Un nouveau braquage spectaculaire secoue la région parisienne. Mercredi matin, dans le Val-d’Oise, des malfaiteurs lourdement armés ont pris pour cible un fourgon blindé de la société Temis qui transportait des bijoux en or d’une valeur de 400 000 €. Les braqueurs ont réussi leur coup avant de prendre la fuite. C’est un nouveau défi lancé aux forces de l’ordre dans la lutte contre la criminalité organisée.
Une attaque éclair au cœur d’une zone d’activité
L’attaque a eu lieu vers 11h du matin dans une rue isolée de Saint-Ouen-l’Aumône, au milieu d’une zone d’activité. Alors que le fourgon blindé de la société de transport de fonds Temis se garait devant les locaux d’un fabriquant de bijoux pour y récupérer une précieuse cargaison, deux à trois individus cagoulés et armés ont surgi.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les braqueurs auraient directement menacé avec des armes le convoyeur qui était descendu chercher les bijoux, lui intimant l’ordre de leur remettre la mallette contenant le butin, sous la menace d’un pistolet et de gaz lacrymogène. Au moins un coup de feu aurait été tiré en l’air.
Un butin estimé à 400 000 euros
Face à la violence et à la détermination des assaillants, le convoyeur, choqué, n’a pas opposé de résistance. Il a remis la précieuse mallette aux braqueurs. Selon une source proche de l’enquête, elle contenait pour environ 400 000 € de bijoux en or.
Les malfaiteurs ont ensuite rapidement pris la fuite à bord d’une voiture noire, laissant le fourgon et son équipage sous le choc. Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer parmi le personnel de transport de fonds, mais le préjudice matériel et moral est important.
Pas une première dans le secteur
Les braqueurs ont agi de façon très préparée et organisée, ce qui laisse penser à un coup réalisé par des professionnels du grand banditisme. D’autant que ce n’est pas la première fois que la société Temis est victime d’une attaque dans le secteur.
Déjà en juin dernier, un de leurs fourgons avait été pris pour cible à Saint-Ouen-l’Aumône par trois individus armés. Ils avaient tenté de bloquer la route du convoyeur avec leur véhicule. Mais le conducteur avait réussi à manœuvrer et à prendre la fuite malgré tout, en percutant la voiture des braqueurs. L’attaque avait échoué.
Enquête ouverte, braqueurs activement recherchés
Cette fois, le casse a malheureusement réussi. Le parquet de Pontoise a ouvert une enquête pour vol à main armée en bande organisée et confié les investigations à la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) de Versailles. Les forces de l’ordre sont pleinement mobilisées pour tenter de retrouver la trace des braqueurs en fuite.
Tous les moyens sont mis en œuvre : relevés d’indices sur place, exploitation de la vidéosurveillance, recherche de témoignages, etc. La police technique et scientifique s’est rendue sur les lieux pour effectuer les premières constatations. Les enquêteurs vont également éplucher le passé judiciaire de membres du grand banditisme pour recouper avec le mode opératoire de ce braquage.
Le fléau des attaques de fourgons blindés
Ce énième braquage de fourgon rappelle que la criminalité organisée continue de faire des transports de fonds une cible de choix, avec des attaques souvent spectaculaires et violentes. Rien que sur les derniers mois, plusieurs attaques similaires ont eu lieu en région parisienne et dans d’autres régions.
Face à ce fléau, les sociétés de transport de fonds ne cessent de renforcer leurs dispositifs de sécurité : fourgons ultra-blindés, équipages mieux formés, systèmes d’alarme et de géolocalisation, utilisation de la biométrie pour l’accès aux compartiments sécurisés… Mais force est de constater que les braqueurs rivalisent d’imagination pour déjouer ces mesures.
Les forces de l’ordre sont également sur le qui-vive mais peinent parfois à endiguer le phénomène. Beaucoup de ces braquages restent non élucidés, les malfaiteurs parviennent à prendre la fuite avec leur butin, parfois au terme de courses-poursuites dangereuses.
Un traumatisme pour les convoyeurs et la population
Au-delà du préjudice financier pour les bijoutiers et sociétés de transport, ces attaques représentent toujours un lourd traumatisme pour les convoyeurs pris pour cible, qui exercent un métier à risque au quotidien. Braqués, menacés, parfois molestés, ils peuvent garder des séquelles psychologiques.
La violence de ces attaques en pleine rue choque aussi les riverains et les salariés des entreprises voisines. Certains, témoins directs de la scène, ont décrit leur frayeur au moment de l’attaque.
J’ai entendu des cris, puis un coup de feu. Quand je me suis approchée de la fenêtre, j’ai vu des types cagoulés et armés menacer le convoyeur. J’ai eu très peur, je me suis planquée sous mon bureau en appelant la police !
Sylvie, 54 ans, salariée d’une société voisine
Des sociétés de transport de fonds sous pression
Pour les sociétés de transport de fonds, qui perdent chaque année plusieurs millions d’euros lors de ces braquages, c’est un véritable défi économique et humain. Elles doivent à la fois assurer la sécurité de leurs équipages et de leurs chargements, mais aussi la rentabilité de leur activité malgré le surcoût des mesures de protection.
Certaines envisagent de réduire leurs tournées dans les zones les plus à risque, de modifier leurs procédures, voire même d’utiliser des fourgons connectés sans convoyeur. À terme, cela pourrait pénaliser l’activité économique de certaines entreprises dépendantes du transport d’espèces ou de marchandises précieuses.
Un plan d’action attendu des autorités
Face à ce fléau, les professionnels du transport de fonds attendent un véritable plan d’action des autorités. Davantage de moyens policiers et judiciaires, des peines plus lourdes, une meilleure coopération européenne contre le grand banditisme, un statut plus protecteur pour les convoyeurs…
Autant de pistes régulièrement évoquées mais qui tardent à se concrétiser. En attendant, les braqueurs continuent de sévir en toute impunité, comme l’illustre ce nouveau casse dans le Val d’Oise. Et les convoyeurs de fonds de trembler à chaque tournée…
Nul doute que la police mettra tout en œuvre pour élucider rapidement ce braquage et interpeller les malfaiteurs. Et que les mesures de sécurité seront encore renforcées autour des futurs transports de fonds dans le secteur.
Mais il faudra plus que des rustines sécuritaires pour enrayer durablement ce fléau du grand banditisme, qui gangrène l’économie et met en danger des vies. Un véritable électrochoc politique et judiciaire est nécessaire. Les convoyeurs de fonds et les citoyens l’attendent avec impatience.
Ce énième braquage de fourgon rappelle que la criminalité organisée continue de faire des transports de fonds une cible de choix, avec des attaques souvent spectaculaires et violentes. Rien que sur les derniers mois, plusieurs attaques similaires ont eu lieu en région parisienne et dans d’autres régions.
Face à ce fléau, les sociétés de transport de fonds ne cessent de renforcer leurs dispositifs de sécurité : fourgons ultra-blindés, équipages mieux formés, systèmes d’alarme et de géolocalisation, utilisation de la biométrie pour l’accès aux compartiments sécurisés… Mais force est de constater que les braqueurs rivalisent d’imagination pour déjouer ces mesures.
Les forces de l’ordre sont également sur le qui-vive mais peinent parfois à endiguer le phénomène. Beaucoup de ces braquages restent non élucidés, les malfaiteurs parviennent à prendre la fuite avec leur butin, parfois au terme de courses-poursuites dangereuses.
Un traumatisme pour les convoyeurs et la population
Au-delà du préjudice financier pour les bijoutiers et sociétés de transport, ces attaques représentent toujours un lourd traumatisme pour les convoyeurs pris pour cible, qui exercent un métier à risque au quotidien. Braqués, menacés, parfois molestés, ils peuvent garder des séquelles psychologiques.
La violence de ces attaques en pleine rue choque aussi les riverains et les salariés des entreprises voisines. Certains, témoins directs de la scène, ont décrit leur frayeur au moment de l’attaque.
J’ai entendu des cris, puis un coup de feu. Quand je me suis approchée de la fenêtre, j’ai vu des types cagoulés et armés menacer le convoyeur. J’ai eu très peur, je me suis planquée sous mon bureau en appelant la police !
Sylvie, 54 ans, salariée d’une société voisine
Des sociétés de transport de fonds sous pression
Pour les sociétés de transport de fonds, qui perdent chaque année plusieurs millions d’euros lors de ces braquages, c’est un véritable défi économique et humain. Elles doivent à la fois assurer la sécurité de leurs équipages et de leurs chargements, mais aussi la rentabilité de leur activité malgré le surcoût des mesures de protection.
Certaines envisagent de réduire leurs tournées dans les zones les plus à risque, de modifier leurs procédures, voire même d’utiliser des fourgons connectés sans convoyeur. À terme, cela pourrait pénaliser l’activité économique de certaines entreprises dépendantes du transport d’espèces ou de marchandises précieuses.
Un plan d’action attendu des autorités
Face à ce fléau, les professionnels du transport de fonds attendent un véritable plan d’action des autorités. Davantage de moyens policiers et judiciaires, des peines plus lourdes, une meilleure coopération européenne contre le grand banditisme, un statut plus protecteur pour les convoyeurs…
Autant de pistes régulièrement évoquées mais qui tardent à se concrétiser. En attendant, les braqueurs continuent de sévir en toute impunité, comme l’illustre ce nouveau casse dans le Val d’Oise. Et les convoyeurs de fonds de trembler à chaque tournée…
Nul doute que la police mettra tout en œuvre pour élucider rapidement ce braquage et interpeller les malfaiteurs. Et que les mesures de sécurité seront encore renforcées autour des futurs transports de fonds dans le secteur.
Mais il faudra plus que des rustines sécuritaires pour enrayer durablement ce fléau du grand banditisme, qui gangrène l’économie et met en danger des vies. Un véritable électrochoc politique et judiciaire est nécessaire. Les convoyeurs de fonds et les citoyens l’attendent avec impatience.