Imaginez une capitaine excentrique, bonnet vissé sur la tête et parka trop grande, qui arpente les berges brumeuses d’un lac alpin à la recherche d’indices. Ce soir-là, le 17 décembre 2025, des millions de téléspectateurs vont retrouver cette silhouette inimitable sur France 2. L’épisode inédit L’Amiral promet une plongée dans un mystère aussi profond que les eaux savoyardes qui servent de décor à l’intrigue.
Un retour événement pour la série phare de France 2
Depuis ses débuts, Capitaine Marleau s’est imposée comme une valeur sûre du paysage télévisuel français. Avec son héroïne atypique incarnée par Corinne Masiero, la série mêle humour grinçant, psychologie fine et enquêtes solides. Chaque nouvel épisode est attendu comme un petit événement, et celui diffusé ce soir ne fait pas exception.
Après le succès du précédent opus qui avait captivé plus de 4,4 millions de personnes, la chaîne publique mise une nouvelle fois sur cette formule gagnante. Réalisée par Josée Dayan, fidèle à la série depuis ses origines, cette nouvelle histoire plonge le spectateur dans une atmosphère particulièrement sombre et enveloppante.
L’intrigue de L’Amiral : une enquête en eaux troubles
Tout commence avec la découverte macabre d’un corps au bord d’un lac. La victime, Clara Santini, semble avoir été au cœur d’un trio complexe et ambigu. Son compagnon, Gabin Vauthier, un ancien officier de marine surnommé l’Amiral, et Jade, une adolescente impliquée dans des vols, forment les pivots de cette affaire.
Très vite, la capitaine Marleau comprend que les apparences sont trompeuses. Au-delà du crime, se dessinent des tensions humaines profondes : un projet de base nautique pour enfants défavorisés porté par le couple, violemment contesté par un hôtelier local aux ambitions touristiques. Secrets familiaux, rancœurs anciennes et intérêts économiques s’entremêlent dans une toile particulièrement dense.
Ce qui frappe dans cet épisode, c’est la manière dont le drame social s’invite au cœur de l’enquête policière. La série reste fidèle à son ADN : explorer la psychologie des personnages tout en maintenant un suspense haletant.
La Savoie, un décor à part entière
Si l’intrigue se déroule autour d’un lac, ce n’est pas un hasard. L’épisode L’Amiral a été intégralement tourné en Savoie, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les prises de vues ont eu lieu entre fin septembre et mi-octobre 2024, profitant des lumières automnales et des premières brumes matinales.
Les abords des lacs savoyards, avec leurs eaux calmes et leurs montagnes imposantes en toile de fond, renforcent considérablement l’atmosphère mélancolique. L’isolement des personnages semble presque palpable, accentué par ces paysages grandioses et parfois oppressants.
Ce choix de décor n’est pas anodin. Dans de nombreuses séries policières françaises, la nature joue un rôle narratif essentiel. Ici, le lac devient un miroir des âmes tourmentées, un espace à la fois beau et dangereux où se nouent les destinées.
Pourquoi la Savoie ? Cette région offre une diversité de paysages exceptionnelle : lacs tranquilles, forêts denses, sommets enneigés au loin. Elle permet de créer une ambiance à la fois paisible et inquiétante, idéale pour une enquête où le silence de la nature contraste avec la violence des passions humaines.
Le tournage en extérieur a demandé une organisation minutieuse, surtout avec les caprices de la météo automnale. Mais le résultat à l’écran est bluffant : chaque plan semble respirer l’air pur des Alpes tout en instillant un sentiment de mystère permanent.
Un casting riche et émouvant
Au-delà des décors, c’est aussi le casting qui fait la force de cet épisode. Corinne Masiero retrouve Jacques Bonnaffé dans le rôle de Gabin Vauthier. Les deux acteurs, originaires du Nord, partagent une complicité visible à l’écran qui enrichit leurs scènes communes.
Autour d’eux, une distribution prestigieuse : Lorànt Deutsch, Cristiana Reali, Jacques Spiesser, Laure Marsac ou encore Alice Cornillac. Cette dernière, qui incarne une jeune femme déterminée à tracer son propre chemin, apporte une fraîcheur touchante.
Cet épisode revêt également une dimension particulière. Il s’agit du dernier tournage d’Émilie Dequenne avant son décès. Sa présence, même discrète dans les annonces, ajoute une couche d’émotion à la diffusion.
Pourquoi Capitaine Marleau continue de séduire
Dans un paysage télévisuel saturé de séries policières, Capitaine Marleau se distingue par plusieurs éléments. D’abord, son héroïne hors normes : ni glamour ni conventionnelle, elle impose son style et son franc-parler avec une authenticité rare.
Ensuite, la réalisation de Josée Dayan qui privilégie les plans longs, les silences expressifs et une mise en scène élégante. Enfin, le choix systématique de décors régionaux qui ancrent chaque épisode dans une France profonde et variée.
- Des intrigues toujours solides mêlant suspense et réflexion sociale
- Un ton unique, entre humour noir et gravité
- Des guests prestigieux qui acceptent volontiers de se frotter à l’imprévisible Marleau
- Une fidélité aux territoires français, loin des studios parisiens
Ces ingrédients expliquent pourquoi la série reste un pilier des audiences de France 2, épisode après épisode.
Les défis d’un tournage en montagne
Tourner en Savoie n’a pas été une promenade de santé. Les équipes ont dû composer avec des conditions parfois difficiles : températures fraîches, brouillard dense, lumière changeante. Mais ces contraintes ont finalement servi l’histoire.
Les acteurs ont eux aussi dû s’adapter. Corinne Masiero, habituée aux décors variés, a confié dans diverses interviews son plaisir à découvrir de nouvelles régions à chaque épisode. Pour elle, ces déplacements font partie intégrante du charme de la série.
Le respect des lieux de tournage a également été une priorité. En pleine saison touristique déclinante, l’équipe a veillé à minimiser son impact sur l’environnement et les habitants locaux.
L’importance des décors naturels dans les séries françaises
Ces dernières années, nombreuses sont les fictions françaises à privilégier les tournages en région. Cette tendance répond à plusieurs enjeux : valoriser le patrimoine, offrir une authenticité visuelle, et parfois bénéficier d’aides régionales.
Pour Capitaine Marleau, chaque épisode est l’occasion de mettre en lumière une facette différente de la France. Des côtes normandes aux plateaux ardéchois, en passant par les vignobles bordelais ou maintenant les lacs savoyards, la série fait voyager les téléspectateurs.
Cette approche contraste avec certaines productions plus standardisées. Elle contribue à l’identité forte de la série et à son succès auprès d’un public attaché à la diversité des territoires.
Les décors ne sont jamais un simple fond chez nous. Ils participent à l’histoire, influencent les personnages, créent l’ambiance. En Savoie, le lac et les montagnes imposent leur présence et dictent parfois le rythme du récit.
Cette philosophie explique pourquoi chaque épisode possède sa propre couleur, son atmosphère unique.
Que retenir de cet épisode savoyard ?
L’Amiral s’annonce comme un millésime particulièrement réussi. L’association entre une intrigue dense, des paysages sublimes et un casting inspiré devrait ravir les fidèles de la première heure tout en conquérant de nouveaux téléspectateurs.
Plus qu’une simple enquête, l’épisode interroge sur les conflits d’usage des espaces naturels, les rêves brisés et les liens humains complexes. Des thèmes universels traités avec la sensibilité habituelle de la série.
Alors que la nuit tombe sur les écrans français ce 17 décembre, une chose est sûre : la capitaine Marleau, dans son éternelle parka, continuera d’arpenter nos imaginaires avec son style bien à elle. Et cette fois, c’est au bord d’un lac savoyard qu’elle nous emmène, dans une enquête où la beauté du décor rivalise avec la noirceur des âmes.
Si vous n’avez encore jamais succombé au charme de cette série atypique, cet épisode pourrait bien être le moment idéal pour vous laisser tenter. Entre mystère, émotion et paysages grandioses, tous les ingrédients sont réunis pour une soirée télévisuelle mémorable.
Et qui sait, peut-être aurez-vous ensuite envie de programmer un week-end en Savoie, pour marcher sur les traces fictives de la plus décalée des capitaines de police…
