À peine Donald Trump de retour à la Maison Blanche, les dissensions ressurgissent déjà chez les républicains au Congrès américain. Cette fois, c’est le maintien du président actuel de la Chambre des représentants, Mike Johnson, qui cristallise les tensions. L’hostilité affichée d’une poignée d’élus conservateurs fait planer l’incertitude à quelques jours du vote crucial de vendredi.
Une majorité républicaine fragile à la Chambre
Avec seulement 5 sièges d’avance sur les démocrates (220 contre 215), la marge de manœuvre de Mike Johnson s’annonce des plus réduites. Cet élu très conservateur de Louisiane ne pourra pas se permettre beaucoup de défections dans son propre camp lors de sa réélection au perchoir.
Le soutien de poids de Trump et Musk
Malgré ce contexte délicat, Mike Johnson a reçu lundi le « soutien total et complet » de Donald Trump. Le président fraîchement réélu, qui espère éviter une bataille rangée entre républicains à l’aube de son nouveau mandat, a salué en Mike Johnson « un homme bon, travailleur et religieux ». Elon Musk, devenu un acteur influent à Washington depuis son alliance fracassante avec Trump, a emboîté le pas au président sur son réseau social X, assurant à Mike Johnson de son « plein soutien ».
Des oppositions internes qui ne faiblissent pas
Cependant, ces appuis de taille n’ont pas suffi à étouffer la fronde qui gronde au sein de la frange la plus conservatrice des républicains. Plusieurs élus ont déjà annoncé, plus ou moins ouvertement, qu’ils ne voteraient pas pour reconduire Mike Johnson au perchoir. L’élu du Kentucky Thomas Massie, l’un des plus virulents, a même déclaré à la mi-décembre qu’il faudrait « un miracle de Noël » pour qu’il change d’avis. Un miracle qui n’a visiblement pas eu lieu, puisqu’il a réitéré lundi son intention de ne pas soutenir Mike Johnson.
Il n’aura pas ma voix.
Thomas Massie, élu républicain du Kentucky
Le psychodrame budgétaire en toile de fond
Au cœur de la discorde : l’accord budgétaire négocié récemment par Mike Johnson avec les démocrates pour éviter une paralysie des services publics fédéraux pendant les fêtes. De nombreux élus trumpistes se sont étranglés face à l’ampleur des dépenses prévues par le texte, considérées comme une gabegie par ces partisans d’un État fédéral réduit à peau de chagrin. Ils reprochent à Mike Johnson d’avoir cédé aux démocrates et d’avoir accentué le déficit.
L’ombre de la destitution de Kevin McCarthy
Cette bataille a des airs de déjà-vu. Il y a un an, c’est Kevin McCarthy, le prédécesseur de Mike Johnson, qui avait été débarqué lors d’un psychodrame qui avait duré 22 jours et exposé au grand jour les luttes intestines du camp républicain. Les trumpistes lui reprochaient déjà d’avoir fait gonfler le déficit en cédant trop aux démocrates. Le scénario semble se répéter pour Mike Johnson.
L’épée de Damoclès du relèvement du plafond de la dette
Mike Johnson vient aussi d’essuyer un camouflet de la part de Trump et Musk. Le président et le milliardaire voulaient inclure dans l’accord budgétaire négocié avec les démocrates un relèvement du plafond de la dette, pour s’offrir une plus grande marge de manœuvre financière. Ils en avaient fait une condition sine qua non de leur soutien. Mais le texte final en est dépourvu. Un revers pour Mike Johnson à quelques jours du vote sur son avenir.
Un vote à suspense et à enjeux multiples
Si Mike Johnson n’obtient pas la majorité absolue des voix exprimées vendredi, le scrutin sera répété autant de fois que nécessaire, ponctué de tractations en coulisses, jusqu’à ce qu’un vainqueur émerge. Selon une source proche du dossier, le parti redoute d’offrir le spectacle de la désunion lors de ce vote à haut risque médiatique. En effet, sans speaker élu, la Chambre se retrouverait paralysée et ne pourrait pas certifier le retour de Trump à la Maison Blanche le 20 janvier. Les enjeux dépassent donc largement la simple question de la survie politique de Mike Johnson.
Une nouvelle bataille rangée entre républicains, après celle sur la destitution de Kevin McCarthy, affaiblirait le parti à peine revenu aux affaires. Il reste à voir si l’appel à l’unité de Trump suffira à resserrer les rangs autour de son candidat.
Mike Johnson vient aussi d’essuyer un camouflet de la part de Trump et Musk. Le président et le milliardaire voulaient inclure dans l’accord budgétaire négocié avec les démocrates un relèvement du plafond de la dette, pour s’offrir une plus grande marge de manœuvre financière. Ils en avaient fait une condition sine qua non de leur soutien. Mais le texte final en est dépourvu. Un revers pour Mike Johnson à quelques jours du vote sur son avenir.
Un vote à suspense et à enjeux multiples
Si Mike Johnson n’obtient pas la majorité absolue des voix exprimées vendredi, le scrutin sera répété autant de fois que nécessaire, ponctué de tractations en coulisses, jusqu’à ce qu’un vainqueur émerge. Selon une source proche du dossier, le parti redoute d’offrir le spectacle de la désunion lors de ce vote à haut risque médiatique. En effet, sans speaker élu, la Chambre se retrouverait paralysée et ne pourrait pas certifier le retour de Trump à la Maison Blanche le 20 janvier. Les enjeux dépassent donc largement la simple question de la survie politique de Mike Johnson.
Une nouvelle bataille rangée entre républicains, après celle sur la destitution de Kevin McCarthy, affaiblirait le parti à peine revenu aux affaires. Il reste à voir si l’appel à l’unité de Trump suffira à resserrer les rangs autour de son candidat.