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Budget 2025 : débats houleux à l’Assemblée, l’examen commence

Ce lundi marque le début de l'examen du budget 2025 à l'Assemblée nationale. Le gouvernement et les oppositions s'apprêtent à croiser le fer sur ce texte controversé, qui prévoit 60 milliards d'euros d'économies. Les débats s'annoncent particulièrement houleux et pourraient même menacer l'adoption du budget.

C’est un moment crucial qui s’ouvre ce lundi à l’Assemblée nationale. Les députés entament l’examen de la partie recettes du projet de loi de finances pour 2025, un budget qui prévoit pas moins de 60 milliards d’euros d’économies. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les débats s’annoncent particulièrement houleux entre le gouvernement et les oppositions.

Un budget déjà rejeté en commission

Le ton est donné d’emblée : samedi, la commission des Finances de l’Assemblée a rejeté la partie recettes du budget, après y avoir apporté de profondes modifications par rapport au texte initial du gouvernement. Près de 200 amendements bouleversant l’équilibre financier du projet ont été adoptés, un camouflet pour l’exécutif.

C’est donc sur la base de la version originale que les députés vont plancher, en présence du ministre de l’Économie Antoine Armand qui viendra défendre ce qu’il estime être “partagé par le socle majoritaire de l’Assemblée nationale”. Mais il devra composer avec un mur des oppositions, et même des réticences chez certains de ses soutiens.

La gauche dénonce “l’austérité”

Du côté de la gauche, le groupe de La France insoumise a d’ores et déjà préparé une motion de rejet préalable du texte gouvernemental. Les Insoumis, comme les autres composantes de la Nupes, dénoncent un “budget d’austérité” qui va pénaliser les ménages et les services publics. Ils comptent bien livrer bataille dans l’hémicycle.

Pour autant, la gauche pourrait aussi avoir intérêt à ce que le débat ne soit pas interrompu trop vite, afin d’espérer remporter des victoires comme elle l’a fait en commission. La motion de rejet a donc peu de chances d’être adoptée, le Rassemblement national ayant annoncé qu’il ne la voterait pas.

L’exécutif sous pression

Mais l’exécutif n’est pas au bout de ses peines pour autant. Car même au sein de sa majorité, des voix s’élèvent pour réclamer des inflexions, notamment sur des mesures fiscales controversées comme la fin de la “flat tax” sur les revenus du capital ou la taxation des “superdividendes” des grandes entreprises.

Le gouvernement va donc devoir déminer un par un les sujets qui fâchent s’il veut éviter que son budget ne soit trop dénaturé. Quitte à recourir à l’article 47-1 de la Constitution, qui permet d’adopter un budget sans vote en engageant la responsabilité de l’exécutif. Une procédure qui lui éviterait de dégainer un nouveau 49.3, mais qui serait un aveu de faiblesse politique.

Une seule certitude : les prochains jours vont être décisifs pour l’avenir des finances publiques du pays, et risquent d’être éprouvants pour les nerfs du gouvernement. À lui de réussir le délicat exercice d’équilibriste entre fermeté sur les fondamentaux et ouverture au compromis. Faute de quoi, c’est une crise politique qu’il pourrait déclencher en pleine rentrée.

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