Après deux séances consécutives de baisse, la Bourse de Paris a de nouveau fini dans le rouge ce mercredi, cédant 0,12%. L’indice phare CAC 40 a reculé de 9,22 points à 7 570,81 points, au terme d’une séance en dents de scie. Si un certain soulagement était perceptible sur les valeurs du luxe, grands poids lourds de la cote parisienne, ce sont cette fois les inquiétudes autour du secteur technologique qui ont plombé le marché.
Le spectre de restrictions sur les semi-conducteurs
La principale ombre au tableau est venue des craintes de nouvelles restrictions américaines sur les exportations de semi-conducteurs. Washington envisagerait de durcir les contrôles sur les ventes à destination de la Chine, une perspective qui a fait dévisser les géants des puces comme le néerlandais ASML, en repli de près de 11%, mais aussi le français STMicroelectronics (-0,56%) et Soitec (-0,34%). Un coup dur pour un secteur déjà fragilisé.
Dans le même temps, la saison des résultats bat son plein, avec un constat mitigé. Si les publications sont globalement solides, les réactions du marché restent timides, tandis que la moindre déception est sévèrement sanctionnée. Un signal révélateur d’un climat de marché fébrile, où la prudence reste de mise malgré les récents records.
L’inflation en zone euro conforme aux attentes
Côté macro-économie, les chiffres définitifs de l’inflation en zone euro pour juin se sont avérés conformes aux estimations, à +5,5% sur un an. Des données sans surprise à la veille d’une réunion de la BCE, qui devrait marquer une pause dans son cycle de resserrement monétaire. Sur le marché obligataire, le taux français à 10 ans est resté stable à 3,08%.
Dans le reste de l’actualité des sociétés
- Pernod Ricard (+3,38%) a annoncé la cession de ses vins australiens, néo-zélandais et espagnols pour recentrer son portefeuille sur les spiritueux haut de gamme.
- EssilorLuxottica (-4,45%) va acquérir la marque de mode urbaine Supreme pour 1,5 milliard de dollars.
- Fnac Darty (+1,51%) a lancé une offre de rachat à 249 millions d’euros sur le distributeur italien d’électroménager Unieuro.
Après un rebond technique en début de semaine, la Bourse de Paris peine donc à retrouver une tendance claire. Entre des résultats d’entreprises en demi-teinte, des tensions géopolitiques persistantes et une conjoncture économique incertaine, les motifs d’inquiétude ne manquent pas pour maintenir les investisseurs sur la défensive. Une frilosité qui pourrait perdurer en l’absence de catalyseurs positifs.
