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Brigitte Macron : La rumeur qui dérange

Brigitte Macron au coeur d'une rumeur persistante : deux femmes jugées pour diffamation après avoir affirmé qu'elle était en réalité un homme ayant changé de sexe. Une théorie complotiste qui ne cesse de resurgir malgré les démentis. Les dessous d'une affaire hors norme.

Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, une rumeur aussi folle que persistante enfle sur les réseaux sociaux. Selon cette théorie complotiste, Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé. Son frère Jean-Michel aurait en réalité pris cette identité après avoir changé de sexe. Une fable dans laquelle certains croient dur comme fer.

Deux femmes face à la justice

Ce mercredi, deux femmes seront jugées pour diffamation devant le tribunal correctionnel de Paris après avoir propagé cette rumeur sur YouTube fin 2021. L’une se présente comme “médium”, l’autre comme “journaliste indépendante”. Dans une vidéo de 4 heures, elles exposent avec force détails cette théorie qualifiée de “complètement farfelue” par la première dame.

Photos de famille à l’appui, les deux prévenues affirment que Brigitte Macron aurait subi de nombreuses opérations chirurgicales. Elles prétendent aussi qu’elle ne serait pas la mère de ses trois enfants et dévoilent des informations personnelles sur son frère Jean-Michel. Une immersion dans la fabrique des fake news.

Une théorie qui s’exporte

Malgré une plainte de Brigitte Macron pour diffamation avec constitution de partie civile, la fausse information a continué à prospérer, s’exportant même à l’étranger. Récemment, elle est devenue virale à l’extrême droite américaine en pleine campagne présidentielle. Un phénomène inquiétant qui montre la force et la vitesse de propagation des rumeurs sur Internet.

J’ai beaucoup appris sur la nature humaine.

Tiphaine Auzière, belle-fille de Brigitte Macron, a confié avoir “beaucoup appris sur la nature humaine” face à ces attaques.

D’autres femmes politiques visées

Brigitte Macron n’est pas la seule à subir ce genre de rumeurs transphobes et complotistes. Michelle Obama, Kamala Harris ou encore Jacinda Ardern ont aussi été la cible de “théories” similaires par le passé. Des attaques profondément sexistes et dégradantes.

Face à cela, la première dame a choisi de contre-attaquer en justice. L’audience de ce mercredi, à laquelle elle ne se rendra pas, sera l’occasion de rappeler les faits et de condamner fermement la diffamation. Car sur les réseaux sociaux, la frontière entre liberté d’expression et désinformation toxique est souvent ténue. Un procès pour tenter d’y voir plus clair.

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