C’est un lourd bilan qu’a annoncé mardi la Défense civile palestinienne suite aux bombardements israéliens de la veille dans le nord de la bande de Gaza. Pas moins de 25 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont perdu la vie dans ces frappes aériennes qui ont visé un bâtiment de plusieurs étages. Une escalade meurtrière de plus dans un conflit qui n’en finit pas de faire des victimes civiles.
Familles décimées sous les décombres
D’après le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, seuls 16 corps ont pu être identifiés pour l’instant. Les autres victimes restent coincées sous les gravats de l’immeuble détruit par les missiles israéliens lundi soir aux alentours de 20h. Parmi les morts figurent cinq femmes et cinq enfants, a-t-il précisé, sans que l’armée israélienne ne commente ces allégations pour le moment.
Les habitants tentent désespérément de déblayer les décombres pour secourir d’éventuels survivants, mais l’espoir s’amenuise d’heure en heure. Les familles pleurent leurs morts, froidement fauchés par une énième attaque sur ce petit territoire côtier surpeuplé, sous blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Opération militaire intense au nord de Gaza
Les zones nord de la bande de Gaza sont la cible depuis plus de deux mois d’une intense opération militaire israélienne. L’objectif affiché par l’État hébreu est d’empêcher les combattants du Hamas, qui contrôle l’enclave, de se regrouper et d’agir. Mais ce sont les civils palestiniens qui payent le plus lourd tribut de ces offensives à répétition.
Aucun endroit n’est sûr à Gaza, ni les maisons, ni les hôpitaux. On vit dans la peur permanente des bombardements.
Témoignage d’un habitant de Gaza
Crise humanitaire sans précédent
Avec la poursuite et l’intensification des combats, la situation humanitaire ne cesse de se détériorer à Gaza. Les coupures d’électricité durent jusqu’à 12 heures par jour, l’eau potable et la nourriture viennent à manquer. Les hôpitaux, débordés par l’afflux de blessés, manquent cruellement de moyens et de médicaments pour soigner correctement les victimes.
Les habitants sont pris en étau entre les bombardements aveugles, la peur permanente, et des conditions de vie toujours plus dégradées. Beaucoup ont perdu leur maison, leur gagne-pain, et n’ont nulle part où se réfugier dans ce minuscule territoire. Les appels à un cessez-le-feu immédiat se multiplient pour éviter un bain de sang supplémentaire, mais restent pour l’instant sans effets.
Escalade meurtrière sans issue ?
Ce nouveau drame porte à près de 150 le nombre de Palestiniens tués à Gaza depuis le début de l’opération israélienne début août, en grande majorité des civils selon les autorités locales. Du côté israélien, une dizaine de personnes ont perdu la vie dans les tirs de roquettes en provenance de Gaza sur le sud d’Israël.
Malgré les efforts diplomatiques et les appels au calme de la communauté internationale, aucun signe d’apaisement n’est en vue. Bien au contraire, cette énième escalade de violence fait craindre une aggravation du conflit, déjà l’un des plus longs de l’histoire moderne. Pris au piège au milieu des combats, ce sont toujours les civils, Palestiniens comme Israéliens, qui subissent le plus durement les conséquences de cette tragédie sans fin.