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Câbles Baltique Endommagés : Enquête sur un Navire Chinois Suspect

La rupture de câbles de télécommunications en mer Baltique intrigue. Un navire chinois, le Yi Peng 3, est sous surveillance. Les autorités n'excluent pas un possible sabotage. Que s'est-il passé dans ces eaux stratégiques où les tensions sont vives depuis...

En mer Baltique, deux câbles de télécommunications stratégiques reliant plusieurs pays nordiques ont été mystérieusement endommagés à 48h d’intervalle. Les autorités danoises et suédoises enquêtent, n’excluant pas l’hypothèse d’un sabotage délibéré. Un navire cargo chinois, le Yi Peng 3, présent à proximité des incidents, est actuellement sous haute surveillance.

Le Yi Peng 3 dans le viseur des enquêteurs

Lundi, le câble C-Lion1 reliant la Finlande à l’Allemagne a été endommagé au sud de l’île suédoise d’Öland. Fait troublant, selon le site Marinetraffic, le vraquier chinois Yi Peng 3 était proche de la zone à ce moment-là. Construit en 2001 et battant pavillon chinois, il avait quitté le port russe d’Oust Louga le 15 novembre. Depuis mardi soir, il est immobilisé dans le détroit du Kattegat entre le Danemark et la Suède, sous l’œil attentif de la marine danoise.

Nous sommes présents dans la zone proche du navire chinois Yi Peng 3.

La Défense danoise

La police suédoise a confirmé s’intéresser aux mouvements d’un navire en lien avec son enquête pour suspicion de sabotage, sans toutefois le nommer. De son côté, la diplomatie chinoise a rejeté tout soupçon à l’encontre du Yi Peng 3, affirmant que la Chine « exige de ses navires qu’ils respectent scrupuleusement les lois ».

Un deuxième câble touché, l’hypothèse du sabotage

Dimanche matin, c’est au tour du câble Arelion entre l’île suédoise de Gotland et la Lituanie d’être endommagé. Si aucun impact majeur sur le trafic internet n’est à déplorer grâce au reroutage via d’autres liaisons, les opérateurs confirment néanmoins que les dégâts résultent d’un « impact extérieur ».

Dans un contexte de vives tensions en mer Baltique, notamment avec la Russie depuis la guerre en Ukraine, l’hypothèse d’un acte malveillant prend de l’ampleur. Plusieurs dirigeants évoquent un possible sabotage ou une « attaque hybride ». Le ministre allemand de la défense, Boris Pistorius, a martelé que « personne ne croit que ces câbles ont été coupés par accident ».

Il y a un risque d’attaques hybrides, de cyberattaques et d’attaques contre les infrastructures essentielles.

Mette Frederiksen, Première ministre danoise

Une zone sous haute tension géopolitique

Ces incidents rappellent le sabotage non-élucidé des gazoducs Nord Stream en septembre 2022. Avec l’adhésion récente de la Finlande et imminente de la Suède à l’OTAN, la Russie voit d’un mauvais œil le renforcement de l’Alliance à ses portes, qu’elle considère comme une provocation et une menace. Moscou a qualifié d' »absurdes » les accusations à son encontre concernant les câbles.

En octobre dernier, le gazoduc Balticconnector entre la Finlande et l’Estonie avait déjà été endommagé. L’enquête avait révélé qu’un autre cargo chinois, après avoir heurté le pipeline avec son ancre, avait poursuivi sa route comme si de rien n’était.

Les regards restent donc braqués sur le Yi Peng 3 et ses mystérieux déplacements. Accident, négligence ou acte délibéré visant des infrastructures critiques ? Les enquêtes en cours devront faire la lumière sur ces incidents inquiétants qui ravivent les tensions géopolitiques dans cette zone maritime hautement stratégique.

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