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BNP Paribas Détrônée : Santander Nouvelle Reine Bancaire Européenne

La dissolution de l'Assemblée nationale ébranle les banques françaises en bourse. BNP Paribas perd sa couronne européenne au profit de Santander. Les investisseurs redoutent l'instabilité politique et ses conséquences économiques. Décryptage d'un bouleversement dans le paysage bancaire.

Les secousses politiques en France ont des répercussions inattendues sur le secteur bancaire européen. Depuis l’annonce choc de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier, c’est un véritable séisme boursier qui s’est abattu sur les établissements français. Au cœur de la tourmente, le géant tricolore BNP Paribas vient de perdre son titre tant convoité de première capitalisation boursière de la zone euro.

Santander, nouvelle reine de la finance européenne

Profitant de cette incertitude hexagonale, c’est la banque espagnole Santander qui s’empare du trône, avec une valorisation boursière de 68,64 milliards d’euros, reléguant BNP Paribas et ses 67 milliards à la seconde place. Un bouleversement symbolique qui en dit long sur la nervosité des marchés face à la situation politique française.

Les banques françaises dégringolent en bourse

Depuis la dissoluti on surprise, les établissements tricolores subissent la défiance des investisseurs. BNP Paribas a chuté de 10,6%, tandis que Société Générale et Crédit Agricole ont respectivement perdu 15% et 11%. Reflet de l’économie nationale, les banques sont particulièrement sensibles aux soubresauts politiques.

Des scénarios post-électoraux qui inquiètent

Les craintes portent sur l’issue des prochaines législatives, avec le spectre d’une majorité pour le Rassemblement National ou le Nouveau Front Populaire. Leurs programmes économiques jugés dispendieux pourraient dégrader les finances publiques. Une assemblée ingouvernable est aussi redoutée par les milieux financiers.

Les banques détiennent un montant important de dettes et elles seraient probablement celles qui souffriraient le plus de la hausse des coûts du crédit.

– Lilia Peytavin, stratège chez Goldman Sachs

Quand l’instabilité politique fait grimper les taux

Si les taux de l’emprunt d’État français venaient à s’envoler, cela renchérirait le coût de financement des banques sur les marchés. De quoi rogner leurs marges et pénaliser leur rentabilité. Sans compter les risques d’impôts exceptionnels sur les bénéfices ou de taxes sur les dividendes brandis par certains partis.

Santander, une santé éclatante à 11 milliards de profits

Pendant ce temps, la banque ibérique surfe sur ses excellents résultats 2023, avec 11 milliards d’euros de bénéfices. De quoi conforter la confiance des investisseurs et assoir sa nouvelle stature de leader continental. Une success story qui tranche avec les déboires tricolores.

Cette redistribution des cartes dans le paysage bancaire européen sera scrutée de près dans les semaines à venir. L’évolution de la situation politique française et la réaction des marchés seront déterminantes. Une chose est sûre, les prochaines élections législatives s’annoncent aussi cruciales qu’incertaines pour le secteur financier hexagonal. Les places boursières retiendront leur souffle jusqu’au verdict des urnes.

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