Après sept années passées à la tête du ministère de l’Économie, Bruno Le Maire se prépare à tourner une page importante de sa carrière politique. Alors que le gouvernement vient de présenter sa démission suite à la défaite aux législatives, l’avenir de l’ex-ministre suscite de nombreuses interrogations. Si certaines rumeurs évoquent un potentiel départ pour la Suisse, son entourage tient à nuancer ces informations.
Un « point de chute » en pays helvète ?
Selon les révélations du Canard Enchaîné, Bruno Le Maire aurait trouvé un poste à l’École polytechnique de Lausanne. Une destination qui lui permettrait d’éviter d’éventuels conflits d’intérêts s’il venait à travailler dans le secteur privé en France. Cependant, si son cabinet confirme que l’ex-ministre réfléchit à plusieurs options pour son avenir professionnel, il assure que Bruno Le Maire ne « quittera pas la France pour travailler ailleurs ».
Son entourage souligne qu’il existe « une différence entre aller travailler à l’étranger et quitter le pays ». Une nuance qui laisse entrevoir la possibilité pour Bruno Le Maire de combiner un poste à l’international avec une vie en France. D’autant plus que son cabinet n’exclut pas non plus l’éventualité qu’il puisse trouver un emploi sur le territoire national.
Un bilan économique contrasté
Pendant ses sept années passées à Bercy, Bruno Le Maire aura dû gérer de nombreuses crises, de la pandémie de Covid-19 à la guerre en Ukraine. Un contexte difficile qui a mis à l’épreuve sa politique économique, oscillant entre soutien aux entreprises et maîtrise des dépenses publiques. Si certaines mesures, comme le chômage partiel ou les prêts garantis par l’État, ont été saluées, d’autres, à l’image de la réforme des retraites, ont suscité une vive opposition.
Je continuerai de défendre la voie du travail, des économies et de l’investissement dans le futur.
Bruno Le Maire, dans une interview au Point fin juin
La politique, un avenir encore possible
Malgré son départ de Bercy, Bruno Le Maire ne semble pas prêt à tourner définitivement le dos à la politique. Dans un entretien accordé au magazine Le Point fin juin, il affirmait que ses « plus grands combats politiques sont devant [lui] ». Une déclaration qui laisse présager de futures ambitions, alors que la droite et le centre entament une recomposition après leur échec aux législatives.
Quelle que soit sa prochaine destination, une chose est sûre : Bruno Le Maire n’a pas fini de faire parler de lui. À 53 ans, celui qui fut un temps pressenti pour succéder à Emmanuel Macron a encore de belles années devant lui pour peser sur le débat public et, qui sait, revenir un jour aux responsabilités.