Imaginez-vous dans une foule immense, silencieuse, recueillie pour honorer des victimes. Soudain, un chaos inexplicable éclate : les gens courent, paniquent, sans raison apparente. C’est ce qui s’est passé samedi dernier à Belgrade, lors d’une manifestation massive contre la corruption. Depuis, une question brûle les lèvres : les autorités ont-elles utilisé une arme secrète, un canon à son, pour disperser la foule ? Les rumeurs enflamment les réseaux sociaux, tandis que le gouvernement serbe dément catégoriquement. Plongeons dans cette affaire qui secoue la Serbie et fascine le monde.
Un Samedi Pas Comme les Autres à Belgrade
La journée avait pourtant commencé dans le calme. Entre 100 000 et 300 000 personnes – les chiffres varient selon les sources – s’étaient réunies dans la capitale serbe pour protester. Au cœur de leur colère : la corruption endémique et une tragédie récente qui a coûté la vie à 15 personnes dans une gare du nord du pays. Ce rassemblement, le plus important depuis des décennies, portait les espoirs d’une nation lassée des scandales.
Mais vers la fin de l’événement, alors que la foule observait un silence poignant, quelque chose a brisé l’harmonie. Des vidéos amateurs, relayées massivement en ligne, montrent des centaines de personnes fuyant un boulevard central, visiblement désorientées. Que s’est-il passé ? Pour beaucoup, la réponse tient en trois mots : canon à son.
Qu’est-ce qu’un Canon à Son ?
Un canon à son, ou LRAD (Long Range Acoustic Device), n’est pas une arme de science-fiction. Cet équipement militaire émet des sons puissants, capables de désorienter ou de repousser une foule à distance. Utilisé dans des contextes variés, du contrôle de manifestations à la lutte contre la piraterie en mer, il peut transformer une situation paisible en chaos en quelques secondes.
« Cet appareil peut projeter un son si intense qu’il devient insupportable, provoquant panique et dispersion. »
– Un expert militaire interrogé par une source proche
Selon des spécialistes, le modèle aperçu à Belgrade pourrait être un LRAD 450, une version compacte mais redoutable. Mais si cet outil existe, a-t-il vraiment été déployé contre des civils samedi dernier ?
Les Accusations des Manifestants
Pour l’opposition et les participants, il n’y a aucun doute. Ils affirment que la police a utilisé un dispositif sonique pour briser leur rassemblement. Les vidéos montrant la foule en fuite, combinées à des témoignages décrivant une soudaine sensation de malaise, alimentent leurs soupçons. Certains évoquent même un bourdonnement étrange juste avant la panique.
- Des images de dispersion soudaine circulent en ligne.
- Des témoins parlent d’un son inhabituel avant le chaos.
- Une pétition réclame une enquête internationale.
Cette hypothèse a pris une ampleur inattendue avec la diffusion d’une photo troublante : un véhicule policier équipé d’un dispositif suspect, garé non loin du lieu de la manifestation. Pour beaucoup, c’est la preuve irréfutable d’une intervention musclée.
Le Déni des Autorités
Face à ces accusations, les autorités serbes montent au créneau. La police, le ministère de la Défense et même les services de renseignement affirment qu’aucun canon à son n’a été utilisé. Le ministre de l’Intérieur a tenu à clarifier la situation lors d’une déclaration officielle :
« Ce véhicule était là, mais inactif. Aucun son n’a été émis. Son usage comme arme est strictement interdit. »
– Un haut responsable du ministère
Pour appuyer ces propos, il a été précisé que l’équipement en question n’aurait servi que lors d’entraînements, jamais en situation réelle. Mais ces explications suffisent-elles à éteindre la polémique ?
Une Photo Qui Fait Débat
La fameuse photo du véhicule policier, largement partagée sur les réseaux sociaux, est devenue le symbole de cette controverse. Pour certains experts, l’appareil monté sur le camion ressemble à s’y méprendre à un LRAD. Mais sans preuve concrète de son activation, le doute persiste.
Élément | Observation | Interprétation |
Véhicule | Garé près du Parlement | Simple présence ou menace ? |
Dispositif | Ressemble à un LRAD | Canon à son ou autre outil ? |
Ce cliché, flou mais évocateur, continue de diviser. Est-ce une coïncidence ou un indice d’une répression dissimulée ?
Un Mouvement Né d’une Tragédie
Pour comprendre l’ampleur de cette affaire, il faut remonter à novembre dernier. L’effondrement d’un auvent dans une gare rénovée a tué 15 personnes, révélant des failles dans la gestion des grands projets publics. Ce drame a été le déclencheur d’une vague de contestation sans précédent, portée par des étudiants indignés.
Depuis, la colère n’a fait que croître. La manifestation de samedi était censée être un cri pacifique contre l’impunité. Mais si les accusations d’usage d’un canon à son se confirment, elle pourrait marquer un tournant dans la relation entre le peuple et ses dirigeants.
Vers une Enquête Internationale ?
Face à la défiance générale, une pétition a vu le jour. En quelques jours, elle aurait recueilli plus de 500 000 signatures, exigeant une investigation sous l’égide des Nations unies. Les militants veulent des réponses claires : qui a donné l’ordre, si ordre il y a eu ? Et pourquoi un tel dispositif serait-il employé contre des citoyens désarmés ?
Pour l’instant, le mystère reste entier. Les autorités campent sur leurs positions, tandis que les preuves tangibles manquent pour trancher. Une chose est sûre : cette affaire ne s’éteindra pas de sitôt.
Que Retenir de Cette Polémique ?
Entre rumeurs, démentis et images troublantes, l’histoire du canon à son à Belgrade oscille entre réalité et conspiration. Voici les points clés à retenir :
- Une manifestation historique a dégénéré dans la confusion.
- Des soupçons d’usage d’une arme sonique agitent le pays.
- Les autorités nient, mais la confiance est ébranlée.
Alors, vérité ou intox ? Une enquête indépendante pourrait lever le voile. En attendant, cette polémique illustre une fracture profonde entre un peuple en quête de justice et un pouvoir sous pression. Et vous, qu’en pensez-vous ?