La ville de Besançon s’est réveillée sous le choc ce vendredi 21 juin. Aux alentours de 5 heures du matin, en plein cœur du centre-ville, une commerçante de 59 ans a été sauvagement agressée alors qu’elle se rendait à son travail. Selon les premiers éléments de l’enquête, son assaillant lui aurait asséné pas moins de cinq violents coups de machette avant de prendre la fuite, la laissant pour morte au beau milieu de la rue, baignant dans son sang.
Grâce à l’intervention rapide des secours, cette quinquagénaire, couturière de profession, a pu être prise en charge et transportée en urgence à l’hôpital. Fort heureusement, ses jours ne sont pas en danger et elle a même pu regagner son domicile dans la journée. Mais le traumatisme est immense, pour elle comme pour toute la ville.
Une agression aussi violente qu’incompréhensible
Si les motivations de l’agresseur restent pour l’heure totalement inconnues, une enquête de police a immédiatement été ouverte pour tenter de faire la lumière sur cet acte d’une rare violence. Les forces de l’ordre sont actuellement en train de visionner les images de vidéosurveillance pour tenter d’identifier le suspect qui serait toujours en fuite.
Au-delà de sa sauvagerie, cette agression interpelle par son caractère totalement gratuit et aléatoire. Rien ne semble en effet expliquer un tel déchaînement de violence envers cette commerçante sans histoire. C’est toute la ville qui se retrouve sous le choc et l’incompréhension.
La mairie sous le feu des critiques
Très vite, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer le climat d’insécurité grandissant qui gangrène le centre-ville de Besançon depuis plusieurs mois. Agressions, incivilités, deal… Les actes de délinquance se multiplient de façon alarmante sans que la municipalité ne semble en mesure d’endiguer le phénomène.
La maire écologiste Anne Vignot est particulièrement pointée du doigt. Beaucoup lui reprochent son manque de fermeté et l’insuffisance des moyens déployés pour assurer la sécurité des Bisontins. Certains n’hésitent pas à parler d’un véritable « ensauvagement » du centre-ville, abandonné aux mains des voyous.
« Il y a urgence à agir, la situation devient intenable », s’insurge un représentant des commerçants. « A ce rythme, le centre-ville va devenir une véritable zone de non-droit. Nos clients ont peur, et nous aussi ! »
Des agressions de plus en plus fréquentes et violentes
Malheureusement, l’agression de cette couturière est loin d’être un cas isolé à Besançon. Ces derniers mois, les faits divers sanglants se sont multipliés, installant un véritable climat de peur chez les habitants :
- En septembre, une étudiante avait été étranglée avec une ficelle en rentrant chez elle
- En mars, un multirécidiviste comparaissait aux assises pour le viol d’une adolescente de 15 ans
- En 2019, un homme s’était ouvert les veines en plein tribunal après sa condamnation
- En 2015, une autre affaire de viol avait déjà secoué la ville
Une liste noire qui ne cesse de s’allonger et qui témoigne d’une violence de plus en plus débridée et décomplexée. Pour beaucoup, il y a urgence à agir avant que l’irréparable ne se produise.
La sécurité, grand enjeu des prochaines municipales
A moins d’un an des élections municipales, la question de la sécurité s’annonce déjà comme l’un des thèmes majeurs de la campagne à venir. Face aux défaillances de la majorité actuelle, l’opposition entend bien faire de ce sujet son cheval de bataille.
« La maire a failli, il est temps de passer la main », affirme un élu d’opposition. « Les Bisontins attendent des actes forts. Ils veulent pouvoir se promener dans leur ville en toute tranquillité, c’est un droit fondamental. »
Au delà des effets d’annonce, les habitants attendent surtout des mesures concrètes et efficaces. Renforcement de la présence policière, déploiement de la vidéoprotection, durcissement des sanctions… Autant de pistes évoquées pour tenter d’endiguer les violences.
Mais au-delà de la réponse sécuritaire, c’est aussi sur le terrain de la prévention et de l’intégration que le combat doit se mener. Décrochage scolaire, chômage, ghettoïsation… Les racines du mal sont profondes et appellent un sursaut collectif pour retisser le lien social et redonner des perspectives à une jeunesse en perdition.
Une chose est sûre : après l’horreur de cette nouvelle agression, Besançon ne peut plus fermer les yeux. Il y a urgence à agir pour que la cité retrouve la tranquillité qu’elle mérite et que plus jamais un tel drame ne vienne endeuiller ses rues. Le compte à rebours est lancé.