impact négatif, il propose une approche rigoureuse : utiliser des algorithmes de prix moyen pondéré dans le temps (Time-Weighted Average Price) et des transactions OTC (Over-The-Counter). Ces outils, couramment utilisés par les institutionnels, permettent de répartir les ventes sur plusieurs semaines, minimisant ainsi les perturbations sur le marché. « Ce n’est pas une opération de memecoin », a-t-il, insistant sur le sérieux de la démarche.