Chaque année, le Festival de Cannes attire les regards du monde entier, mêlant glamour, cinéma et controverses. En 2025, la 78e édition n’a pas dérogé à la règle, mais elle a pris une tournure inattendue. Entre un jury présidé par une icône du cinéma français et une cérémonie animée avec panache, des voix se sont élevées pour dénoncer une dérive idéologique. Que s’est-il passé sur la Croisette pour susciter autant de débats ? Plongeons dans une édition marquée par des accusations de wokisme et une sélection de films résolument engagés.
Cannes 2025 : Une Édition sous Haute Tension
Le 24 mai 2025, la Croisette s’est illuminée pour clore la 78e édition du Festival de Cannes. Le jury, dirigé par une actrice française de renom, a décerné la Palme d’or à un cinéaste iranien pour son film poignant, Un simple accident. La cérémonie, animée par un comédien connu pour son humour mordant, a pourtant divisé. Si le public attendait des moments de grâce cinématographique, certains observateurs n’ont vu qu’un festival embourbé dans des prises de position politiques. Mais comment en est-on arrivé là ?
Un Jury et une Cérémonie dans la Ligne de Mire
La présidente du jury, figure emblématique du cinéma hexagonal, a marqué l’édition par son charisme et son engagement. Dans une interview radiophonique, elle confiait son lien particulier avec Cannes, décrivant la ville comme le berceau de sa carrière. Pourtant, son rôle a suscité des critiques acerbes. Certains commentateurs ont reproché à son discours une tonalité trop militante, l’accusant de transformer le festival en tribune politique.
« Le cinéma doit questionner, provoquer, bousculer les consciences. »
Présidente du jury, 2025
L’animateur de la cérémonie, de son côté, a tenté d’insuffler une énergie légère à la soirée. Revenant pour la seconde fois à ce rôle, il a oscillé entre humour et prises de position audacieuses, évoquant des sujets brûlants comme la politique internationale ou les conflits mondiaux. Mais pour certains, ses interventions ont manqué de subtilité, donnant l’impression d’un prêche maladroit plutôt que d’une célébration du 7e art.
Wokisme : Le Mot qui Fâche
Le terme wokisme a été au cœur des débats. Des voix influentes ont accusé le festival de s’être laissé envahir par une idéologie progressiste, au détriment de l’audace artistique. Selon ces critiques, la sélection des films reflétait un agenda politique clair, avec des œuvres abordant des thèmes comme l’immigration, les luttes sociales ou les questions de genre. Parmi les exemples cités :
- Eddington, une réflexion sur la démocratie en crise.
- The History of Sound, explorant des amours marginalisées.
- Aisha Can’t Fly, portrait d’une migrante en quête de liberté.
- Dossier 137, un réquisitoire contre les violences policières.
Ces choix ont été perçus par certains comme un virage vers un cinéma « militant », loin de l’éclectisme qui a fait la renommée de Cannes. Pourtant, le festival a aussi accueilli des blockbusters comme Mission : Impossible ou la comédie musicale Partir un jour, prouvant qu’il n’avait pas totalement tourné le dos au grand public.
Un Festival Politisé : Nouvelle Norme ou Dérive ?
Le cinéma a toujours été un miroir des sociétés. À Cannes, les films engagés ne sont pas une nouveauté. Mais en 2025, l’équilibre entre art et militantisme a semblé fragile. Les détracteurs du festival estiment que la sélection s’est alignée sur une « doxa » contemporaine, sacrifiant la diversité des récits au profit d’un message univoque.
Pourtant, les défenseurs du festival rétorquent que le cinéma doit refléter son époque. Les thèmes abordés – migration, égalité, justice sociale – sont au cœur des préoccupations mondiales. La Palme d’or attribuée à Un simple accident illustre cette volonté de récompenser des œuvres qui osent questionner. Le film, réalisé par un cinéaste iranien, raconte une histoire universelle à travers un prisme intimiste, loin des caricatures militantes.
| Film | Thème | Réalisateur |
|---|---|---|
| Un simple accident | Drame social | Jafar Panahi |
| Aisha Can’t Fly | Immigration | Morad Mostafa |
| Dossier 137 | Critique sociale | Dominik Moll |
Le Rôle du Jury : Arbitre ou Militant ?
Le jury de Cannes est souvent sous pression. Ses choix, scrutés par le monde entier, sont rarement consensuels. En 2025, la présidente a été accusée de favoriser des films alignés sur ses convictions personnelles. Mais est-ce vraiment une faute ? Le cinéma, par essence, est subjectif. Les jurés, eux-mêmes artistes, apportent leur sensibilité à leurs décisions.
« Un jury doit récompenser ce qui le touche, pas ce qui plaît à tous. »
Ancien juré de Cannes
La sélection de Un simple accident pour la Palme d’or a surpris certains, mais elle a aussi été saluée pour son audace. Ce choix reflète une volonté de mettre en lumière des récits souvent ignorés, loin des projecteurs hollywoodiens. Pourtant, les critiques estiment que le jury a manqué de diversité dans ses goûts, privilégiant des œuvres engagées au détriment de films plus accessibles.
La Cérémonie : Entre Glamour et Malaise
La cérémonie de clôture, moment clé du festival, a cristallisé les tensions. L’animateur, avec son style provocateur, a tenté de mêler humour et commentaires sociaux. Mais ses références à des sujets brûlants – conflits internationaux, crises politiques – ont parfois semblé hors de propos. Pour beaucoup, la magie du cinéma s’est effacée derrière des discours moralisateurs.
Pourtant, certains spectateurs ont apprécié cette prise de risque. Dans une époque où le cinéma est souvent accusé d’être déconnecté des réalités, ces interventions ont rappelé que l’art peut être un vecteur de débat. Mais à quel prix ? La Croisette, autrefois synonyme de rêve, semble aujourd’hui tiraillée entre son héritage glamour et une volonté de s’ancrer dans les luttes contemporaines.
Cannes et le Grand Public : Un Divorce Annoncé ?
Si les critiques fusent, c’est aussi parce que Cannes s’adresse à un public multiple. D’un côté, les cinéphiles avertis, amateurs de films d’auteur. De l’autre, les spectateurs avides de blockbusters. En 2025, le festival a tenté de concilier les deux, avec des films comme Mission : Impossible ou Partir un jour. Mais pour certains, cette tentative a manqué de cohérence.
Les films grand public à Cannes 2025 :
- Mission : Impossible : un retour explosif de la franchise.
- Partir un jour : une comédie musicale qui séduit les foules.
Ce grand écart entre cinéma d’auteur et divertissement populaire a alimenté les critiques. Pour beaucoup, Cannes doit choisir : rester une vitrine élitiste ou s’ouvrir davantage au grand public. Une chose est sûre : en 2025, le festival n’a laissé personne indifférent.
Vers un Nouveau Cannes ?
Le Festival de Cannes 2025 restera dans les mémoires comme une édition clivante. Entre une sélection audacieuse, un jury engagé et une cérémonie controversée, la Croisette a reflété les tensions de notre époque. Mais au-delà des polémiques, une question demeure : le cinéma peut-il encore rassembler ?
Les critiques sur le wokisme et la politisation excessive montrent que Cannes est à un tournant. Le festival devra trouver un équilibre pour continuer à briller comme une référence mondiale. En attendant, les débats qu’il suscite prouvent une chose : le cinéma reste un art vivant, capable de provoquer, d’émouvoir et de diviser.
Cannes 2025 : un festival qui divise, mais qui fait parler. Et vous, qu’en pensez-vous ?
