Dans les beaux quartiers de Neuilly-sur-Seine, le cambriolage de la résidence d’un des fils de la famille Bouygues a défrayé la chronique. Mais alors que les malfaiteurs présumés avaient été rapidement interpellés, le dénouement judiciaire de l’affaire suscite l’étonnement. Ayman H. et Abdias C., les deux principaux suspects, ont en effet été remis en liberté à l’issue de leur comparution immédiate au tribunal de Nanterre.
Un important préjudice, des suspects rapidement identifiés
Selon nos informations, le montant du butin s’élèverait à au moins 50 000 euros. Parmi les objets dérobés figurent des articles de luxe des plus grandes marques comme Dior, Chanel ou Armani. Les enquêteurs ont pu remonter rapidement la piste des suspects grâce à un minutieux travail d’investigation et de recoupements.
Ayman H., 18 ans, Abdias C., 21 ans, ainsi qu’un mineur de 17 ans dont l’identité n’a pas été révélée, ont ainsi été interpellés et placés en garde à vue. Tous trois sont de nationalité française. Mais à la surprise générale, seuls deux d’entre eux ont été déférés devant la 16e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Nanterre.
Un jugement en demi-teinte qui ne satisfait pas le Parquet
À l’issue de cette comparution immédiate, l’un des prévenus a été relaxé tandis que l’autre écopait d’un an d’emprisonnement avec sursis simple. Une peine jugée trop clémente par le Parquet qui a immédiatement fait appel de cette décision, notamment concernant la relaxe prononcée.
Cette affaire met en lumière les limites de la réponse pénale face à la recrudescence des cambriolages visant les biens de luxe en région parisienne. Malgré des interpellations rapides, la peine prononcée apparaît en décalage avec l’ampleur du préjudice et le sentiment d’impunité peut perdurer chez les malfaiteurs.
Une affaire loin d’être terminée
L’appel interjeté par le Parquet devrait permettre un nouveau procès dans cette affaire qui avait suscité une vive émotion à Neuilly-sur-Seine. Les victimes attendent une réponse pénale à la hauteur de leur préjudice tandis que les enquêteurs espèrent que leur travail d’investigation sera récompensé par des sanctions adaptées.
Le débat sur la lutte contre les cambriolages et la sécurisation des biens de valeur ne manquera pas de se poursuivre dans les prochaines semaines. Cette affaire symbolise les enjeux de la lutte contre cette forme de délinquance qui cible les plus aisés mais génère un fort sentiment d’insécurité dans les quartiers concernés.
