En cette matinée du 31 octobre, les habitants de la zone industrielle de Saint-Priest, en banlieue lyonnaise, ont été réveillés par un spectaculaire braquage. Peu après 7h, un fourgon blindé de la société de transport de fonds Temis a été violemment pris d’assaut par un groupe de malfaiteurs cagoulés et lourdement armés.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le véhicule a d’abord été pris en tenaille par deux utilitaires, avant que les assaillants, porteurs de fusils d’assaut et de masques à gaz, n’en sortent pour braquer les agents de sécurité. Un engin explosif aurait même été posé sur le fourgon, sans toutefois être déclenché. Des coups de feu ont retenti, semant la panique dans ce secteur habituellement calme aux aurores.
Une attaque minutieusement préparée
Malgré une opération visiblement planifiée dans les moindres détails, rien ne s’est passé comme prévu pour les braqueurs. Face à la résistance des convoyeurs de fonds, ils ont dû rebrousser chemin sans parvenir à s’emparer du moindre butin. Dans leur fuite, ils ont incendié les utilitaires utilisés pour l’attaque, histoire de ne laisser aucun indice exploitable.
Cette tentative de braquage, digne d’un film d’action, aura duré à peine quelques minutes. Selon des témoins, les malfaiteurs se seraient ensuite enfuis à bord de deux berlines, fonçant à toute allure pour semer les forces de l’ordre rapidement dépêchées sur place. Un large périmètre a été établi, des barrages filtrants mis en place, mais les auteurs demeuraient introuvables ce matin.
Une chasse à l’homme d’envergure déclenchée
Tous les services de police du secteur sont sur les dents. La PJ de Lyon a été saisie de l’enquête et une vaste chasse à l’homme a été lancée pour tenter de retrouver la trace des braqueurs en cavale. Les enquêteurs vont devoir exploiter le moindre indice, éplucher les images de vidéosurveillance, pour tenter d’identifier les véhicules et remonter jusqu’aux suspects.
On a d’abord entendu comme des pétards, des coups de feu. Il y avait beaucoup de fumée avec les véhicules qui brûlaient. Les gars étaient surarmés, cagoulés, ils criaient. Heureusement personne n’a été blessé, mais ça aurait pu très mal tourner !
Un agent de sécurité d’une entreprise voisine
La tentative de vol à main armée n’a fait aucun blessé parmi les convoyeurs et aucune perte à déplorer pour la société Temis. Mais le caractère spectaculaire et violent de l’attaque soulève de nombreuses questions sur son mode opératoire. Le montant transporté par le fourgon n’a pas été dévoilé mais pourrait se chiffrer en centaines de milliers d’euros.
La sécurité des transports de fonds pointée du doigt
Si le pire a été évité, cet évènement remet une nouvelle fois en lumière les dangers du métier de convoyeur de fonds et les failles potentielles dans la sécurisation de ces transports sensibles. Les conditions de travail et la protection des agents sont régulièrement dénoncées par les syndicats du secteur.
Il faut renforcer les équipages, mieux former les agents, sécuriser davantage les itinéraires et les chargements. On ne peut plus accepter de risquer sa vie simplement pour faire son travail ! Notre métier est devenu bien trop dangereux.
Stéphane, convoyeur et représentant syndical
Cet énième braquage, par sa violence et son caractère organisé, devrait relancer le débat sur un durcissement de la réglementation du transport de fonds et une meilleure protection des salariés. Les pouvoirs publics vont devoir se saisir du problème pour éviter le pire lors des prochaines attaques qui ne manqueront pas de se produire.
Les malfaiteurs courent toujours et sont activement recherchés en cette fin de matinée. Gageons que le professionnalisme des forces de l’ordre permettra de mettre rapidement un terme à leur cavale et de faire toute la lumière sur ce braquage aussi spectaculaire qu’inquiétant. Les convoyeurs de fonds, eux, ont repris la route, conscients des risques mais déterminés à assurer leur mission malgré tout.