Les États-Unis ont décidé de frapper fort contre les rebelles Houthis au Yémen. Selon un communiqué du Pentagone, des bombardiers furtifs B-2 ont été déployés pour cibler et détruire plusieurs installations souterraines utilisées par le groupe pour stocker des armes. Une escalade majeure dans ce conflit qui déchire le pays depuis des années.
Le Yémen, théâtre d’un bras de fer géopolitique
Depuis 2014, le Yémen est le théâtre d’une guerre civile opposant le gouvernement reconnu internationalement aux rebelles Houthis, soutenus par l’Iran. Au-delà d’un conflit interne, cette guerre par procuration cristallise les tensions entre puissances régionales et internationales.
Les États-Unis, alliés de l’Arabie Saoudite qui soutient militairement le gouvernement yéménite, voient d’un très mauvais œil la montée en puissance des Houthis et leurs liens avec Téhéran. Washington accuse régulièrement les rebelles de déstabiliser la région en s’en prenant aux intérêts de ses partenaires.
Une cible stratégique pour les Américains
En s’attaquant aux installations souterraines des Houthis, les États-Unis cherchent à couper l’approvisionnement en armes des rebelles. D’après une source proche du dossier, ces bunkers abriteraient un arsenal conséquent, dont des missiles et des drones, utilisés par le groupe pour mener des attaques en Arabie Saoudite et menacer la navigation dans la mer Rouge.
Les forces américaines ont ciblé plusieurs installations souterraines des Houthis abritant différents types d’armes que les Houthis ont utilisé pour cibler des navires civils et militaires dans toute la région.
– Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense
Le choix de recourir aux bombardiers B-2, des appareils furtifs capables de déjouer les défenses aériennes, témoigne de la détermination américaine à porter un coup sévère aux capacités militaires des Houthis. Une démonstration de force qui n’est pas sans risque d’embrasement dans une région déjà sous haute tension.
Craintes d’une escalade régionale
Si Washington espère affaiblir durablement les Houthis avec ces frappes, beaucoup redoutent au contraire un regain de violence. Le groupe rebelle pourrait être tenté de riposter, entraînant une nouvelle spirale de représailles.
Au-delà du Yémen, c’est toute la région qui retient son souffle. L’Iran, parrain des Houthis, condamnera sans nul doute l’opération américaine. Les monarchies du Golfe, elles, y verront un signe de l’engagement continu des États-Unis à leurs côtés face aux ambitions de Téhéran.
Une fois de plus, le Yémen se retrouve au cœur de la géopolitique moyen-orientale et des rivalités entre grandes puissances. Les bombardements américains marquent un nouveau chapitre dans ce conflit complexe et multiforme, dont les populations civiles continuent de payer le prix fort.
- Les États-Unis ciblent les installations d’armes souterraines des rebelles Houthis au Yémen
- Des bombardiers furtifs B-2 déployés, signe d’une volonté d’affaiblir durablement le groupe
- Risques d’une escalade dans un pays et une région déjà sous haute tension
- Le Yémen, épicentre des rivalités géopolitiques au Moyen-Orient
Alors que le conflit yéménite entre dans une nouvelle phase avec ces frappes, la communauté internationale reste plus que jamais suspendues à l’évolution de la situation sur le terrain. Les efforts diplomatiques pour amener les parties à la table des négociations semblent pour l’heure au point mort, laissant craindre une poursuite, voire une intensification des hostilités.