Vent de fronde sur le site pétrochimique ExxonMobil de Port-Jérôme, près du Havre. Depuis le 25 mai, un mouvement de grève secoue l’une des plus grandes raffineries de France. En cause : l’annonce par la direction d’un plan social prévoyant la suppression de 677 postes. Face à ce projet, les salariés ont décidé de hausser le ton. Barrages filtrants, blocages… ils multiplient les actions pour faire plier leur employeur.
La grève s’enracine, l’activité au ralenti
Malgré les appels de la direction à reprendre le travail, les grévistes maintiennent la pression. Depuis plusieurs jours, des barrages bloquent l’accès au site, empêchant les camions de livrer les produits nécessaires au fonctionnement de la raffinerie. Conséquence directe : l’activité tourne au ralenti. « Toute la chimie est à l’arrêt », confirme Germinal Lancelin, délégué CGT du site.
Une situation intenable pour ExxonMobil qui a décidé de saisir la justice. Objectif : obtenir en référé la levée des barrages et le déblocage du site. Deux responsables syndicaux, de la CGT et de FO, sont nommément visés par cette procédure. Ils devront s’expliquer jeudi matin devant le tribunal du Havre.
La direction veut briser le mouvement
Pour Christophe Aubert, délégué syndical central CGT, cette assignation en justice est une tentative de la direction de « durcir les relations » et de casser la mobilisation. ExxonMobil assume de son côté vouloir « déployer tous les moyens nécessaires » pour garantir la sécurité et éviter l’arrêt de la raffinerie, paralysée selon elle par une « poignée de grévistes ».
On est face à une situation de blocage portée par une poignée de grévistes qui paralysent tout un site.
– La direction d’ExxonMobil
Les syndicats ne désarment pas
Loin de se laisser impressionner, les organisations syndicales promettent de ne rien lâcher. Elles appellent à une grève massive de tout le personnel jeudi, avec rassemblements devant le tribunal puis devant le site. Le bras de fer promet d’être intense entre une direction déterminée à relancer l’activité et des salariés décidés à défendre leurs emplois.
- Annonce d’un plan social de 677 suppressions d’emplois
- Grève depuis le 25 mai avec barrages bloquants
- Assignation en justice de responsables syndicaux
- Appel à la grève générale en soutien jeudi
Un conflit emblématique
L’issue de ce conflit sera scrutée bien au-delà de Port-Jérôme. Dans un contexte économique tendu, marqué par de nombreux plans sociaux, beaucoup y voient un cas d’école. Le rapport de force engagé chez ExxonMobil pourrait faire des émules et encourager d’autres salariés à entrer en résistance. À l’inverse, une victoire de la direction serait un signal fort envoyé aux syndicats.
Ce combat est aussi révélateur des tensions qui traversent le secteur de la pétrochimie, pris en étau entre impératifs économiques et environnementaux. Un dilemme illustré par le projet de cession de plusieurs sites d’Esso, la filiale d’ExxonMobil, au groupe Eres. Une opération qui soulève de nombreuses craintes sur l’avenir de la branche.
Ce conflit cristallise toutes les inquiétudes sur le devenir de l’industrie pétrolière en France.
– Un expert du secteur
À Port-Jérôme, la partie de bras de fer ne fait que commencer. Chaque camp affûte ses armes et semble prêt à en découdre. Reste à savoir qui, de la carotte ou du bâton, finira par l’emporter. Les prochains jours s’annoncent décisifs et riches en rebondissements dans ce dossier brûlant. Un dossier révélateur des profondes mutations à l’œuvre dans le secteur de l’énergie.
Pour Christophe Aubert, délégué syndical central CGT, cette assignation en justice est une tentative de la direction de « durcir les relations » et de casser la mobilisation. ExxonMobil assume de son côté vouloir « déployer tous les moyens nécessaires » pour garantir la sécurité et éviter l’arrêt de la raffinerie, paralysée selon elle par une « poignée de grévistes ».
On est face à une situation de blocage portée par une poignée de grévistes qui paralysent tout un site.
– La direction d’ExxonMobil
Les syndicats ne désarment pas
Loin de se laisser impressionner, les organisations syndicales promettent de ne rien lâcher. Elles appellent à une grève massive de tout le personnel jeudi, avec rassemblements devant le tribunal puis devant le site. Le bras de fer promet d’être intense entre une direction déterminée à relancer l’activité et des salariés décidés à défendre leurs emplois.
- Annonce d’un plan social de 677 suppressions d’emplois
- Grève depuis le 25 mai avec barrages bloquants
- Assignation en justice de responsables syndicaux
- Appel à la grève générale en soutien jeudi
Un conflit emblématique
L’issue de ce conflit sera scrutée bien au-delà de Port-Jérôme. Dans un contexte économique tendu, marqué par de nombreux plans sociaux, beaucoup y voient un cas d’école. Le rapport de force engagé chez ExxonMobil pourrait faire des émules et encourager d’autres salariés à entrer en résistance. À l’inverse, une victoire de la direction serait un signal fort envoyé aux syndicats.
Ce combat est aussi révélateur des tensions qui traversent le secteur de la pétrochimie, pris en étau entre impératifs économiques et environnementaux. Un dilemme illustré par le projet de cession de plusieurs sites d’Esso, la filiale d’ExxonMobil, au groupe Eres. Une opération qui soulève de nombreuses craintes sur l’avenir de la branche.
Ce conflit cristallise toutes les inquiétudes sur le devenir de l’industrie pétrolière en France.
– Un expert du secteur
À Port-Jérôme, la partie de bras de fer ne fait que commencer. Chaque camp affûte ses armes et semble prêt à en découdre. Reste à savoir qui, de la carotte ou du bâton, finira par l’emporter. Les prochains jours s’annoncent décisifs et riches en rebondissements dans ce dossier brûlant. Un dossier révélateur des profondes mutations à l’œuvre dans le secteur de l’énergie.