Culture

Cannes 2025 : Le Palmarès Complet de la 78e Édition

La Palme d’or 2025 couronne Jafar Panahi pour un film audacieux tourné en secret. Quels autres talents ont brillé à Cannes ? Découvrez le palmarès complet et ses surprises...

Chaque année, le Festival de Cannes fait vibrer la Croisette, attirant les regards du monde entier sur le cinéma d’auteur et les talents émergents. En 2025, la 78e édition a une fois de plus marqué les esprits avec un palmarès audacieux, couronnant des œuvres engagées et des artistes audacieux. De la Palme d’or décernée à un cinéaste iranien dissident à des prix célébrant des récits intimes et universels, cette édition a su mêler politique, émotion et innovation. Alors, quels films et quels artistes ont illuminé cette année ? Plongeons dans les moments forts de cette grande messe du cinéma.

Un Palmarès Engagé et Éclectique

Le Festival de Cannes 2025 s’est distingué par sa capacité à récompenser des œuvres qui transcendent les frontières, qu’elles soient géographiques, culturelles ou sociales. Sous la présidence de l’actrice française Juliette Binoche, le jury a fait des choix audacieux, mettant en lumière des films qui interrogent, émeuvent et provoquent. Voici un tour d’horizon des distinctions majeures, des récits poignants aux performances inoubliables.

Palme d’or : Le Courage de Jafar Panahi

Le point d’orgue de cette édition reste la Palme d’or décernée à Jafar Panahi pour son film Un simple accident. Tourné dans la clandestinité en Iran, ce long-métrage explore le dilemme moral de citoyens confrontés à la vengeance et à l’oppression. Ce choix, hautement politique, rend hommage à un cinéaste persécuté, emprisonné à plusieurs reprises et interdit de tournage dans son pays.

« Ce prix est une lumière dans l’obscurité pour tous ceux qui luttent pour la liberté d’expression. »

Un membre du jury, anonyme, à propos de la Palme d’or.

Le film, d’une intensité rare, capte les tensions d’une société sous surveillance tout en posant des questions universelles sur la justice et la moralité. Panahi, absent de la Croisette depuis quinze ans, signe un retour triomphal, prouvant que l’art peut défier les contraintes les plus extrêmes.

Grand Prix : La Famille au Cœur de Valeur Sentimentale

Le Grand Prix a été attribué à Valeur sentimentale, réalisé par le Norvégien Joachim Trier. Ce drame familial explore les relations complexes entre un cinéaste et ses deux filles, marquées par un passé douloureux. Le refus de l’une d’elles de jouer dans le film de son père déclenche une série de révélations émouvantes.

Joachim Trier excelle dans l’art de tisser des récits intimistes aux résonances universelles. Le film, porté par une mise en scène épurée et des performances nuancées, a séduit le jury par sa capacité à capturer les blessures invisibles des liens familiaux.

Prix du Jury : Une Double Récompense

Pour la première fois depuis plusieurs années, le Prix du Jury a été partagé entre deux films : Sirat d’Óliver Laxe et Sound of Falling de Mascha Schilinski. Ces œuvres, très différentes dans leur style, partagent une même ambition : explorer des territoires intimes à travers des récits poétiques.

  • Sirat : Une méditation visuelle sur la spiritualité et l’exil, portée par des images envoûtantes.
  • Sound of Falling : Un drame allemand qui explore la fragilité des relations humaines face à la perte.

Ces deux films ont conquis le jury par leur audace formelle et leur capacité à émouvoir sans artifice. Ils succèdent à Emilia Pérez, lauréat de l’édition précédente, et confirment la diversité des voix célébrées à Cannes.

Performances d’Acteurs : Wagner Moura et Nadia Melliti Brillent

Le Prix d’interprétation masculine a récompensé Wagner Moura pour son rôle dans L’Agent secret. L’acteur brésilien, connu pour son interprétation de Pablo Escobar dans Narcos, livre une performance intense en incarnant Marcelo, un homme traqué par son passé dans le Recife des années 1970.

De son côté, Nadia Melliti a décroché le Prix d’interprétation féminine pour son rôle dans La Petite Dernière. Repérée lors d’un casting sauvage, cette jeune actrice de 23 ans incarne avec authenticité une héroïne en quête d’émancipation. Son naturel et sa présence magnétique ont marqué les esprits.

« Merci à ce festival pour avoir cru en moi, une inconnue des rues de Paris. »

Nadia Melliti, lors de son discours de remerciement.

Mise en Scène et Scénario : Des Visions Singulières

Le Prix de la mise en scène a été attribué à Kleber Mendonça Filho pour L’Agent secret. Ce thriller brésilien, ancré dans l’effervescence du carnaval de Recife, mêle tension dramatique et esthétique soignée. Le jury a salué la capacité du réalisateur à transformer une histoire personnelle en une fresque universelle.

Le Prix du scénario est revenu aux Frères Dardenne pour Jeunes Mères, un film sans scénario traditionnel, porté par l’énergie brute de ses jeunes actrices. Ce paradoxe a amusé le public, mais il souligne l’approche unique des Dardenne, qui privilégient l’authenticité des personnages à une structure narrative classique.

Prix Lauréat Film
Palme d’or Jafar Panahi Un simple accident
Grand Prix Joachim Trier Valeur sentimentale
Prix du scénario Frères Dardenne Jeunes Mères

Caméra d’or : Une Première Œuvre Irakienne

Pour la première fois, un cinéaste irakien, Hasan Hadi, a remporté la Caméra d’or avec The President’s Cake. Ce film suit Lamia, une fillette de 9 ans chargée de préparer un gâteau pour l’anniversaire d’un président autoritaire. Cette quête, empreinte d’innocence et de gravité, a conquis le jury par sa simplicité et sa profondeur.

Le film illustre la capacité du cinéma à raconter des histoires universelles à travers des perspectives locales. La mention spéciale de la Caméra d’or est revenue à My Father’s Shadow d’Akinola Davies Jr, un récit poignant sur la crise électorale nigériane de 1993.

Diversité et Inclusion : La Queer Palm et l’Œil d’or

La Queer Palm a distingué La Petite Dernière de Hafsia Herzi, un film qui explore l’émancipation d’une jeune femme homosexuelle musulmane. Adapté du roman autobiographique de Fatima Daas, ce long-métrage aborde avec délicatesse des thématiques sensibles, mêlant identité, religion et sexualité.

L’Œil d’or, récompensant le meilleur documentaire, a été décerné à Imago de Déni Oumar Pitsaev. Ce film tchétchène, une première à Cannes, suit un homme exilé qui tente de reconstruire sa vie dans une vallée géorgienne. Son approche poétique et introspective a touché le jury.

Palm Dog : Une Touche de Légèreté

Chaque année, la Palm Dog apporte une note d’humour au festival. En 2025, c’est Panda, le berger islandais star de L’amour qu’il nous reste, qui a remporté ce prix insolite. Sa présence à l’écran, mêlant maladresse et charisme, a conquis le public et les critiques.

« Panda est la vraie star de cette édition ! »

Un spectateur enthousiaste dans la salle.

Un Certain Regard : Une Pépite Chilienne

La section Un Certain Regard a couronné Le Mystérieux regard du flamant rose de Diego Céspedes. Ce premier film chilien explore la survie d’un groupe de femmes transgenres dans un village isolé, confrontées à une maladie mystérieuse. Le jury a salué sa sensibilité et son audace narrative.

Récapitulatif des moments clés :

  • Palme d’or pour un film iranien tourné en clandestinité.
  • Double Prix du Jury pour des récits poétiques et intimistes.
  • Première Caméra d’or pour un cinéaste irakien.
  • Queer Palm pour une œuvre sur l’émancipation sexuelle.

Une Édition Contrastée

Si le palmarès de Cannes 2025 a brillé par son audace, l’édition elle-même a suscité des débats. Certains films, bien que glamour sur le papier, n’ont pas tenu leurs promesses, divisant la critique. Des favoris comme Nouvelle vague ou Die, My Love n’ont pas convaincu, laissant un sentiment d’inachevé.

Pourtant, les controverses, des huées aux débats sur le dress code, n’ont fait que renforcer l’aura du festival. Cannes reste un lieu où le cinéma se réinvente, entre scandales et ovations.

Pourquoi Cannes 2025 Marque les Esprits

Le Festival de Cannes 2025 a su allier engagement politique et diversité artistique. En récompensant des cinéastes comme Jafar Panahi ou Hasan Hadi, le jury a envoyé un message fort : le cinéma est un espace de résistance et de liberté. Les performances de Wagner Moura et Nadia Melliti, issues d’univers différents, rappellent que le talent n’a pas de frontières.

En parallèle, des prix comme la Palm Dog ou la Queer Palm apportent une touche de légèreté et d’inclusion, faisant de Cannes un festival où toutes les voix trouvent leur place. Cette édition, riche en émotions et en surprises, restera dans les mémoires comme un hommage vibrant à la puissance du cinéma.

Et vous, quel film de Cannes 2025 attendez-vous le plus ?

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