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Bouleversement chez Meta : Nick Clegg part, Joel Kaplan arrive

Séisme chez Meta : Nick Clegg sur le départ, remplacé par Joel Kaplan, cadre républicain. Un tournant à l'aube d'un nouveau mandat Trump ? Les dessous d'une nomination qui en dit long sur la nouvelle direction du géant des réseaux sociaux...

C’est un véritable tremblement de terre qui vient de secouer Meta, le géant des réseaux sociaux. Alors que l’investiture de Donald Trump approche à grands pas, Nick Clegg, jusqu’ici responsable des affaires internationales du groupe, a annoncé son départ surprise. Pour le remplacer, c’est Joel Kaplan, son adjoint et ancien membre éminent du parti républicain, qui a été choisi. Un changement de tête qui en dit long sur la nouvelle direction que semble vouloir prendre Meta.

Nick Clegg tire sa révérence

Dans une lettre à ses collègues publiée sur sa page Facebook, Nick Clegg a expliqué que le moment était venu pour lui de quitter son rôle chez Meta après sept années intenses. L’ancien vice-Premier ministre britannique, qui avait dû gérer les pressions croissantes des autorités face aux dérives des réseaux sociaux, a qualifié son passage chez Facebook d’« aventure d’une vie ». Un départ qui soulève de nombreuses questions sur l’avenir de la régulation des plateformes.

Joel Kaplan, un républicain proche de Bush et Trump

Pour prendre la relève, c’est donc Joel Kaplan qui a été nommé. Ce cadre expérimenté a lui aussi navigué entre public et privé, puisqu’il a notamment fait partie de l’équipe de l’ancien président George W. Bush. Mais c’est surtout sa proximité avec Donald Trump qui interpelle. En décembre dernier, il est apparu à la Bourse de New York aux côtés du président élu et de son vice-président J.D. Vance. Un signe qui ne trompe pas sur les nouvelles orientations de Meta.

Personne ne pourrait reprendre le flambeau là où je l’ai laissé avec plus de compétence et d’intégrité que mon adjoint, Joel Kaplan.

Nick Clegg, ancien responsable des affaires internationales de Meta

Les patrons de la tech courtisent Trump

Ce remaniement survient alors que les dirigeants de la tech multiplient les gestes envers Donald Trump pour apaiser des relations tendues. Facebook avait banni l’ancien président après l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, suscitant sa colère pendant des années. Mais en décembre, le milliardaire républicain a reçu de nombreux patrons à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride, dont Mark Zuckerberg en personne, le PDG de Meta.

Les efforts de rapprochement ne s’arrêtent pas là. Mark Zuckerberg, comme Jeff Bezos (fondateur d’Amazon qui avait aussi connu des conflits avec la précédente administration Trump), ont chacun donné 1 million de dollars au fonds pour l’investiture du 20 janvier. Un signe fort envoyé au futur locataire de la Maison Blanche.

Une transition en douceur

Pour assurer une passation de pouvoir en douceur, Nick Clegg restera cependant chez Meta pendant plusieurs mois, le temps que son successeur prenne pleinement ses marques. Arrivé en 2018 juste après le scandale Cambridge Analytica sur l’utilisation indue de données pour influencer des élections, il espère avoir contribué à « jeter un pont entre les mondes très différents de la technologie et de la politique ».

Quant à l’avenir, difficile de savoir exactement quel cap va suivre Meta, tiraillé entre volonté de régulation et tentation de préserver son modèle économique. Une chose est sûre : avec un proche des républicains et de Donald Trump aux manettes, le changement devrait être de taille. Les prochains mois nous diront si Meta réussira son grand virage politique, au moment où les réseaux sociaux n’ont jamais eu autant d’influence.

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