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Candidate LFI Victime d’Un Acte de Vengeance Après Défaite de l’Extrême Droite

Marion Gorgiard, candidate LFI battue aux législatives à Saint-Brieuc, a porté plainte après avoir retrouvé sa voiture vandalisée. Elle y voit un acte de vengeance suite à la défaite de l'extrême droite. La tension post-électorale monte d'un cran...

La tension post-électorale est palpable à Saint-Brieuc. Alors que les résultats des législatives sont encore frais, deux candidats ayant recueilli le plus de voix dans la 1ère circonscription des Côtes-d’Armor ont déjà dû porter plainte pour des actes de vandalisme ciblés. Après le vainqueur Mickaël Cosson, c’est au tour de son adversaire du Nouveau Front populaire, Marion Gorgiard, de subir des représailles.

Violences et intimidations, le nouveau visage de la politique ?

Mardi dernier, Marion Gorgiard a eu la désagréable surprise de retrouver les rétroviseurs de sa voiture personnelle cassés, juste devant son domicile. Un acte de dégradation délibéré et ciblé selon elle, puisqu’aucun autre véhicule de la rue n’a été touché. Pour la candidate malheureuse, ce vandalisme ne peut avoir qu’une seule explication:

Il n’y a pas de revendication, mais ça sent la vengeance après la défaite de l’extrême droite.

– Marion Gorgiard, candidate LFI

Une semaine plus tôt, c’est le député sortant Mickaël Cosson, vainqueur sous l’étiquette Ensemble, qui avait dû porter plainte pour des tags anarchistes sur son siège de campagne. Les deux rivaux semblent donc partager le même sort, celui d’être pris pour cibles par des militants mécontents et prêts à en découdre.

La violence, l’arme des mauvais perdants ?

Si les enquêtes devront déterminer qui sont les auteurs de ces dégradations, une tendance semble se dessiner. Celle d’une frange radicalisée qui refuse de reconnaître sa défaite dans les urnes et préfère s’en prendre directement aux candidats. Un comportement dangereux et inacceptable en démocratie.

Car au-delà des dégâts matériels, ces actes visent clairement à intimider les élus et à les dissuader de poursuivre leur engagement. Une forme de censure et de pression qui n’a pas sa place dans le débat politique. Chacun est libre de contester les résultats, mais dans le respect de l’État de droit et des personnes.

L’extrême droite, mauvaise perdante par nature ?

Si les soupçons de Marion Gorgiard se confirment, cela en dirait long sur les méthodes de l’extrême droite. Incapable d’accepter le verdict des urnes, elle préférerait s’en prendre bassement aux vainqueurs plutôt que de faire son examen de conscience.

Un réflexe antidémocratique qui en dit long sur la mentalité de ce camp politique. Prompt à dénoncer un supposé “système” qui leur serait défavorable, ses partisans semblent en réalité être de bien piètres joueurs, adeptes de coups bas. Une attitude puérile qui les discrédite totalement.

Quand la haine de l’adversaire dépasse les bornes

Au-delà du vandalisme, c’est surtout la haine de l’adversaire qui transparaît dans ces actes. Une logique de “guerre” politique où tous les coups seraient permis contre l’ennemi désigné. Peu importe qu’il s’agisse d’une candidate qui a mené une campagne honnête et démocratique.

Car en s’attaquant à la voiture personnelle de Marion Gorgiard, c’est aussi son intimité et sa sécurité qui sont visées. Un palier dangereux est franchi, celui de la violence aveugle dirigée contre un individu et non plus seulement contre des idées.

Un inquiétant climat de tensions post-électorales

Plus largement, ces dégradations s’inscrivent dans un contexte de vives tensions après le second tour des législatives. Frustrée par son échec, l’extrême droite semble tentée par une stratégie de chaos et d’intimidation pour poursuivre le combat par d’autres moyens.

Un engrenage potentiellement très dangereux pour la cohésion du pays. Car en refusant d’accepter le résultat démocratique et en attisant la haine, ce camp risque de créer des fractures durables et des rancœurs profondes au sein de la société. Une attitude irresponsable en période de crise.

La justice doit sanctionner fermement ces dérives

Face à la multiplication de ces actes antidemocratiques, la réponse doit être ferme et unanime. Les auteurs de ces dégradations doivent être identifiés, poursuivis et condamnés sans faiblesse. Il en va de la crédibilité de notre démocratie et de l’État de droit.

Les élus de tout bord doivent aussi être mieux protégés contre ces pressions et intimidations. Un renforcement de leur sécurité et un accompagnement psychologique semblent nécessaires pour qu’ils puissent continuer à exercer leur mandat sereinement. La démocratie ne doit pas céder face à la peur.

Un besoin urgent d’apaisement et de dialogue

Mais la réponse sécuritaire et judiciaire ne sera pas suffisante. Pour éviter l’engrenage de la violence, il est urgent de renouer le dialogue entre tous les camps et de travailler à l’apaisement. Chacun doit prendre ses responsabilités, à commencer par les leaders politiques.

Nous devons absolument calmer le jeu et retrouver le chemin du dialogue républicain. J’appelle chacun à raison garder et à ne pas tomber dans le piège de la victimisation ou de la surenchère.

– Marion Gorgiard, candidate LFI

Un appel empreint de sagesse et de responsabilité, qui devrait être entendu par tous, au-delà des clivages partisans. Car c’est bien l’avenir de notre démocratie qui est en jeu. Face à la tentation de la violence et du chaos, il est vital de redécouvrir le sens du commun et du compromis, loin des outrances et des passions.

L’affaire de Saint-Brieuc doit servir d’électrochoc. Elle nous rappelle la fragilité de notre pacte démocratique et la nécessité de le protéger, envers et contre tout. Un défi immense et permanent, qui engage la responsabilité de chaque citoyen.

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