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Burkina Faso : Cinq Supplétifs Tués Dans Une Attaque Terroriste

Tragédie au Burkina Faso : cinq supplétifs de l'armée ont été tués dans une attaque terroriste près des frontières. La population exprime son mécontentement face à la réaction tardive des forces de sécurité malgré la présence d'un détachement militaire dans la zone. Le pays reste enlisé dans une spirale de violences jihadistes depuis 2015, malgré les promesses du nouveau pouvoir militaire. Jusqu'où ira cette insécurité grandissante au Sahel ?

Au cœur du Sahel, le Burkina Faso reste enlisé dans une spirale de violences jihadistes qui ne cesse de s’intensifier. Dernière tragédie en date : cinq supplétifs civils de l’armée burkinabè ont perdu la vie lors d’une attaque terroriste perpétrée jeudi dernier dans la région Centre-Est du pays, près des frontières avec le Ghana et le Togo. Un drame de plus qui soulève l’indignation de la population locale, exaspérée par l’insécurité grandissante malgré les promesses du nouveau pouvoir militaire en place depuis septembre 2022.

Une embuscade mortelle

C’est une position avancée des forces de sécurité, composée essentiellement de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), qui a été prise pour cible par des groupes armés terroristes dans la zone de Gnangdin. Ces supplétifs civils, recrutés localement et formés en trois mois pour épauler l’armée face aux jihadistes, ont payé un lourd tribut. « Malheureusement, cinq éléments, tous des volontaires, sont tombés lors de cette attaque, avant la riposte qui a mis en déroute l’ennemi », a confié une source sécuritaire à l’AFP.

Le mécontentement de la population

Au lendemain de l’attaque, l’émotion était vive parmi les habitants de la région. Après avoir inhumé leurs morts le jour-même, les populations ont manifesté leur colère en bloquant pendant plusieurs heures la route nationale 16, principal axe menant à la frontière togolaise. « Il y a un détachement militaire dans la zone, mais leur réaction a tardé, ce qui n’aurait pas dû être le cas », a déploré un témoin sous couvert d’anonymat, appelant les autorités à intensifier leurs efforts.

Une situation sécuritaire explosive

Depuis 2015, le Burkina Faso est pris dans un engrenage de violences jihadistes parties du Mali et du Niger voisins. Un fléau qui a déjà fait plus de 26 000 morts, civils et militaires, dont plus de 13 500 depuis le coup d’État de septembre 2022 ayant porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré. Ce dernier avait pourtant promis de régler le problème sécuritaire en quelques mois. Mais sur le terrain, les attaques se poursuivent à un rythme effréné, poussant les autorités à créer de nouveaux bataillons d’intervention rapide pour tenter d’endiguer l’hydre terroriste.

Face à ce défi sécuritaire colossal, le Burkina Faso, comme l’ensemble des pays du Sahel, a plus que jamais besoin d’une mobilisation sans faille de tous les acteurs. Car derrière chaque attaque, ce sont des vies fauchées, des familles endeuillées et des communautés terrifiées. Un combat de longue haleine qui nécessite détermination, coopération et soutien, pour redonner espoir à des populations meurtries par des années de violence aveugle.

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