Lors d’une conférence de presse en marge de l’OTAN à Bruxelles, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a tenu à rassurer sur la solidité du cessez-le-feu au Liban, entré en vigueur le 27 novembre dernier après plus de deux mois d’affrontements meurtriers entre le Hezbollah et Israël. Malgré plusieurs incidents récents, dont des frappes israéliennes ayant fait des victimes côté libanais, le Secrétaire d’État américain estime que la trêve « tient bon ».
Un mécanisme de surveillance pour prévenir l’escalade
Pour Antony Blinken, la volonté des deux parties de maintenir le cessez-le-feu ne fait aucun doute. Afin de traiter les violations et éviter une dangereuse escalade, un mécanisme spécifique a été mis en place :
Le cessez-le-feu tient bon et nous utilisons le mécanisme qui a été mis en place lorsque des préoccupations ont été exprimées au sujet de violations présumées ou alléguées.
Antony Blinken, Secrétaire d’État américain
Ce comité de surveillance, présidé par les États-Unis et comprenant la France, la FINUL, Israël et le Liban, est chargé de maintenir le dialogue entre les parties et de s’assurer que toute violation soit identifiée et traitée rapidement. Un dispositif indispensable selon le chef de la diplomatie américaine pour qu’un cessez-le-feu soit effectivement respecté.
Violations récentes du cessez-le-feu
Ces derniers jours, plusieurs incidents ont en effet ébranlé la trêve en vigueur depuis fin novembre. Lundi, neuf personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes sur des villages du sud du Liban, présentées par Israël comme des représailles à une attaque du Hezbollah. Le lendemain, un homme a également perdu la vie dans un raid israélien sur un village frontalier libanais.
Malgré ces violations, Antony Blinken se veut rassurant et affirme que le mécanisme mis en place fonctionne comme prévu. Toute préoccupation ou allégation de violation est rapportée et fait l’objet d’un dialogue avec les parties concernées.
Une trêve fragile mais cruciale
Le cessez-le-feu du 27 novembre dernier a mis fin à une guerre ouverte de plus de deux mois entre le Hezbollah pro-iranien et Israël. Un conflit dévastateur qui a fait près de 4000 morts côté libanais et ravagé les bastions de la formation chiite. Le maintien de la trêve apparaît donc crucial pour éviter un nouveau bain de sang.
Si la situation reste fragile, la diplomatie américaine se montre déterminée, avec le soutien de la France, à consolider le cessez-le-feu par un travail de surveillance minutieux. Le pari d’Antony Blinken est que la volonté politique du Hezbollah et d’Israël de préserver la trêve, combinée à un mécanisme robuste de gestion des violations, permettra d’ancrer durablement ce cessez-le-feu si difficilement acquis. L’avenir dira si ce pari audacieux est gagnant.