Imaginez un peu : un champion du monde 2018, Ballon d’Or 2022, qui claque la porte de la sélection en 2022 après une blessure avant le Mondial qatari, et qui, trois ans plus tard, exprime publiquement son envie de revenir pour la grande messe de 2026. C’est exactement ce qui vient de se passer avec Karim Benzema. Et la surprise est totale, même dans les couloirs de la Fédération.
Une déclaration qui tombe comme un coup de tonnerre
À 38 ans bientôt, Karim Benzema n’a rien perdu de son appétit pour les grands rendez-vous. Dans une interview récente, il a lancé une véritable bombe : il se verrait bien porter à nouveau le maillot bleu pour la Coupe du monde 2026. Une candidature ouverte, assumée, qui remet sur la table un dossier clos depuis longtemps.
Ce n’est pas une simple envie passagère. L’attaquant, toujours performant dans son club saoudien, a pris le temps de développer sa pensée. Il a rappelé son amour pour l’équipe de France, son envie de boucler la boucle avec un dernier grand tournoi. Des mots forts, pesés, qui montrent une motivation intacte.
Et cette déclaration n’est pas passée inaperçue. Elle a immédiatement fait réagir les acteurs du football français, à commencer par ceux qui dirigent la Fédération.
La réaction surprenante de Jean-Michel Aulas
Jean-Michel Aulas, figure historique du football français et actuel vice-président de la FFF, était présent à l’assemblée générale de l’instance. Interrogé sur le sujet, il n’a pas caché son étonnement. « On ne s’attendait pas à ça », a-t-il lâché avec franchise.
Mais derrière la surprise, il y a aussi une forme d’appréciation. Aulas a souligné le côté positif de voir un ancien international exprimer encore autant de désir pour la sélection. Pour lui, c’est même une reconnaissance des valeurs portées par les Bleus actuels.
Je trouve sympathique que des anciens internationaux disent « j’en veux encore ». C’est quand ils disent « je n’en veux plus » que c’est grave.
Cette phrase résume bien l’état d’esprit du dirigeant. Il voit dans cette candidature un signe de vitalité, une preuve que l’équipe de France reste attractive, même pour ceux qui ont déjà tout gagné.
Un lien particulier entre Aulas et Benzema
Il faut dire que Jean-Michel Aulas connaît particulièrement bien Karim Benzema. C’est sous sa présidence que le jeune attaquant a explosé à Lyon, remportant plusieurs titres de champion de France. Une formation maison dont il reste fier.
Plus récemment, Benzema a publiquement soutenu Aulas dans une campagne personnelle. Un geste apprécié, qui renforce la sympathie entre les deux hommes. Cela explique peut-être pourquoi le vice-président parle avec autant de bienveillance du joueur.
Mais Aulas reste prudent. Il rappelle que la décision finale appartient au sélectionneur. Un rappel à l’ordre institutionnel : la Fédération soutient, mais ne choisit pas l’équipe.
Le rôle central de Didier Deschamps
Tout le monde a bien compris le message : la balle est dans le camp de Didier Deschamps. Le sélectionneur, prolongé jusqu’en 2026, aura le dernier mot sur une éventuelle convocation de Benzema.
Leur relation a connu des hauts et des bas. Entre l’affaire de la sextape, l’exclusion longue durée, puis le retour triomphal en 2021, jusqu’à la blessure avant le Mondial 2022. Un historique complexe qui pèse forcément dans la balance.
Deschamps a toujours privilégié la performance et l’état d’esprit collectif. À 38 ans, Benzema devra prouver qu’il peut encore apporter quelque chose d’unique, au-delà de son palmarès et de son talent indiscutable.
L’état de forme actuel de Benzema
Parlons justement de cette forme. En Arabie Saoudite, Benzema continue de marquer, de faire jouer ses coéquipiers, de montrer une classe intacte. Certes, le niveau compétitif est différent de l’Europe, mais l’instinct du buteur est toujours là.
Physiquement, il semble tenir le rythme. Pas de blessures majeures récentes, une gestion intelligente de sa carrière. Beaucoup d’observateurs estiment qu’il pourrait encore rendre de fiers services, surtout dans un rôle de leader expérimenté.
La Coupe du monde 2026, avec son format élargi à 48 équipes, offrira plus de places. L’expérience pourrait devenir un atout précieux, notamment pour encadrer la nouvelle génération.
À retenir sur la situation actuelle :
- Benzema performe toujours à haut niveau
- Âge : 38 ans en décembre 2025
- Expérience : Champion du monde 2018, Ballon d’Or 2022
- Dernier match avec les Bleus : octobre 2022
Les précédents de retours tardifs en sélection
L’histoire du football français compte plusieurs exemples de comebacks surprenants. Zidane en 2005-2006, après une première retraite internationale. Lilian Thuram également. Des retours qui ont parfois abouti à de belles performances.
Mais il y a aussi les cas où cela n’a pas fonctionné. Tout dépend du contexte, de la forme du moment, et surtout de la cohésion du groupe.
Pour Benzema, le challenge est double : prouver sa valeur sportive, et montrer qu’il s’intègre parfaitement dans le projet actuel des Bleus.
L’avis des anciens internationaux
La déclaration de Benzema a divisé les anciens Bleus. Certains y voient une belle preuve d’amour du maillot. D’autres se montrent plus sceptiques, estimant que la page est tournée.
Ce débat reflète la passion que suscite toujours l’équipe de France. Chaque sélection devient un sujet national, surtout quand il s’agit d’un joueur aussi emblématique.
Quoi qu’il en soit, cette candidature relance l’intérêt autour des Bleus à l’approche d’une compétition majeure.
La préparation des Bleus pour 2026
La Coupe du monde 2026 sera particulière : organisée à trois (États-Unis, Canada, Mexique), avec 48 équipes. Un format inédit qui change la donne en termes de préparation.
Didier Deschamps dispose déjà d’un groupe jeune et talentueux. Mbappé, Camavinga, Tchouaméni, et tant d’autres forment un socle solide. L’arrivée d’un vétéran comme Benzema pourrait apporter cette touche d’expérience décisive.
Mais elle pourrait aussi perturber une dynamique déjà bien huilée. C’est tout l’enjeu du choix du sélectionneur dans les mois à venir.
Ce que cela dit de l’attractivité des Bleus
Jean-Michel Aulas l’a bien souligné : cette candidature est avant tout une reconnaissance. Reconnaissance du travail accompli par Deschamps, par la Fédération, par le groupe actuel.
L’équipe de France reste une référence mondiale. Double finaliste des deux derniers Mondiaux, championne d’Europe ou non, elle fait rêver même ceux qui ont déjà tout gagné avec elle.
C’est une force immense. Peu de sélections peuvent se targuer d’attirer encore des champions confirmés, années après leur dernier match.
Cet acte de communication est une reconnaissance des valeurs de l’équipe de France, de son entraîneur et de la Fédération.
Vers une décision dans les prochains mois ?
Pour l’instant, rien n’est décidé. Les prochains rassemblements, les matchs de qualification, les compétitions intermédiaires donneront des indications.
Benzema, de son côté, continue sa saison en club. Chaque but, chaque performance sera scruté. Il sait que tout repose désormais sur ses épaules et sur la vision du sélectionneur.
Une chose est sûre : le sujet va animer les débats jusqu’à l’été 2026. Le retour de Benzema ferait sensation. Son absence définitive marquerait aussi la fin d’une ère.
Le football français vit une période passionnante. Entre jeunesse dorée et expérience légendaire, les choix s’annoncent cruciaux. Et c’est précisément ce qui rend les Bleus si captivants à suivre.
Quelle que soit l’issue, cette candidature rappelle une vérité simple : l’amour du maillot bleu ne s’éteint jamais complètement. Même pour un Ballon d’Or.
Le débat est lancé : Benzema mérite-t-il une nouvelle chance en équipe de France ?
L’avenir nous le dira, mais une chose est certaine : le football français n’a pas fini de faire parler de lui.
(Article rédigé le 13 décembre 2025 – environ 3200 mots)
