Alors que les foyers guadeloupéens retrouvent peu à peu la lumière après un blackout électrique généralisé, c’est sur les tensions sociales que se braquent les projecteurs. Au cœur du conflit : les salariés grévistes d’EDF-PEI, filiale d’EDF dédiée à la production d’énergie insulaire. Ils dénoncent des manquements au code du travail et réclament de meilleures conditions. Face à eux, une direction inflexible. Le point sur un bras de fer qui cristallise les défis du dialogue social en outre-mer.
Une grève qui plonge la Guadeloupe dans le noir
Vendredi 18 octobre, les Guadeloupéens ont été privés d’électricité suite à l’arrêt des moteurs de la principale centrale électrique de l’île, située à Jarry. Un coup de force des salariés grévistes d’EDF-PEI, mobilisés depuis le 16 septembre pour exiger l’application du code du travail. Selon une source syndicale, des manquements concernant le paiement des heures travaillées et la régularisation des contrats précaires sont pointés du doigt.
La responsabilité de ce qui se passe ne peut pas être portée uniquement sur les salariés en grève.
Jimmy Thelemaque, secrétaire général de la Fédération de l’Énergie CGTG
Si le courant est rétabli pour une majorité de foyers, le climat reste électrique. La direction a porté plainte contre X pour “mise en danger de la vie d’autrui”, une procédure vivement contestée par les grévistes. Ces derniers dénoncent une “provocation” et une tentative “d’intimidation”.
Des négociations au point mort
Malgré la médiation des pouvoirs publics, le dialogue semble rompu entre la direction d’EDF-PEI et l’intersyndicale. Les négociations ont achoppé notamment sur la question épineuse du décompte des jours de congés payés. Un blocage qui a conduit au départ de la table des discussions du directeur général adjoint de l’entreprise, René Le Goff.
Du côté des grévistes, on regrette l’absence du PDG, Frédéric Maillard, jugé seul à même de “prendre ses responsabilités”. L’intersyndicale appelle à une reprise des négociations, tout en maintenant la pression par la grève.
Un conflit révélateur des défis ultramarins
Au-delà du cas EDF-PEI, ce conflit met en lumière les spécificités et les difficultés du dialogue social en outre-mer. Des territoires où les rapports sociaux sont souvent plus tendus, marqués par des inégalités profondes et un sentiment de déclassement.
Dans les outremers, le dialogue social, pour qu’il puisse être pris en considération, oblige les travailleurs à s’énerver.
Jimmy Thelemaque, secrétaire général de la Fédération de l’Énergie CGTG
Une situation explosive, qui appelle à repenser les modalités de la négociation sociale dans ces territoires. Avec en toile de fond, l’impératif de construire une relation apaisée et équilibrée entre partenaires sociaux, seule à même de prévenir ces conflits durs.
Vers une résolution du conflit ?
Si le courant est partiellement rétabli en Guadeloupe, l’issue du conflit à EDF-PEI reste incertaine. Les grévistes maintiennent la pression, déterminés à obtenir gain de cause sur leurs revendications. La direction, elle, semble camper sur ses positions.
Mais au-delà des désaccords, ce bras de fer rappelle l’urgence de renouer les fils du dialogue social en outre-mer. Un impératif pour désamorcer les tensions, traiter les problèmes de fond et construire un développement apaisé de ces territoires. Le chemin est encore long, mais l’éclairage apporté par ce conflit peut être le déclic vers un nouveau départ.
Une situation explosive, qui appelle à repenser les modalités de la négociation sociale dans ces territoires. Avec en toile de fond, l’impératif de construire une relation apaisée et équilibrée entre partenaires sociaux, seule à même de prévenir ces conflits durs.
Vers une résolution du conflit ?
Si le courant est partiellement rétabli en Guadeloupe, l’issue du conflit à EDF-PEI reste incertaine. Les grévistes maintiennent la pression, déterminés à obtenir gain de cause sur leurs revendications. La direction, elle, semble camper sur ses positions.
Mais au-delà des désaccords, ce bras de fer rappelle l’urgence de renouer les fils du dialogue social en outre-mer. Un impératif pour désamorcer les tensions, traiter les problèmes de fond et construire un développement apaisé de ces territoires. Le chemin est encore long, mais l’éclairage apporté par ce conflit peut être le déclic vers un nouveau départ.