Un drame humain vient de frapper la Birmanie, plongée dans un conflit sanglant depuis le coup d’État militaire de 2021. D’après des sources locales, une frappe aérienne menée par l’armée birmane a coûté la vie à 11 personnes mardi après-midi, dont des civils attablés dans un salon de thé de la ville de Naungcho, dans l’État Shan.
Selon une porte-parole d’un groupe rebelle ethnique de la région, l’Armée de libération nationale des Ta’ang (TNLA), les victimes étaient simplement venues boire un thé lorsque le bombardement a eu lieu. Au moins quatre autres civils ont été blessés et hospitalisés. Cette attaque illustre la brutalité des affrontements qui opposent la junte militaire birmane à une vaste coalition de groupes insurgés depuis son arrivée au pouvoir.
Escalade des violences malgré un cessez-le-feu
Le raid aérien meurtrier de mardi constitue une violation flagrante du cessez-le-feu négocié en janvier par la Chine entre le régime et l’alliance rebelle, après des mois d’intenses combats qui ont forcé plus d’un demi-million de personnes à fuir près de la frontière chinoise. Malgré la trêve, la tension est vite remontée et les affrontements ont repris dès juin dans l’État Shan, une région clé pour les groupes armés ethniques.
Les generaux au pouvoir sont régulièrement accusés d’exactions contre les populations civiles, notamment via des frappes aériennes et des tirs d’artillerie aveugles en guise de représailles. Une stratégie de la terre brûlée qui vise à affaiblir le soutien dont bénéficient les rebelles parmi les minorités ethniques locales.
Une rébellion qui gagne du terrain
En un an, la junte a dû céder beaucoup de terrain dans l’État Shan face à une coalition inédite de groupes insurgés : le TNLA, l’Armée de l’Alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA) et l’Armée d’Arakan (AA). Les rebelles ont pris le contrôle d’un commandement militaire régional stratégique et des principaux points de passage frontaliers avec la Chine, asphyxiant le commerce.
Un revers cuisant pour le régime qui perd peu à peu sa mainmise sur ces territoires périphériques, malgré le soutien discret de son puissant voisin chinois en matière d’armement et de protection diplomatique. Pékin redoute de voir le chaos birman contaminer sa propre frontière.
La junte dit vouloir la paix, mais intensifie les combats
La semaine dernière, dans une rencontre avec le Premier ministre chinois, Li Qiang, le chef de la junte birmane Min Aung Hlaing a pourtant affirmé que son armée était prête à déposer les armes si les rebelles s’engageaient eux aussi en ce sens. Une main tendue qui sonne creux au vu de la flambée de violence actuelle sur le terrain.
La Birmanie sombre chaque jour davantage dans une spirale mortifère, prise en étau entre une junte déterminée à écraser toute opposition et des mouvements rebelles ethniques bien décidés à défendre leur autonomie par les armes. Au milieu de ce déluge de feu, les civils paient le prix fort d’un conflit qui n’en finit pas et dont l’issue semble plus incertaine que jamais. Le chemin vers la paix et la démocratie paraît encore très long et semé d’embûches pour le peuple birman meurtri.
Les generaux au pouvoir sont régulièrement accusés d’exactions contre les populations civiles, notamment via des frappes aériennes et des tirs d’artillerie aveugles en guise de représailles. Une stratégie de la terre brûlée qui vise à affaiblir le soutien dont bénéficient les rebelles parmi les minorités ethniques locales.
Une rébellion qui gagne du terrain
En un an, la junte a dû céder beaucoup de terrain dans l’État Shan face à une coalition inédite de groupes insurgés : le TNLA, l’Armée de l’Alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA) et l’Armée d’Arakan (AA). Les rebelles ont pris le contrôle d’un commandement militaire régional stratégique et des principaux points de passage frontaliers avec la Chine, asphyxiant le commerce.
Un revers cuisant pour le régime qui perd peu à peu sa mainmise sur ces territoires périphériques, malgré le soutien discret de son puissant voisin chinois en matière d’armement et de protection diplomatique. Pékin redoute de voir le chaos birman contaminer sa propre frontière.
La junte dit vouloir la paix, mais intensifie les combats
La semaine dernière, dans une rencontre avec le Premier ministre chinois, Li Qiang, le chef de la junte birmane Min Aung Hlaing a pourtant affirmé que son armée était prête à déposer les armes si les rebelles s’engageaient eux aussi en ce sens. Une main tendue qui sonne creux au vu de la flambée de violence actuelle sur le terrain.
La Birmanie sombre chaque jour davantage dans une spirale mortifère, prise en étau entre une junte déterminée à écraser toute opposition et des mouvements rebelles ethniques bien décidés à défendre leur autonomie par les armes. Au milieu de ce déluge de feu, les civils paient le prix fort d’un conflit qui n’en finit pas et dont l’issue semble plus incertaine que jamais. Le chemin vers la paix et la démocratie paraît encore très long et semé d’embûches pour le peuple birman meurtri.