Au Bénin, le développement des services de voitures de transport avec chauffeur (VTC) vient de connaître un sérieux coup d’arrêt. Selon nos informations, les autorités ont en effet décidé de suspendre avec effet immédiat les activités de Yango, filiale du géant russe Yandex, lui reprochant d’opérer sans autorisation. Dans le même temps, la société concurrente Gozem a été sommée de régulariser sa situation sous deux mois.
Cette décision intervient alors que ces plateformes de VTC connaissent un véritable essor en Afrique, séduisant notamment une jeunesse urbaine, nombreuse et de plus en plus connectée. Lancé en août dernier à Cotonou, Yango proposait ainsi de commander une course via son application mobile. Présent dans une dizaine de pays africains ainsi qu’en Europe, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine, le service est désormais interdit de circulation au Bénin.
Une suspension qui fait réagir
Cette interdiction soudaine ne manque pas de faire réagir les utilisateurs béninois. Syntiche Houndeton, coiffeuse de 27 ans, y voit « un préjudice » et regrette de « devoir [se] contenter des Tokpa-tokpa », ces minibus qui assurent le transport en commun dans la capitale économique. Une déception partagée par de nombreux habitants pour qui Yango et Gozem représentaient une alternative bienvenue aux transports traditionnels, souvent bondés et peu sûrs.
D’autres en revanche, à l’image d’Illiassou Lawani, opérateur économique, approuvent la décision des autorités. « Comment une société qui se lance nouvellement n’a pas de flotte neuve et travaille avec de vieilles voitures déjà en circulation ? Ça ne sécurise pas le transport selon moi », argumente-t-il, pointant du doigt les véhicules vieillissants utilisés par certains de ces services.
Gozem sommé de se mettre en règle
Lancée en 2018 au Togo voisin, la plateforme Gozem n’échappe pas non plus aux rappels à l’ordre. Également présente au Cameroun et au Gabon, elle dispose de deux mois « pour régulariser sa situation » et accomplir les formalités d’autorisation auprès du ministère des Transports béninois.
Le couperet est donc tombé pour ces acteurs d’une mobilité en pleine mutation sur le continent. Après le Togo en octobre, c’est au tour du Bénin de suspendre ces services VTC, révélant les défis réglementaires qui accompagnent leur rapide développement. Entre adaptation du cadre légal et nécessaire modernisation des transports, les autorités tentent de trouver le juste équilibre.
Quel avenir pour les VTC au Bénin ?
Cette décision soulève la question de l’avenir des services de VTC dans le pays. Si certains y voient un frein regrettable à des solutions de mobilité innovantes, d’autres espèrent que cela poussera les opérateurs à se conformer aux règles en vigueur. Car au-delà de l’engouement suscité auprès des utilisateurs, la sécurité et la régulation demeurent des enjeux cruciaux.
Une chose est sûre : le phénomène des VTC en Afrique est loin d’avoir dit son dernier mot. Porté par une démographie et une urbanisation galopantes, il devrait continuer à se développer, bousculant au passage les habitudes de transport. Aux autorités de trouver les moyens d’accompagner cette révolution tout en garantissant un cadre légal adapté. Le défi est lancé.
Cette interdiction soudaine ne manque pas de faire réagir les utilisateurs béninois. Syntiche Houndeton, coiffeuse de 27 ans, y voit « un préjudice » et regrette de « devoir [se] contenter des Tokpa-tokpa », ces minibus qui assurent le transport en commun dans la capitale économique. Une déception partagée par de nombreux habitants pour qui Yango et Gozem représentaient une alternative bienvenue aux transports traditionnels, souvent bondés et peu sûrs.
D’autres en revanche, à l’image d’Illiassou Lawani, opérateur économique, approuvent la décision des autorités. « Comment une société qui se lance nouvellement n’a pas de flotte neuve et travaille avec de vieilles voitures déjà en circulation ? Ça ne sécurise pas le transport selon moi », argumente-t-il, pointant du doigt les véhicules vieillissants utilisés par certains de ces services.
Gozem sommé de se mettre en règle
Lancée en 2018 au Togo voisin, la plateforme Gozem n’échappe pas non plus aux rappels à l’ordre. Également présente au Cameroun et au Gabon, elle dispose de deux mois « pour régulariser sa situation » et accomplir les formalités d’autorisation auprès du ministère des Transports béninois.
Le couperet est donc tombé pour ces acteurs d’une mobilité en pleine mutation sur le continent. Après le Togo en octobre, c’est au tour du Bénin de suspendre ces services VTC, révélant les défis réglementaires qui accompagnent leur rapide développement. Entre adaptation du cadre légal et nécessaire modernisation des transports, les autorités tentent de trouver le juste équilibre.
Quel avenir pour les VTC au Bénin ?
Cette décision soulève la question de l’avenir des services de VTC dans le pays. Si certains y voient un frein regrettable à des solutions de mobilité innovantes, d’autres espèrent que cela poussera les opérateurs à se conformer aux règles en vigueur. Car au-delà de l’engouement suscité auprès des utilisateurs, la sécurité et la régulation demeurent des enjeux cruciaux.
Une chose est sûre : le phénomène des VTC en Afrique est loin d’avoir dit son dernier mot. Porté par une démographie et une urbanisation galopantes, il devrait continuer à se développer, bousculant au passage les habitudes de transport. Aux autorités de trouver les moyens d’accompagner cette révolution tout en garantissant un cadre légal adapté. Le défi est lancé.