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BNP Paribas et Axa créent un géant de la gestion d’actifs en Europe

BNP Paribas et Axa annoncent une méga-fusion dans la gestion d'actifs. Le nouvel ensemble pèsera 1 500 milliards d'euros et deviendra un leader européen. Découvrez les coulisses de ce deal à 5,1 milliards d'euros qui va redessiner le paysage de la finance.

C’est une acquisition qui va bouleverser le secteur de la gestion d’actifs en Europe. BNP Paribas a annoncé le rachat d’Axa Investment Managers (Axa IM) pour 5,1 milliards d’euros. Cette opération donnera naissance à un géant européen pesant 1 500 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Un montant colossal qui en fera l’un des plus grands acteurs du continent.

Selon une source proche du dossier, les négociations entre les deux groupes ont démarré il y a plusieurs mois. L’objectif : créer un leader capable de rivaliser avec les mastodontes américains comme Blackrock ou Vanguard. En unissant leurs forces, BNP Paribas et Axa espèrent réaliser d’importantes synergies et gagner des parts de marché.

Un nouveau leader européen de la gestion d’actifs

Avec cette acquisition, BNP Paribas va plus que doubler ses actifs sous gestion. La banque française gère actuellement 560 milliards d’euros via sa filiale BNP Paribas Asset Management. De son côté, Axa IM pèse 859 milliards d’euros. La nouvelle entité totalisera donc près de 1 500 milliards d’euros d’encours, ce qui la propulsera dans le top 5 européen.

Au-delà de l’effet de taille, cette opération permettra au nouveau groupe de se renforcer sur des classes d’actifs stratégiques comme les actions, le crédit ou encore l’asset allocation. BNP Paribas compte aussi s’appuyer sur l’expertise sectorielle d’Axa IM, notamment dans l’assurance et l’asset liability management (ALM), pour conquérir de nouveaux clients institutionnels.

Une stratégie de croissance ambitieuse

Pour BNP Paribas, ce rachat s’inscrit dans une stratégie de développement volontariste dans la gestion d’actifs. Depuis plusieurs années, la banque multiplie les acquisitions et les partenariats pour renforcer ses positions. En 2022, elle avait déjà mis la main sur la société de gestion danoise Nykredit pour 200 millions d’euros.

Nous voulons être un leader mondial de la gestion d’actifs en nous appuyant sur notre ancrage européen. Le rachat d’Axa IM est une étape majeure dans cette ambition.

– Un dirigeant de BNP Paribas

Avec cette opération, BNP Paribas espère aussi se renforcer dans des zones géographiques clés comme l’Asie et les États-Unis, où Axa IM est déjà bien implanté. La banque mise notamment sur le potentiel des marchés émergents, où la demande pour des produits financiers est en forte croissance.

Un défi d’intégration

Si le deal est ambitieux, il comporte aussi de nombreux défis. Le principal sera d’intégrer et d’harmoniser les équipes et les processus des deux entités. Avec près de 4 000 collaborateurs chacun, BNP Paribas AM et Axa IM ont des cultures d’entreprise différentes qu’il faudra faire cohabiter.

Il y aura inévitablement des doublons, notamment dans les fonctions support comme le marketing, les ressources humaines ou encore la conformité. Des sources syndicales craignent des suppressions de postes, même si la direction de BNP Paribas assure que le rapprochement se fera dans un esprit de dialogue social.

Autre enjeu : l’intégration des systèmes informatiques. Avec des centaines d’applications et des millions de données clients à fusionner, le chantier s’annonce titanesque. BNP a provisionné plusieurs dizaines de millions d’euros pour financer cette intégration, qui devrait durer 18 à 24 mois.

Cap sur la finance durable

Au-delà des synergies financières, BNP Paribas mise sur ce rapprochement pour accélérer dans la finance durable. Axa IM fait figure de pionnier dans l’investissement responsable, avec une gamme complète de fonds green, social et solidaires. La société est aussi engagée dans la réduction de l’empreinte carbone de ses portefeuilles.

Avec Axa IM, nous allons pouvoir proposer à nos clients une offre complète de solutions d’investissement durables et à impact. C’est un axe stratégique majeur pour les années à venir.

– Un responsable de BNP Paribas AM

En combinant leurs expertises, les deux groupes ambitionnent de créer un leader mondial de l’ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). L’objectif est d’atteindre 500 milliards d’euros d’actifs durables d’ici 2025, contre environ 200 milliards actuellement.

Quelles conséquences pour les épargnants ?

Si ce rapprochement est d’abord une opération financière et industrielle, il aura aussi des répercussions pour les épargnants. A court terme, les clients des deux groupes ne devraient pas voir de changement majeur. Les gammes de fonds, les équipes de gestion et les processus d’investissement resteront les mêmes.

A moyen terme en revanche, le nouveau groupe devrait rationaliser son offre en fusionnant certains produits similaires. Les codes ISIN de certains fonds pourraient changer, ainsi que les noms des sociétés de gestion. Mais cela devrait rester transparent pour les porteurs de parts.

A terme, les épargnants devraient bénéficier d’une gamme de fonds plus large et plus diversifiée, intégrant les meilleurs produits de BNP Paribas AM et d’Axa IM.

– Un analyste financier

Le rapprochement pourrait aussi se traduire par une baisse des frais sur certains produits. Avec des économies d’échelle, le nouveau groupe aura en effet les moyens de rogner sur ses marges. De quoi, peut-être, doper la performance pour le client final. Une perspective alléchante, mais qui reste à confirmer.

En attendant, cette méga-fusion bouscule les lignes dans le secteur de la gestion d’actifs. Elle risque d’accélérer le mouvement de consolidation, déjà bien engagé ces dernières années. D’autres rapprochements sont à prévoir, dans cette industrie où la course à la taille critique fait rage. De quoi animer la finance européenne pour les mois à venir.

Au-delà de l’effet de taille, cette opération permettra au nouveau groupe de se renforcer sur des classes d’actifs stratégiques comme les actions, le crédit ou encore l’asset allocation. BNP Paribas compte aussi s’appuyer sur l’expertise sectorielle d’Axa IM, notamment dans l’assurance et l’asset liability management (ALM), pour conquérir de nouveaux clients institutionnels.

Une stratégie de croissance ambitieuse

Pour BNP Paribas, ce rachat s’inscrit dans une stratégie de développement volontariste dans la gestion d’actifs. Depuis plusieurs années, la banque multiplie les acquisitions et les partenariats pour renforcer ses positions. En 2022, elle avait déjà mis la main sur la société de gestion danoise Nykredit pour 200 millions d’euros.

Nous voulons être un leader mondial de la gestion d’actifs en nous appuyant sur notre ancrage européen. Le rachat d’Axa IM est une étape majeure dans cette ambition.

– Un dirigeant de BNP Paribas

Avec cette opération, BNP Paribas espère aussi se renforcer dans des zones géographiques clés comme l’Asie et les États-Unis, où Axa IM est déjà bien implanté. La banque mise notamment sur le potentiel des marchés émergents, où la demande pour des produits financiers est en forte croissance.

Un défi d’intégration

Si le deal est ambitieux, il comporte aussi de nombreux défis. Le principal sera d’intégrer et d’harmoniser les équipes et les processus des deux entités. Avec près de 4 000 collaborateurs chacun, BNP Paribas AM et Axa IM ont des cultures d’entreprise différentes qu’il faudra faire cohabiter.

Il y aura inévitablement des doublons, notamment dans les fonctions support comme le marketing, les ressources humaines ou encore la conformité. Des sources syndicales craignent des suppressions de postes, même si la direction de BNP Paribas assure que le rapprochement se fera dans un esprit de dialogue social.

Autre enjeu : l’intégration des systèmes informatiques. Avec des centaines d’applications et des millions de données clients à fusionner, le chantier s’annonce titanesque. BNP a provisionné plusieurs dizaines de millions d’euros pour financer cette intégration, qui devrait durer 18 à 24 mois.

Cap sur la finance durable

Au-delà des synergies financières, BNP Paribas mise sur ce rapprochement pour accélérer dans la finance durable. Axa IM fait figure de pionnier dans l’investissement responsable, avec une gamme complète de fonds green, social et solidaires. La société est aussi engagée dans la réduction de l’empreinte carbone de ses portefeuilles.

Avec Axa IM, nous allons pouvoir proposer à nos clients une offre complète de solutions d’investissement durables et à impact. C’est un axe stratégique majeur pour les années à venir.

– Un responsable de BNP Paribas AM

En combinant leurs expertises, les deux groupes ambitionnent de créer un leader mondial de l’ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). L’objectif est d’atteindre 500 milliards d’euros d’actifs durables d’ici 2025, contre environ 200 milliards actuellement.

Quelles conséquences pour les épargnants ?

Si ce rapprochement est d’abord une opération financière et industrielle, il aura aussi des répercussions pour les épargnants. A court terme, les clients des deux groupes ne devraient pas voir de changement majeur. Les gammes de fonds, les équipes de gestion et les processus d’investissement resteront les mêmes.

A moyen terme en revanche, le nouveau groupe devrait rationaliser son offre en fusionnant certains produits similaires. Les codes ISIN de certains fonds pourraient changer, ainsi que les noms des sociétés de gestion. Mais cela devrait rester transparent pour les porteurs de parts.

A terme, les épargnants devraient bénéficier d’une gamme de fonds plus large et plus diversifiée, intégrant les meilleurs produits de BNP Paribas AM et d’Axa IM.

– Un analyste financier

Le rapprochement pourrait aussi se traduire par une baisse des frais sur certains produits. Avec des économies d’échelle, le nouveau groupe aura en effet les moyens de rogner sur ses marges. De quoi, peut-être, doper la performance pour le client final. Une perspective alléchante, mais qui reste à confirmer.

En attendant, cette méga-fusion bouscule les lignes dans le secteur de la gestion d’actifs. Elle risque d’accélérer le mouvement de consolidation, déjà bien engagé ces dernières années. D’autres rapprochements sont à prévoir, dans cette industrie où la course à la taille critique fait rage. De quoi animer la finance européenne pour les mois à venir.

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