L’Europe est en état d’alerte. En l’espace de 48 heures, deux câbles de télécommunications stratégiques ont été mystérieusement endommagés dans les profondeurs de la mer Baltique, à quelques mois seulement des sabotages des gazoducs Nord Stream. Une nouvelle escalade dans la guerre de l’ombre que se livrent la Russie et l’Occident ?
Des câbles cruciaux ciblés
Le lundi 8 mai, le « C-Lion1 », artère vitale de 1172 km reliant la Finlande à l’Allemagne, a été sectionné. La veille, le « Arelion » qui connecte la Suède et la Lituanie avait subi le même sort. Selon des sources proches du dossier, aucune panne naturelle ne peut expliquer ces incidents quasi-simultanés.
L’ombre de Moscou plane
Pour de nombreux experts, cela ne fait aucun doute : la Russie est derrière ces actes de malveillance. L’UE accuse ouvertement le Kremlin de mener une guerre hybride, multipliant les attaques asymétriques pour déstabiliser le Vieux Continent sans pour autant franchir le seuil d’un conflit ouvert.
Accuser la Russie est risible et absurde. C’est l’Ukraine qui mène des activités de sabotage en mer Baltique !
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin
Poutine dément, l’Occident doute
Moscou réfute évidemment toute responsabilité. Mais son implication dans le sabotage des Nord Stream en septembre dernier, malgré ses dénégations, a semé le trouble. La thèse d’un mystérieux navire chinois circulant dans la zone interpelle également. La Chine serait-elle le bras armé de la Russie sous les flots ?
Les enquêtes s’accélèrent
Face à cette situation explosive, l’Europe se mobilise. La Suède a ouvert une enquête pour « sabotage », épaulée par l’Allemagne. Selon une source judiciaire, tous les scénarios sont envisagés, d’une opération commando à une attaque de drones sous-marins. L’enjeu : anticiper la prochaine frappe avant qu’il ne soit trop tard…
La Baltique, nouveau terrain de jeu des grandes puissances ?
Plus qu’une simple voie navigable, la mer Baltique est devenue ces derniers mois le théâtre d’un véritable rapport de force géostratégique. Avec l’entrée imminente de la Finlande et de la Suède dans l’OTAN, la Russie voit d’un très mauvais oeil ce « lac américain » à ses portes. Vladimir Poutine serait-il prêt à transformer cette mer en poudrière pour défendre ses intérêts ?
L’Europe face au défi de la résilience
Au-delà de la traque aux saboteurs, c’est toute la sécurité des infrastructures critiques européennes qui est en jeu. Pipelines, câbles sous-marins, centres de données… Autant de maillons vulnérables qu’il faut urgemment renforcer selon les experts, sous peine de subir des black-out à répétition orchestrés par un ennemi invisible.
Une chose est sûre : dans cette guerre hybride qui ne dit pas son nom, l’Europe est sommée de muscler sa cyber-défense. Car derrière ces attaques encore sporadiques se profile la menace ultime : celle d’un « Pearl Harbor numérique » aux conséquences incommensurables. Le compte à rebours est lancé.
