Alors que l’affaire des violences sexuelles perpétrées au sein de l’établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram continue de faire des remous, le Premier ministre François Bayrou semble tirer son épingle du jeu dans les sondages. Deux enquêtes publiées ce dimanche révèlent en effet un regain de popularité inattendu pour le chef du gouvernement, malgré la polémique qui l’éclabousse depuis plusieurs semaines.
Un sursaut dans les sondages Ifop et Ipsos
Selon le baromètre mensuel de l’Ifop pour le Journal du Dimanche, François Bayrou gagne 4 points par rapport à janvier et recueille désormais 38% d’opinions favorables. Un rebond particulièrement marqué chez les artisans et commerçants (+16 points) ainsi que chez les chefs d’entreprise (+13 points). Seuls les 18-24 ans semblent sanctionner le Premier ministre, avec une baisse de 4 points.
L’embellie est encore plus nette dans le sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, où François Bayrou grappille 7 points supplémentaires par rapport au mois dernier, atteignant les 27% de satisfaction. Il séduit davantage les sympathisants LR (+24 points), ceux du RN (+8 points) et même ceux du PS (+4 points), qui n’a pas voté la censure de son gouvernement.
Une popularité qui reste fragile
Malgré ces signaux positifs, la cote de François Bayrou demeure plus faible que celle de ses prédécesseurs à Matignon, toutes périodes confondues. L’ombre de l’affaire Bétharram, dans laquelle il est mis en cause pour son inaction présumée lorsqu’il était ministre de l’Éducation, plane toujours au-dessus de sa tête.
J’ai fait tout ce que je devais faire quand j’étais ministre.
François Bayrou, sur TF1
De son côté, le président Emmanuel Macron enregistre une légère embellie avec 23% de satisfaction dans le sondage Ifop (+2 points) et 22% dans celui d’Ipsos (+1 point). Des scores qui restent néanmoins proches de ses plus bas historiques.
Les Français divisés sur l’affaire Bétharram
Si François Bayrou semble pour l’instant épargné dans les sondages, l’opinion publique reste partagée sur sa gestion de l’affaire des violences sexuelles à Bétharram lorsqu’il était en charge de l’Éducation nationale. Selon une source proche du dossier, de nouvelles révélations pourraient encore fragiliser sa position dans les prochaines semaines.
En attendant, le chef du gouvernement s’efforce de tourner la page et de se concentrer sur son action à Matignon. Reste à savoir si ce regain de popularité sera durable ou s’il ne s’agit que d’un répit de courte durée avant de nouvelles turbulences. Une chose est sûre : avec cette affaire hautement sensible, François Bayrou n’est pas au bout de ses peines.
