Alors que son mandat présidentiel touche à sa fin, Joe Biden se retrouve confronté à un dilemme de taille en Ukraine. Selon des sources proches du dossier, le président américain a récemment autorisé Kiev à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par Washington. Une décision lourde de conséquences qui risque de précipiter une escalade majeure du conflit, un scénario que Biden s’était pourtant efforcé d’éviter jusqu’à présent.
Ce revirement stratégique intervient quelques heures seulement après que l’Ukraine a accusé la Russie d’avoir tiré un missile balistique intercontinental contre son territoire, une arme dévastatrice n’ayant encore jamais été employée dans ce conflit. Face à la gravité de la situation, la Maison Blanche tente de calmer le jeu, assurant qu’il s’agirait en réalité d’un « missile expérimental à moyenne portée ». Mais le message est clair : Moscou est prêt à franchir un nouveau cap dans cette guerre.
Une politique américaine faite de revirements et d’hésitations
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine en février 2022, les États-Unis se sont positionnés en chef de file de la riposte occidentale, débloquant une aide militaire massive en faveur de Kiev. Mais la politique de Joe Biden a aussi été émaillée de revirements et d’hésitations. À plusieurs reprises, le président démocrate a refusé de fournir certains équipements jugés trop puissants, craignant d’alimenter une escalade incontrôlable, avant de finalement céder.
En octobre dernier, le locataire de la Maison Blanche avait même évoqué un risque d’« apocalypse » nucléaire, une première depuis la Guerre Froide. Mais à l’approche de la passation de pouvoir avec son rival républicain Donald Trump, Joe Biden semble résolu à utiliser ses dernières cartouches pour soutenir l’Ukraine coûte que coûte.
Colère de Moscou et inquiétudes sur la transition présidentielle
Sans surprise, la décision de Washington d’autoriser des frappes en territoire russe a immédiatement suscité l’ire du Kremlin. En représailles, Moscou a élargi les conditions d’un éventuel recours à l’arme nucléaire dans sa doctrine militaire. Une escalade verbale qui fait craindre le pire alors même que les États-Unis s’apprêtent à changer de président.
Dans l’entourage de Donald Trump, on dénonce un dangereux coup de poker de Joe Biden à quelques semaines de quitter le pouvoir. « Le président sortant cherche à déclencher une troisième guerre mondiale pendant la transition », s’est indigné Don Jr, le fils du milliardaire républicain, accusant l’administration démocrate de mettre en péril la stabilité mondiale.
L’Ukraine redoute un retournement de situation sous Trump
Très critique envers l’engagement américain en Ukraine, Donald Trump a maintes fois promis de régler le conflit avant même sa prise de fonction, sans toutefois détailler sa stratégie. Une perspective qui donne des sueurs froides à Kiev, qui craint que le futur président n’impose un plan de paix favorable à la Russie, au moment même où l’armée russe poursuit ses avancées dans l’est du pays.
Face à ces incertitudes, l’Ukraine compte les jours qui la séparent du 20 janvier, date de l’investiture de Donald Trump. D’ici là, Joe Biden semble déterminé à exploiter toutes les options pour renforcer Kiev, quitte à prendre le risque d’une escalade aux conséquences potentiellement désastreuses. Une stratégie à hauts risques qui place l’Ukraine et le monde au bord du précipice.