Imaginez une route isolée au cœur de la Bolivie, où des coups de feu déchirent soudain le silence. C’est l’histoire troublante qu’un ancien président a racontée, affirmant avoir échappé de justesse à une tentative d’assassinat orchestrée, selon lui, par les plus hautes sphères de l’État. Pourtant, la justice vient de trancher : cette plainte explosive a été classée sans suite, faute de preuves. Que s’est-il vraiment passé ce jour-là, et pourquoi cette décision soulève-t-elle autant de questions ? Plongeons dans ce feuilleton politique qui agite le pays.
Un Classement Controversé au Cœur d’une Lutte de Pouvoir
Fin octobre, un événement dramatique secoue la Bolivie : un ex-dirigeant influent déclare que son véhicule a été la cible de tirs par un groupe d’hommes masqués. Une accusation grave, pointant du doigt le gouvernement actuel comme commanditaire. Mais vendredi dernier, le ministère public a clos l’affaire, arguant d’un manque d’éléments concrets pour étayer ces allégations. Une source proche du parquet a confirmé à une agence de presse que l’enquête n’a pas permis de prouver les faits avancés.
Cette décision ne passe pas inaperçue. Sur les réseaux sociaux, l’ancien président a dénoncé une » permissivité » face à ce qu’il qualifie de » terrorisme d’État « . Pour lui, ce classement n’est pas une simple formalité judiciaire, mais une preuve supplémentaire d’un complot visant à le réduire au silence. Alors, s’agit-il d’un règlement de comptes politique maquillé en décision légale ?
Un Conflit Ancien Entre Deux Figures Clés
Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à la relation complexe entre cet ex-président, en poste de 2006 à 2019, et l’actuel chef de l’État, autrefois son allié. Les deux hommes, issus du même camp politique, sont aujourd’hui en guerre ouverte. Le premier accuse le second de mener une campagne de » persécution judiciaire » pour l’empêcher de se présenter à l’élection prévue le 17 août prochain. Une ambition électorale contrariée par un arrêt récent de la Cour constitutionnelle, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
L’État bolivien a confirmé l’absolue permissivité face aux actions de terrorisme d’État du gouvernement actuel.
– Déclaration de l’ancien président sur X
Ce n’est pas la première fois que des tensions éclatent entre ces deux figures. Leur rivalité, qui oppose un leader historique à son ancien protégé, s’est intensifiée ces dernières années, transformant la politique bolivienne en un véritable champ de bataille.
Une Journée Sous les Balles : Que S’est-il Passé ?
Revenons à ce 27 octobre. Selon le récit de l’ex-président, alors qu’il circulait dans une région centrale du pays, son véhicule a été pris pour cible par des individus cagoulés. » Des agents d’élite de l’État bolivien ont tenté de m’assassiner « , a-t-il affirmé, évoquant une embuscade minutieusement préparée. Mais sans preuves matérielles – vidéos, témoignages indépendants ou indices balistiques –, la justice a jugé ces déclarations insuffisantes pour ouvrir une enquête approfondie.
Certains observateurs se demandent si cet incident n’a pas été exagéré, voire inventé, pour rallier les soutiens de cet homme politique dans un contexte électoral tendu. D’autres, au contraire, y voient la marque d’une répression brutale contre une figure qui reste populaire dans certaines régions.
Une Inéligibilité qui Fait Débat
L’ancien président, âgé de 65 ans, ne cache pas son intention de revenir au pouvoir. Mais un obstacle de taille se dresse sur son chemin : une décision judiciaire de fin 2024 a confirmé qu’un président ne peut exercer plus de deux mandats, consécutifs ou non. Une règle qui le rend inéligible, lui qui a déjà dirigé le pays pendant plus d’une décennie. Ses détracteurs saluent cette mesure comme une victoire pour la démocratie, tandis que ses partisans crient à l’injustice.
Ce n’est pas tout. Une autre affaire judiciaire complique son avenir : des accusations de » traite » liées à une supposée relation avec une adolescente en 2015. D’après une source proche du dossier, cette liaison aurait donné naissance à une fille, avec le consentement des parents de la jeune fille en échange de faveurs. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui pour ne pas s’être présenté aux convocations de la justice.
Un Bastion pour Résister
Depuis l’émission de ce mandat, l’ex-dirigeant s’est retranché dans une région reculée du centre de la Bolivie, entouré de fidèles qui le protègent. Cette zone, connue pour sa loyauté envers lui, est devenue un symbole de sa résistance face à ce qu’il appelle une chasse aux sorcières. Mais jusqu’où pourra-t-il tenir dans cette impasse ?
- Région stratégique : Un bastion historique où il bénéficie d’un soutien indéfectible.
- Soutiens actifs : Des partisans prêts à le défendre contre toute intervention.
- Tension croissante : Une situation qui pourrait dégénérer à tout moment.
Des Accusations Rejetées, Mais un Passé Trouble
Face aux accusations de » traite « , l’ancien président clame son innocence. Il rappelle qu’une enquête sur les mêmes faits avait été abandonnée en 2020, suggérant que cette affaire est une tentative de le discréditer. Ses avocats dénoncent une instrumentalisation de la justice pour servir des intérêts politiques. Mais ces allégations, même non prouvées, jettent une ombre sur son image, notamment auprès de ceux qui le voyaient comme un champion des droits des populations indigènes.
Le parquet, de son côté, maintient que les preuves existent, bien que les détails restent flous. Une bataille juridique qui semble loin d’être terminée.
Une Élection Sous Haute Tension
À quelques mois de l’élection de 2025, cette affaire cristallise les divisions en Bolivie. D’un côté, un gouvernement qui cherche à consolider son pouvoir ; de l’autre, un ex-leader déterminé à reprendre les rênes, malgré les obstacles. Entre accusations de complot, décisions judiciaires controversées et mobilisation populaire, le pays semble au bord d’une crise majeure.
| Événement | Date | Impact |
| Tentative d’assassinat alléguée | 27 octobre | Accusations contre le gouvernement |
| Classement de la plainte | Février 2025 | Polemique et défiance |
| Mandat d’arrêt | Fin 2024 | Retrait dans un bastion |
Que réserve l’avenir ? Une chose est sûre : cette saga est loin d’avoir livré tous ses secrets.
Entre Justice et Politique : Où est la Vérité ?
Ce classement sans suite pose une question fondamentale : la justice bolivienne agit-elle en toute indépendance, ou est-elle un outil au service du pouvoir en place ? Les partisans de l’ex-président y voient une confirmation de leurs craintes, tandis que le gouvernement se défend en mettant en avant le manque de preuves. Une polarisation qui ne fait qu’attiser les tensions dans un pays déjà fracturé.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Simple coïncidence ou machination savamment orchestrée ? Une chose est certaine : cette affaire continuera de faire parler, bien au-delà des frontières boliviennes.
