Bryan Coquard traverse un début de Tour de France 2024 très délicat. Le sprinteur vedette de l’équipe Cofidis enchaîne les déconvenues depuis le Grand Départ et peine à jouer les premiers rôles lors des arrivées massives. Sa 37e place lors de la 8e étape ce samedi, alors que le final semblait taillé pour ses qualités, illustre parfaitement son Tour en demi-teinte.
Un sprint mal négocié, symbole des difficultés de Coquard
Lors de cette étape menant le peloton vers Limoges, Bryan Coquard s’est une nouvelle fois loupé dans le sprint final. Trop tôt en tête dans les derniers hectomètres, mal emmené par un train Cofidis en difficulté, il n’a pu résister au retour tonitruant de Biniam Girmay, impressionnant vainqueur du jour.
On était en perte de vitesse, on s’est un peu enflammé, et on était trop tôt devant. J’ai été obligé de lancer d’un peu loin, j’étais bien mais c’était trop tôt sur une arrivée comme ça.
– Bryan Coquard après l’arrivée
Le sprinteur tricolore reconnaît une mauvaise gestion de sa part et de son équipe dans le final. Malgré l’excellent travail de ses coéquipiers Axel Zingle et Alexis Gougeard pour le placer, Coquard s’est retrouvé en tête bien trop rapidement, à plus de 500 mètres de la ligne, condamné à lancer un sprint au très long cours voué à l’échec.
La lucidité de Bryan sur ses performances
Au-delà de ce sprint manqué, symbole d’un Tour mal embarqué, Bryan Coquard fait preuve de lucidité quand il évoque son niveau actuel et ses résultats depuis le départ de Bilbao :
Les jambes sont bonnes depuis le début de ce Tour de France. Je suis frustré, on mérite mieux, mais c’est le Tour, c’est difficile, en tout cas pour moi depuis le début ce n’est pas folichon, c’est même plutôt nul pour être honnête. Ce n’est pas terrible du tout, mes meilleures places c’est 10e, 11e, on n’est pas là pour ça.
– Bryan Coquard au micro de France TV
Avec comme meilleur résultat deux tops 10 lors des sprints, bien loin de jouer la gagne, le bilan sportif de Bryan Coquard s’avère très décevant. Et ce malgré une condition physique qu’il juge bonne. Le sprinteur de 31 ans semble presque abattu mais veut tout de même se raccrocher aux « côtés positifs » :
- L’abnégation et le travail de ses coéquipiers pour le placer dans les sprints
- Sa condition physique en progrès
- Un Tour de France encore long avec des opportunités à venir
Girmay, le bourreau de Coquard
Si Bryan Coquard connaît un Tour si compliqué, il le doit en partie à un homme : Biniam Girmay. L’Erythréen de l’équipe Intermarché-Wanty, vainqueur coup sur coup des étapes 3 et 8, se pose en grand rival du Français.
Girmay a même eu un mot pour les coureurs de la Cofidis à l’arrivée de l’étape du jour, les remerciant pour le travail abattu. Un coup de griffe supplémentaire qui prouve sa supériorité actuelle sur Bryan Coquard dans la bataille des sprinteurs.
L’avenir du Tour pour Coquard
Malgré ces revers, Bryan Coquard veut croire en ses chances pour la suite :
Après ce n’est pas fini, je ne baisse pas les bras, je ne vais pas rentrer à la maison ce soir, mais avec la condition que j’ai, ce n’est vraiment pas un bon début de Tour à titre personnel.
– Bryan Coquard
Le sprinteur originaire de Saint-Nazaire espère profiter de la dernière semaine de course, avec notamment des étapes de plaines, pour enfin débloquer son compteur. Lui qui court après une victoire sur le Tour de France depuis ses débuts en 2014.
Bryan Coquard bataille donc avec ses démons sur cette Grande Boucle 2024. Entre sprints manqués, condition en dents de scie et concurrence féroce, le leader de la Cofidis traverse une période difficile. Mais avec encore plus d’une semaine de course, tout espoir n’est pas perdu pour le voir enfin lever les bras sur ce Tour de France. Il faudra pour cela gommer les erreurs, retrouver de la confiance et certainement une part de réussite. Les jours à venir nous diront si Bryan Coquard est capable de ce sursaut tant attendu.
