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Baromètre Ifop-JDD : François Bayrou débute son mandat Premier ministre avec une impopularité record

François Bayrou débute son mandat de Premier ministre avec une impopularité record : 66% des Français se disent mécontents selon un baromètre Ifop-JDD. Un niveau d'impopularité jamais vu pour un chef de gouvernement juste après sa prise de fonction depuis 1959. Les raisons de ce désamour et les défis qui attendent le nouveau locataire de Matignon...

C’est un début de mandat pour le moins délicat pour François Bayrou. Nommé Premier ministre le 13 décembre dernier par Emmanuel Macron au terme d’un long suspense, le chef du gouvernement centriste doit faire face à une impopularité record. Selon le tout dernier baromètre Ifop-JDD publié ce dimanche, pas moins de 66% des Français se disent mécontents de son action. Un niveau d’insatisfaction inédit pour un Premier ministre juste après sa prise de fonction.

Une impopularité historique pour un Premier ministre

Les chiffres ont de quoi inquiéter François Bayrou et son équipe. Avec seulement 34% des personnes interrogées se disant satisfaites ou très satisfaites, le nouveau locataire de Matignon bat des records d’impopularité. Même en remontant jusqu’en 1959 et la nomination de Michel Debré, jamais un chef de gouvernement n’avait débuté son mandat avec un tel niveau de mécontentement selon l’Ifop, qui réalise ce baromètre depuis des décennies.

Cette défiance des Français dépasse très largement les niveaux enregistrés par les prédécesseurs directs de François Bayrou :

  • Michel Barnier en septembre 2024 : 55% de mécontents
  • Gabriel Attal en janvier 2024 : 46% de mécontents
  • Élisabeth Borne en mai 2022 : 43% de mécontents

Des débuts compliqués pour le 6ème Premier ministre d’Emmanuel Macron

François Bayrou est le sixième chef du gouvernement depuis la première élection d’Emmanuel Macron en 2017, et déjà le quatrième rien que pour l’année 2024. Sa nomination intervient après la chute du gouvernement minoritaire de Michel Barnier, renversé par les députés seulement trois mois après sa prise de fonction.

La tâche s’annonce ardue pour l’ancien ministre de l’Éducation nationale. Son objectif principal dans les prochains jours sera de former un gouvernement pour doter le pays d’un budget. Mais la difficulté sera de le faire passer dans une Assemblée nationale plus que jamais fracturée et où aucune majorité claire ne se dégage.

Une première semaine marquée par les critiques

Pour ne rien arranger, les premiers pas de François Bayrou à Matignon ont été marqués par une avalanche de critiques, notamment sur sa présence au Conseil municipal de Pau en pleine crise à Mayotte. Le Premier ministre centriste entend en effet rester maire de cette ville du sud-ouest en parallèle de ses fonctions gouvernementales, une situation inédite pour un chef de gouvernement.

D’après une source proche du dossier, cette double casquette passe très mal auprès de l’opinion publique et d’une partie de la classe politique, dans un contexte social déjà explosif. Une polémique de plus pour François Bayrou qui doit déjà faire face à l’urgence de la situation sur le front social et économique.

Léger mieux pour Emmanuel Macron

Seule petite éclaircie dans ce tableau bien sombre, la cote de popularité d’Emmanuel Macron enregistre un léger rebond avec 24% de satisfaits (+2 points) contre 76% de mécontents. Selon le directeur de l’Ifop Frédéric Dabi, la rencontre Trump-Zelensky à Paris et la réouverture de Notre-Dame permettent au Président de « retrouver un peu d’oxygène » et de « restaurer légèrement son image ».

Emmanuel Macron retrouve un peu d’oxygène dans la distinction de la fonction présidentielle qu’il occupe par rapport au reste du personnel politique.

Frédéric Dabi, directeur de l’Ifop

Mais ce léger regain ne suffira pas à rassurer François Bayrou, qui va devoir rapidement trouver des solutions pour rassembler et convaincre. Un défi de taille alors que les oppositions restent très mobilisées et que l’unité de la majorité est loin d’être acquise. Les prochaines semaines s’annoncent déjà décisives pour l’avenir du nouveau Premier ministre et de son gouvernement.

Méthodologie

Ce sondage Ifop pour le JDD a été mené en ligne du 11 au 18 décembre auprès d’un échantillon de 2 004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas. Marge d’erreur comprise entre 1 et 2,2 points.

Pour ne rien arranger, les premiers pas de François Bayrou à Matignon ont été marqués par une avalanche de critiques, notamment sur sa présence au Conseil municipal de Pau en pleine crise à Mayotte. Le Premier ministre centriste entend en effet rester maire de cette ville du sud-ouest en parallèle de ses fonctions gouvernementales, une situation inédite pour un chef de gouvernement.

D’après une source proche du dossier, cette double casquette passe très mal auprès de l’opinion publique et d’une partie de la classe politique, dans un contexte social déjà explosif. Une polémique de plus pour François Bayrou qui doit déjà faire face à l’urgence de la situation sur le front social et économique.

Léger mieux pour Emmanuel Macron

Seule petite éclaircie dans ce tableau bien sombre, la cote de popularité d’Emmanuel Macron enregistre un léger rebond avec 24% de satisfaits (+2 points) contre 76% de mécontents. Selon le directeur de l’Ifop Frédéric Dabi, la rencontre Trump-Zelensky à Paris et la réouverture de Notre-Dame permettent au Président de « retrouver un peu d’oxygène » et de « restaurer légèrement son image ».

Emmanuel Macron retrouve un peu d’oxygène dans la distinction de la fonction présidentielle qu’il occupe par rapport au reste du personnel politique.

Frédéric Dabi, directeur de l’Ifop

Mais ce léger regain ne suffira pas à rassurer François Bayrou, qui va devoir rapidement trouver des solutions pour rassembler et convaincre. Un défi de taille alors que les oppositions restent très mobilisées et que l’unité de la majorité est loin d’être acquise. Les prochaines semaines s’annoncent déjà décisives pour l’avenir du nouveau Premier ministre et de son gouvernement.

Méthodologie

Ce sondage Ifop pour le JDD a été mené en ligne du 11 au 18 décembre auprès d’un échantillon de 2 004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas. Marge d’erreur comprise entre 1 et 2,2 points.

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