Culture

Caillebotte, le recalé du Salon qui devint chef des impressionnistes

Gustave Caillebotte, recalé du Salon en 1874, devint contre toute attente le leader et mécène des impressionnistes. Découvrez son incroyable destin...

Fin 1874, le peintre Gustave Caillebotte traverse une période sombre. Quelques jours avant Noël, son père Martial décède à l’âge de 75 ans. Un nouveau coup dur pour l’artiste qui, trois mois plus tôt, a vu son œuvre majeure “Les raboteurs de parquets” refusée par le jury du prestigieux Salon de peinture et de sculpture.

Un héritage qui change tout

Si la disparition de son père est une épreuve, Gustave peut compter sur le soutien de ses frères Alfred, René et Martial, ainsi que de sa mère Céleste. L’héritage de Martial Caillebotte père va apporter un changement notable dans la vie de l’artiste de 26 ans. Avec ses frères, il reçoit une rente confortable qui lui permettra de se consacrer pleinement à sa passion pour la peinture, sans se soucier de l’aspect financier.

Un atelier à son image

Son père lui lègue également l’usage d’un superbe atelier aménagé sur les deux derniers étages de l’hôtel particulier familial rue de Miromesnil à Paris. De quoi consoler Caillebotte de l’affront subi au Salon quelques mois plus tôt. Son tableau “Les raboteurs de parquets”, pourtant novateur, avait été jugé indigne d’y figurer par un jury passéiste.

On reprocha à Caillebotte une peinture “photographique”. En réalité, c’est bien plutôt sa peinture qui influença la photo que le contraire.

Un historien de l’art

Le chef de file des impressionnistes

Loin de se laisser abattre, Caillebotte va rebondir et prendre une place de premier plan dans l’aventure impressionniste. Déjouant tous les pronostics, ce fils de notable, sportif et bien sous tous rapports, va devenir le chef de bande de ces artistes d’avant-garde répudiés par l’académisme.

Grâce à son sens de l’organisation et ses moyens financiers, il fédère les talents de Monet, Renoir, Degas, Pissarro… Il organise et finance leurs expositions provocatrices, joue le rôle de mécène, achète leurs toiles. Un soutien indéfectible qui permettra aux impressionnistes de résister face aux critiques acerbes et s’épanouir loin du Salon.

C’est paradoxalement son échec de 1874 qui amènera Gustave Caillebotte à trouver sa véritable voie. Celle d’un artiste libre et engagé, indépendant et solidaire, qui apportera une contribution essentielle à l’une des plus grandes révolutions de l’histoire de l’art. Une destinée hors norme qui force l’admiration.

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