En ce lundi post-premier tour des élections législatives, les investisseurs ont les yeux rivés sur les écrans de la Bourse de Paris. Et contre toute attente, c’est un véritable bol d’air frais qui souffle sur les marchés financiers. Le CAC 40, principale indice boursier français, s’envole de plus de 2,5% dès l’ouverture, dans un élan d’optimiste qui contraste avec les inquiétudes de ces dernières semaines.
Un premier tour rassurant pour les marchés
Pourtant, ce scrutin législatif s’annonçait incertain et potentiellement déstabilisant pour l’économie française. Mais les résultats du premier tour semblent avoir rassuré les acteurs financiers. Si le Rassemblement National réalise une percée historique, son score reste en-deçà des prévisions les plus alarmistes. De quoi écarter, pour l’instant, le spectre d’une majorité RN à l’Assemblée et des bouleversements radicaux qui pourraient en découler.
De son côté, la majorité présidentielle, bien qu’affaiblie, limite la casse et conserve l’espoir d’une victoire au second tour. Les investisseurs y voient le signe d’une certaine continuité politique et économique, plus favorable à la stabilité des marchés.
Le marché a eu ce à quoi il s’attendait au vu des dernières projections, sans mauvaise surprise. Il avait déjà ajusté ses niveaux avant les élections.
– Alexandre Baradez, analyste chez IG France
Des signaux positifs pour l’économie
Au-delà du soulagement, ce sont aussi des perspectives économiques plus encourageantes qui se dessinent aux yeux des investisseurs. La mise en pause annoncée de la réforme de l’assurance chômage, décriée par les oppositions, est perçue comme un geste d’apaisement et de concertation de la part du gouvernement.
De même, les premières tractations autour de potentiels désistements ou alliances en vue du second tour laissent entrevoir la possibilité d’une majorité plus composite mais aussi plus à même de faire consensus sur les dossiers économiques prioritaires.
Des incertitudes qui demeurent
Cet optimisme boursier ne doit toutefois pas masquer les incertitudes qui planent encore sur le paysage politique et économique français. L’issue du second tour reste suspendue à de nombreux paramètres, comme la mobilisation des électeurs ou les reports de voix.
La bataille des législatives est loin d’être terminée et les investisseurs devront s’adapter aux différents scénarios post-électoraux, qu’il s’agisse d’une majorité absolue, d’une cohabitation ou d’un parlement sans majorité claire.
- Quelle sera la composition finale de l’Assemblée nationale ?
- Quelles alliances ou compromis seront nécessaires pour gouverner ?
- Quelles réformes économiques et sociales pourront être menées ?
Autant de questions auxquelles les marchés financiers devront s’adapter dans les prochaines semaines. Mais dans l’immédiat, c’est un vent d’optimisme et de soulagement qui souffle sur la Bourse de Paris, lui permettant de terminer ce mois électoral sur une note positive et pleine d’espoir.
