Le débat fait rage dans le monde du basket : les règles de la WNBA, ligue nord-américaine féminine, sont-elles trop contraignantes pour les joueuses internationales ? Deux stars olympiques, Noah Lyles et Gabby Williams, n’hésitent pas à monter au créneau pour défendre une vision plus globale du sport.
La « priorization rule » dans le viseur
Au cœur de la polémique, la fameuse « priorization rule ». Instaurée en 2020, elle oblige les basketteuses évoluant à la fois en WNBA et à l’étranger à donner la priorité à leur franchise américaine. Un casse-tête pour les nombreuses joueuses qui partagent leur temps entre plusieurs championnats.
Je comprends la volonté d’avoir des joueuses ici, mais la priorisation doit aller de pair avec l’argent que nous faisons. Les États-Unis ne sont pas le monde entier.
Gabby Williams, vice-championne olympique à Paris
Un constat partagé par son compatriote Noah Lyles, lui aussi médaillé olympique. Le sprinteur n’a pas mâché ses mots lors des récents championnats du monde d’athlétisme, rappelant que le sport américain n’était pas le centre du monde.
Des stars françaises porte-paroles d’un basket mondialisé
Gabby Williams et Noah Lyles incarnent cette nouvelle génération d’athlètes français qui brillent sur la scène internationale. Forts de leurs succès olympiques, ils n’hésitent plus à faire entendre leur voix pour promouvoir une vision inclusive et égalitaire du sport.
Leur engagement résonne d’autant plus fort qu’ils évoluent au sein de ligues américaines ultra-compétitives. En revendiquant fièrement leurs racines et leur attachement au maillot tricolore, ils bousculent les codes et ouvrent la voie à un basket résolument mondial.
Vers une révolution des mentalités ?
L’appel de Noah Lyles et Gabby Williams sera-t-il entendu ? Si la WNBA semble pour l’instant camper sur ses positions, leur coup de gueule a au moins le mérite de relancer le débat. À l’heure de la globalisation, le basket – et le sport en général – peut-il encore se permettre de faire cavalier seul ?
Une chose est sûre : en portant haut les couleurs de la France, ces deux champions prouvent que le talent n’a pas de frontières. Leur message est clair : place à un basket universel, où chaque nation a sa carte à jouer. Un vent de fraîcheur qui pourrait bien souffler bien au-delà des parquets…
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Tweets
Noah Lyles, sur l’hymne américain : “Les USA ? Ce n’est pas le monde”. Gabby Williams abonde sur la WNBA : “Les États-Unis ne sont pas le monde entier”. Ces champions affichent leur amour du maillot bleu… même en évoluant outre-Atlantique. 🇫🇷🏀 #Basket #Paris2024
— Basket France (@BasketFrance) August 25, 2024
Se battre pour ses idées, défendre sa nation, tout en réussissant au plus haut niveau : Gabby Williams et Noah Lyles nous montrent la voie du champion moderne. Inspirants !
Tony Parker, quadruple champion NBA et ex-international français