Les fortunes des grands dirigeants d’entreprise ne cessent d’évoluer au gré des fluctuations boursières. Dernièrement, c’est Bernard Arnault, le PDG du géant français du luxe LVMH, qui a fait parler de lui en reprenant la première place du classement des milliardaires établi par Bloomberg. Une ascension fulgurante qui témoigne du succès insolent de l’empire du luxe tricolore.
Un classement des milliardaires en perpétuel mouvement
Le classement des hommes les plus riches de la planète est un véritable jeu de chaises musicales. Les variations quotidiennes des cours de Bourse font et défont les fortunes de ces magnats des affaires. Bernard Arnault, Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, et Elon Musk, le fantasque patron de Tesla, se disputent âprement la première place de ce palmarès très convoité.
Avec une fortune estimée à 207 milliards de dollars selon l’indice Bloomberg, Bernard Arnault a réussi à détrôner Jeff Bezos, relégué à la troisième position derrière Elon Musk. Un écart finalement assez faible entre les trois hommes, qui se tiennent en moins de 10 milliards de dollars.
L’empire LVMH, un mastodonte du luxe
Le succès de Bernard Arnault repose sur son groupe LVMH, numéro un mondial de l’industrie du luxe. Un conglomérat qui regroupe plus de 70 marques d’exception, de Louis Vuitton à Moët Hennessy en passant par Dior et Tiffany. La stratégie de Bernard Arnault ? Miser sur des produits d’exception, un savoir-faire historique et une image de marque incomparable pour séduire une clientèle internationale en quête de distinction.
Le luxe, c’est la qualité et la créativité. Notre métier, c’est d’offrir du rêve.
Bernard Arnault
Une stratégie payante au vu des performances financières du groupe et de l’envol du titre LVMH en Bourse, qui a plus que doublé en 5 ans. Le potentiel de croissance des activités du luxe reste important, porté par l’essor d’une classe moyenne avide de s’offrir les symboles d’un certain art de vivre à la française.
Le défi de la succession
A 74 ans, Bernard Arnault doit néanmoins préparer l’avenir et la pérennité de son empire familial. Il a d’ores et déjà associé ses cinq enfants aux affaires en leur confiant des postes clés au sein de LVMH ou de ses Maisons. Delphine, sa fille aînée, est ainsi à la tête de la prestigieuse marque Louis Vuitton, tandis que son fils Antoine pilote les activités de communication et d’image.
Le patriarche, plutôt discret, semble prendre du plaisir dans cette compétition amicale avec les autres grands noms de la Tech que sont Bezos ou Musk. Mais il sait aussi qu’il devra, tôt ou tard, passer le flambeau même s’il compte bien rester aux commandes le plus longtemps possible pour mener à bien ses projets pharaoniques, à l’image de son dernier pari immobilier en plein cœur de Londres.
Cette success story à la française illustre le dynamisme retrouvé de son économie et l’attrait des investisseurs étrangers pour ses fleurons d’industrie. Bernard Arnault, souvent présenté comme l’archétype du dirigeant visionnaire et audacieux, incarne ce capitalisme familial si particulier qui a fait le succès du pays. Un modèle qui prouve qu’il est encore possible, en partant de rien, de bâtir un empire à coup de croissance externe et d’acquisitions bien senties.
Bernard Arnault, Jeff Bezos, Elon Musk font indéniablement partie de ces hommes qui façonnent l’économie mondiale de par leur influence et les ramifications de leurs groupes tentaculaires. Une chose est sûre : la bataille pour le titre honorifique d’homme le plus riche du monde est loin d’être terminée. Prochaine étape du jeu de chaises musicales d’ici fin 2023 ?