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Bayrou suscite la controverse en évoquant un « sentiment de subversion » sur l’immigration

La déclaration choc de François Bayrou sur l'immigration divise. Le Premier ministre évoque un "sentiment de subversion" en France, suscitant l'indignation jusque dans son camp. Une polémique qui enflamme la classe politique...

En quelques mots, François Bayrou a relancé le brûlant débat sur l’immigration en France. Invité sur le plateau de LCI le 27 janvier dernier, le Premier ministre a en effet employé une expression choc, évoquant un « sentiment de subversion » lié à l’immigration dans le pays. Des propos qui ont immédiatement déclenché une vague d’indignation, y compris parmi les rangs de la majorité.

Le spectre de la « submersion » agité par Bayrou

Interrogé par Darius Rochebin sur la question migratoire, François Bayrou s’est livré à une analyse pour le moins controversée :

L’attitude par rapport aux migrants n’est pas la même selon que vous avez 30% de migrants ou une proportion faible. Dès l’instant que vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là, vous avez rejet.

François Bayrou sur LCI, le 27 janvier 2025

Selon le chef du gouvernement, la France approcherait ce point de bascule, certaines villes et régions étant déjà gagnées par ce sentiment de dépossession culturelle. Une analyse qu’il s’empresse néanmoins de nuancer, affirmant que pour lui, « c’est une question de proportion ».

Un terme qui fait polémique

Mais le mal est fait. L’emploi du mot « subversion », lourd de sens dans le champ politique, enflamme immédiatement le débat. À gauche comme à droite, les critiques fusent contre le Premier ministre, accusé de faire le jeu de l’extrême-droite en reprenant sa rhétorique anxiogène sur l’immigration.

Même au sein de la majorité présidentielle, les propos de Bayrou suscitent le malaise. Plusieurs figures du camp Macron prennent leurs distances, à l’image du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui assure « ne pas partager cette analyse ». D’autres dénoncent une « faute politique » et une « expression malheureuse ».

L’impossible référendum

Pourtant, François Bayrou ne semble pas prêt à remettre en cause sa position. Tout en concédant que le terme « subversion » était peut-être excessif, il maintient l’essentiel de son propos et met en garde contre le risque d’une montée des tensions liées à l’immigration :

On s’en approche. En tout cas, c’est dans cette zone qu’on se trouve. Et un certain nombre de villes ou de régions sont dans ce sentiment-là.

François Bayrou sur LCI, le 27 janvier 2025

Le Premier ministre écarte toutefois l’idée d’un référendum sur la question migratoire, thème cher à la droite et à l’extrême-droite. Selon lui, l’immigration ne peut pas être « un sujet de référendum », au risque de fracturer encore davantage la société française.

Un débat qui s’envenime

Mais la polémique est lancée. Et elle illustre la difficulté du gouvernement à aborder sereinement la question de l’immigration, dans un contexte de crispation identitaire et de montée des populismes. Malgré les appels au calme de François Bayrou, le débat s’envenime et menace de paralyser l’action de l’exécutif sur ce sujet hautement inflammable.

Une chose est sûre : en évoquant ce « sentiment de subversion », le Premier ministre a mis le doigt sur une plaie ouverte de la société française. Reste à savoir s’il parviendra à refermer la boîte de Pandore qu’il a lui-même contribué à ouvrir avec ses propos controversés. L’avenir du débat sur l’immigration en France en dépend largement.

Même au sein de la majorité présidentielle, les propos de Bayrou suscitent le malaise. Plusieurs figures du camp Macron prennent leurs distances, à l’image du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui assure « ne pas partager cette analyse ». D’autres dénoncent une « faute politique » et une « expression malheureuse ».

L’impossible référendum

Pourtant, François Bayrou ne semble pas prêt à remettre en cause sa position. Tout en concédant que le terme « subversion » était peut-être excessif, il maintient l’essentiel de son propos et met en garde contre le risque d’une montée des tensions liées à l’immigration :

On s’en approche. En tout cas, c’est dans cette zone qu’on se trouve. Et un certain nombre de villes ou de régions sont dans ce sentiment-là.

François Bayrou sur LCI, le 27 janvier 2025

Le Premier ministre écarte toutefois l’idée d’un référendum sur la question migratoire, thème cher à la droite et à l’extrême-droite. Selon lui, l’immigration ne peut pas être « un sujet de référendum », au risque de fracturer encore davantage la société française.

Un débat qui s’envenime

Mais la polémique est lancée. Et elle illustre la difficulté du gouvernement à aborder sereinement la question de l’immigration, dans un contexte de crispation identitaire et de montée des populismes. Malgré les appels au calme de François Bayrou, le débat s’envenime et menace de paralyser l’action de l’exécutif sur ce sujet hautement inflammable.

Une chose est sûre : en évoquant ce « sentiment de subversion », le Premier ministre a mis le doigt sur une plaie ouverte de la société française. Reste à savoir s’il parviendra à refermer la boîte de Pandore qu’il a lui-même contribué à ouvrir avec ses propos controversés. L’avenir du débat sur l’immigration en France en dépend largement.

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