L’Europe retient son souffle à l’approche de l’investiture de Donald Trump, prévue le 20 janvier prochain. Si la sidération est moins forte qu’en 2016 lors de sa première élection, les dirigeants européens anticipent déjà les lourdes conséquences économiques du retour du milliardaire républicain à la Maison-Blanche.
Selon des sources proches des plus hautes sphères européennes, Bruxelles se prépare en coulisses à affronter la déferlante Trump. Le magnat de l’immobilier, connu pour son discours protectionniste virulent, a notamment promis durant sa campagne d’imposer des droits de douane de 10 à 20% sur l’ensemble des importations américaines, voire jusqu’à 60% pour les produits provenant de Chine.
L’Europe en ordre de bataille
Face à cette menace, la Commission européenne n’entend pas rester les bras croisés. Une task force réunissant des représentants de l’exécutif européen et les ambassadeurs de plusieurs États-membres auprès de l’UE planche déjà sur les mesures de rétorsion envisageables.
D’après nos informations, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen aurait même d’ores et déjà fait savoir à son entourage qu’elle était prête à proposer à l’administration Trump d’augmenter encore les achats européens de gaz naturel liquéfié américain, afin de réduire la dépendance du Vieux Continent vis-à-vis de la Russie.
Vers une escalade des tensions ?
Mais l’ancienne ministre allemande de la Défense n’exclut pas non plus de répliquer avec fermeté en cas d’offensive économique de Washington. Tout comme en 2018 lors du premier mandat trumpien, l’UE pourrait ainsi frapper fort en relevant à son tour les taxes douanières sur certains produits emblématiques made in USA.
Nous ne nous laisserons pas faire. Si les États-Unis choisissent la voie de la confrontation, nous n’aurons d’autre choix que de défendre nos intérêts.
Un haut responsable européen sous couvert d’anonymat
Le retour de l’imprévisible Donald Trump aux manettes de la première puissance mondiale fait donc peser de lourdes incertitudes sur la stabilité des relations économiques transatlantiques. Malgré le répit apparent, le ciel s’obscurcit à l’horizon et l’Europe se prépare déjà à essuyer les bourrasques. La tempête Trump ne fait que commencer.