C’est un événement qui vient ternir la campagne des élections législatives à La Rochette, en Savoie. Ce mercredi matin, alors qu’elle tractait sur le marché hebdomadaire, la candidate du Rassemblement National Marie Dauchy affirme avoir été violemment prise à partie. Bousculée, insultée, menacée… Face à la violence de cette agression, elle a décidé de suspendre sa campagne.
Une candidate RN “agressée verbalement” puis “bousculée” sur un marché
Selon les informations rapportées par plusieurs témoins à France 3 Alpes, Marie Dauchy a d’abord été prise à partie verbalement alors qu’elle faisait campagne sur le marché, avant d’être physiquement bousculée. Ses tracts seraient également tombés au sol dans l’altercation.
Le parquet de Chambéry a rapidement réagi, annonçant dans un communiqué qu’un suspect avait été interpellé et placé en garde à vue. Il s’agirait d’un commerçant local, apparemment défenseur de la cause palestinienne, comme en témoigne un grand drapeau sur la façade de sa boutique devant laquelle se déroulait l’incident.
Le suspect nie les menaces mais admet les injures et bousculades
Lors de son audition par les enquêteurs, le commerçant a reconnu avoir proféré des “injures publiques” envers la candidate et avoir “tapé dans ses mains pour faire tomber ses tracts au sol”. En revanche, il conteste formellement les accusations de menaces de mort réitérées. Des témoins sont actuellement recherchés pour confirmer ou infirmer les différentes versions.
Marie Dauchy “choquée et meurtrie”, le RN condamne un “acte intolérable”
Suite à cette agression, Marie Dauchy s’est dite “profondément choquée et meurtrie” et a annoncé la suspension de sa campagne le temps de “se remettre de ses émotions”. De son côté, le Rassemblement National a fermement condamné cet “acte intolérable” et ces “méthodes d’intimidation indignes d’une démocratie”.
De tels comportements sont inacceptables, d’où qu’ils viennent. La violence et les menaces n’ont pas leur place dans un débat démocratique.
a déclaré Jordan Bardella, président par intérim du RN
Des tensions croissantes sur fond de crise israélo-palestinienne
Si les motivations exactes de l’agresseur restent à éclaircir, cet incident intervient dans un contexte de tensions ravivées autour du conflit israélo-palestinien. La position traditionnellement pro-Israël du RN a pu attiser les passions chez certains militants de la cause palestinienne.
La police appelle toutefois à la prudence et se refuse pour l’instant à tout commentaire sur un possible mobile politique ou idéologique. L’enquête devra déterminer s’il s’agit d’un acte isolé ou d’une action concertée visant à intimider la candidate.
Une campagne sous haute tension à une semaine du scrutin
Cet événement vient en tout cas confirmer le climat délétère dans lequel se déroulent ces élections législatives. Meetings perturbés, permanences vandalisées, candidats insultés ou menacés… La violence semble s’inviter de plus en plus dans le débat politique à mesure que le scrutin approche.
À une semaine du premier tour, la question se pose de l’impact que pourrait avoir ce type d’incidents sur la mobilisation des électeurs et le résultat final. Si beaucoup appellent au calme et à l’apaisement, d’autres y voient le signe d’une société de plus en plus polarisée où le dialogue devient difficile.
Quoi qu’il en soit, cette agression contre Marie Dauchy constitue indéniablement un nouveau coup dur pour une campagne déjà fortement perturbée. Reste à savoir si la candidate RN, “déterminée à ne pas se laisser intimider”, reprendra le chemin des marchés ces prochains jours. L’enquête, elle, ne fait que commencer.