Et si la course aux armements prenait un nouveau tournant en 2025 ? Alors que le monde observe avec attention les grandes puissances, une annonce récente venue de Pékin fait couler beaucoup d’encre : une augmentation de 7,2 % du budget militaire chinois. Entre rivalités géopolitiques avec les États-Unis, pressions sur Taïwan et ambitions régionales, cette décision soulève des questions brûlantes. Plongeons dans les dessous de cette stratégie qui, bien que qualifiée de « modérée » par certains, n’en finit pas de diviser les observateurs.
Une Hausse Militaire Sous les Projecteurs
Chaque année, le rendez-vous est immanquable : la session parlementaire chinoise dévoile ses priorités. En 2025, le pays prévoit d’injecter 1 784,7 milliards de yuans (soit environ 245,7 milliards de dollars) dans sa défense. Une somme colossale à première vue, mais qui reste bien en deçà des 916 milliards de dollars dépensés par les États-Unis en 2023, selon des données fiables d’un institut suédois spécialisé dans la paix. Cette hausse, identique à celle de l’année précédente, s’inscrit dans une tendance continue, bien que plus mesurée qu’autrefois.
Pourtant, ce chiffre ne passe pas inaperçu. Il intervient dans un contexte tendu, marqué par des frictions croissantes avec Washington et des voisins asiatiques. Mais que cache vraiment cette augmentation ? Une simple modernisation ou une affirmation de puissance ?
Pourquoi la Chine Muscle-t-elle Ses Armées ?
Officiellement, Pékin défend une posture purement défensive. L’objectif ? Protéger sa souveraineté et ses intérêts nationaux. Mais cette souveraineté inclut des territoires contestés, comme Taïwan ou certains îlots en mer de Chine méridionale. D’après une source proche des affaires militaires, cette hausse vise à financer des priorités précises :
- Amélioration des conditions de vie des soldats.
- Modernisation des équipements, notamment navals et aérospatiaux.
- Renforcement de la dissuasion nucléaire.
- Opérations quotidiennes, comme les survols près de Taïwan.
Ces efforts ne datent pas d’hier. Depuis des décennies, le budget militaire suit la croissance économique du pays. Si les hausses à deux chiffres étaient la norme par le passé, elles oscillent désormais sous la barre des 10 % depuis 2016. Un rythme jugé « raisonnable » par certains experts, surtout face aux bouleversements mondiaux récents.
Un Contexte Géopolitique Explosif
Impossible d’ignorer le timing de cette annonce. Alors que les États-Unis maintiennent leur suprématie militaire mondiale, un ancien président américain avait lancé une idée audacieuse : diviser par deux les budgets militaires des grandes puissances. Une proposition saluée à Moscou, mais accueillie avec scepticisme à Pékin, où l’on a renvoyé Washington à ses propres ambitions. Pendant ce temps, en Europe, les pays envisagent de gonfler leurs propres dépenses face à un désengagement américain et des menaces à l’Est.
Avec l’augmentation des tensions sino-américaines et les différends régionaux, la Chine ne peut se permettre de ralentir ses efforts militaires.
– Un analyste basé à Stockholm
En mer de Chine méridionale, les accrochages avec les Philippines se multiplient. Autour des îles Senkaku, sous contrôle japonais, les frictions persistent. Et à Taïwan, les incursions aériennes chinoises sont devenues presque routinières. Autant de signaux qui alimentent les spéculations sur les véritables intentions de Pékin.
Comparaison Mondiale : Où se Situe la Chine ?
Si l’on regarde les chiffres bruts, les États-Unis dominent largement avec leurs 916 milliards de dollars en 2023. La Chine, avec ses 296 milliards la même année, arrive loin derrière, suivie par la Russie (109 milliards) et l’Inde (83,6 milliards). Mais ces montants ne racontent pas toute l’histoire. Rapportées au PIB, les dépenses chinoises atteignent 1,67 %, bien en deçà des 5,86 % russes ou des 3,36 % américains.
Pays | Dépenses 2023 (milliards $) | % du PIB |
États-Unis | 916 | 3,36 % |
Chine | 296 | 1,67 % |
Russie | 109 | 5,86 % |
France | 61,3 | 2,06 % |
Ces données suggèrent une approche mesurée. En pourcentage des dépenses publiques, la défense chinoise représente environ 5 %, contre 9 % aux États-Unis et plus de 30 % en Russie. Une retenue qui contraste avec l’image d’une militarisation galopante souvent véhiculée.
Une Militarisation Sous-Estimate ou Surfaite ?
Les soupçons ne manquent pas. Certains analystes estiment que les chiffres officiels pourraient masquer une réalité plus imposante. Pourtant, d’autres voix relativisent. « La hausse est cohérente avec la montée en puissance économique et politique du pays », explique un spécialiste australien. Une puissance qui doit défendre ses intérêts, mais sans viser – pour l’instant – une domination mondiale.
Sur le plan technologique, la Chine progresse à grands pas. Ses capacités navales s’étoffent, ses ambitions spatiales se concrétisent. Mais elle reste en retard sur certains fronts, comme le développement d’un bombardier stratégique furtif, encore en gestation. À l’inverse, les États-Unis disposent d’un réseau de bases militaires mondial, là où Pékin ne compte qu’une seule implantation à l’étranger, à Djibouti.
Que Craindre pour l’Avenir ?
La question taraude : la Chine rattrapera-t-elle un jour les États-Unis ? Si elle excelle désormais dans certains domaines, son armée reste conçue pour un rôle régional, loin de la projection globale de Washington. Mais pour les voisins directs – Taïwan, Philippines, Japon –, cette montée en puissance n’a rien de rassurant.
Il est légitime que certains pays s’inquiètent de la façon dont la Chine pourrait utiliser sa force militaire pour ses objectifs.
– Un professeur singapourien
Entre modernisation nécessaire et ambitions géopolitiques, la stratégie chinoise oscille. Une chose est sûre : en 2025, ce budget de la défense continuera de faire parler. Et vous, qu’en pensez-vous ? Une simple précaution ou le signe d’un basculement à venir ?
À retenir : La Chine investit massivement, mais reste loin des États-Unis en termes de puissance globale. Les tensions régionales, elles, ne faiblissent pas.