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Bolivie : Crise Économique et Débat Présidentiel

En Bolivie, l’inflation et la pénurie de carburant dominent le débat présidentiel. Qui de Paz ou Quiroga saura convaincre ? Le verdict approche...

En Bolivie, une question brûle les lèvres de tous : comment surmonter la tempête économique qui secoue le pays ? À l’approche du second tour de l’élection présidentielle, prévu pour le 19 octobre 2025, les candidats Rodrigo Paz et Jorge Quiroga se sont affrontés lors d’un débat télévisé décisif. Ce face-à-face, centré sur les défis économiques, a révélé l’urgence d’agir face à une crise sans précédent, marquée par une inflation galopante et une pénurie de carburants. Alors que le pays traverse une période charnière, les propositions des deux hommes pourraient redessiner l’avenir de la nation.

Une Élection Historique dans un Contexte de Crise

Pour la première fois dans l’histoire bolivienne, un second tour départagera les candidats à la présidence. Cette élection intervient à un moment où la Bolivie fait face à des défis économiques majeurs. Avec une pénurie de devises et une inflation annuelle dépassant les 23 %, parmi les plus élevées depuis 17 ans, le pays est à un tournant. Les citoyens, confrontés à des files d’attente interminables pour le carburant et à une hausse des prix, attendent des solutions concrètes.

Le débat télévisé, unique rendez-vous avant le scrutin, a permis aux deux candidats de présenter leurs visions. Rodrigo Paz, sénateur centriste de droite, et Jorge Quiroga, ancien président conservateur, ont chacun tenté de convaincre un électorat épuisé par les difficultés économiques. Leurs propositions, bien que différentes, convergent sur un point : la nécessité de restaurer la stabilité.

Rodrigo Paz : Une Approche Pragmatique

Rodrigo Paz, 58 ans, a surpris tout le monde lors du premier tour le 17 août 2025, en obtenant 32 % des voix. Fils d’un ancien président, il a su capitaliser sur son image de renouveau, malgré des sondages qui le plaçaient loin derrière. Sa campagne s’articule autour d’une promesse claire : remettre de l’ordre dans les finances publiques.

« En novembre, il y aura du carburant dans tout le pays, plus de files d’attente, plus de contrats manquant de transparence. »

Rodrigo Paz

Pour atteindre cet objectif, Paz propose de réduire les dépenses publiques et de rationaliser la gestion des ressources. Il met l’accent sur la transparence dans les contrats publics, un enjeu clé dans un pays où la corruption a souvent freiné le développement. Son discours, ancré dans une vision pragmatique, séduit une partie de l’électorat lassée par des promesses non tenues.

Jorge Quiroga : L’Expérience au Service de l’Économie

Jorge Quiroga, 65 ans, n’est pas un novice. Ancien président entre 2001 et 2002, il a obtenu 26,7 % des voix au premier tour. Fort de son expérience, il propose une approche basée sur des crédits internationaux. Son plan ambitieux inclut un paquet d’aide de près de 12 milliards de dollars pour relancer l’économie.

« Il faut en finir avec les files d’attente pour le diesel et l’essence, arrêter la montée des prix qui nous angoisse. »

Jorge Quiroga

Son programme s’appuie sur une coopération renforcée avec des organismes internationaux. Cette stratégie, bien que prometteuse, soulève des questions sur la dépendance accrue du pays vis-à-vis de financements extérieurs. Quiroga insiste cependant sur sa capacité à négocier des accords avantageux pour la Bolivie.

Un Contexte Économique Alarmant

La Bolivie traverse une crise économique parmi les plus graves de son histoire récente. La pénurie de carburant paralyse le quotidien des citoyens, tandis que l’inflation érode leur pouvoir d’achat. Les réserves de devises étrangères, presque épuisées, limitent la capacité du pays à importer des biens essentiels. Cette situation est en partie héritée des politiques de subventions massives du gouvernement sortant, qui ont vidé les caisses de l’État.

Les chiffres clés de la crise :

  • Inflation annuelle : plus de 23 %
  • Réserves de devises : presque épuisées
  • Pénurie de carburant : files d’attente dans tout le pays

Ces défis économiques ne sont pas nouveaux, mais leur ampleur actuelle est inédite. Les Boliviens, habitués à des périodes de turbulence, se tournent désormais vers les candidats pour des solutions immédiates.

Un Tournant Politique pour la Bolivie

Cette élection marque un changement majeur dans le paysage politique bolivien. Après deux décennies de gouvernements socialistes, la percée de candidats de droite comme Paz et Quiroga reflète un désir de renouveau. L’absence de figures historiques, comme l’ancien président Evo Morales, désormais inéligible, renforce ce sentiment de transition.

Le président sortant, Luis Arce, très impopulaire, a choisi de ne pas se représenter. Son mandat, marqué par une gestion critiquée des ressources, laisse un héritage économique complexe. Les électeurs, déçus par les promesses non tenues, attendent des engagements concrets.

Les Enjeux du Second Tour

À quelques jours du scrutin, les sondages donnent un léger avantage à Jorge Quiroga, crédité de 44,9 % des intentions de vote, contre 36,5 % pour Rodrigo Paz. Cependant, la dynamique peut encore évoluer. Les électeurs, sensibles aux propositions économiques, scrutent chaque promesse avec attention.

Candidat Score au 1er tour Intentions de vote (2nd tour)
Rodrigo Paz 32 % 36,5 %
Jorge Quiroga 26,7 % 44,9 %

Le second tour s’annonce comme un duel serré. Les Boliviens, confrontés à une crise économique sans précédent, placent leurs espoirs dans un leadership capable de redonner confiance. Le vainqueur devra non seulement stabiliser l’économie, mais aussi restaurer l’unité d’un pays divisé.

Quelles Perspectives pour la Bolivie ?

La crise économique actuelle met en lumière des failles structurelles. Les subventions massives, bien qu’elles aient soutenu certains secteurs, ont fragilisé les finances publiques. Les candidats, conscients de ces défis, proposent des approches différentes, mais complémentaires : Paz mise sur une rigueur interne, tandis que Quiroga s’appuie sur des financements extérieurs.

Pour les Boliviens, l’enjeu dépasse la simple élection. Il s’agit de retrouver une stabilité économique et sociale. La capacité des candidats à tenir leurs promesses sera scrutée de près, dans un pays où la confiance envers les institutions est fragile.

Les priorités des candidats :

  • Rodrigo Paz : Réduction des dépenses publiques, transparence accrue.
  • Jorge Quiroga : Crédits internationaux, fin des pénuries.

Le 19 octobre 2025, les Boliviens choisiront leur prochain président. Ce scrutin, plus qu’une élection, est un pari sur l’avenir. Entre la rigueur de Paz et l’expérience de Quiroga, le pays attend un leader capable de transformer les promesses en actions.

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