Au Bangladesh, les pavés résonnent à nouveau du pas des manifestants. Malgré la répression brutale des dernières semaines, les étudiants ont décidé de reprendre leur combat. Ce lundi 29 juillet, plusieurs rassemblements ont eu lieu dans la capitale Dacca et ailleurs dans le pays pour protester contre l’intransigeance du gouvernement.
Un Ultimatum Ignoré par le Pouvoir
À l’origine de ce regain de contestation, le refus de la Première ministre Sheikh Hasina de répondre aux revendications des manifestants. Ces derniers exigeaient notamment la libération de leurs leaders emprisonnés et des excuses publiques pour les personnes tuées lors des affrontements. Un ultimatum avait été posé, mais le gouvernement l’a superbement ignoré.
Le gouvernement continue de faire preuve d’une insensibilité totale à l’égard de notre mouvement.
Abdul Kader, coordinateur des Étudiants contre la Discrimination
Une Mobilisation Malgré les Risques
Si les cortèges étaient moins fournis que lors des grandes marches du début du mois, la détermination des manifestants reste intacte. Et ce malgré les risques encourus. La police n’a pas hésité à faire usage de la force pour disperser certains attroupements, procédant à des dizaines d’arrestations.
Mais le mouvement étudiant semble décidé à ne rien lâcher. Ses revendications vont au-delà de la simple question des quotas d’embauche dans la fonction publique, à l’origine des premières manifestations en juin. C’est tout un système clientéliste et autoritaire qui est désormais dans le viseur des protestataires.
Le Spectre d’une Crise Politique Majeure
Pour le gouvernement de Sheikh Hasina, qui dirige le pays d’une main de fer depuis 2009, cette fronde étudiante représente un défi de taille. Si elle venait à s’étendre, elle pourrait dégénérer en une crise politique majeure remettant en cause la légitimité du régime.
Accusé par les ONG de bafouer les droits de l’homme et de museler toute opposition, l’exécutif joue donc une partie serrée. D’un côté, il cherche à écraser la contestation par la force. De l’autre, il tente de désamorcer la colère en lâchant quelques concessions, comme la réduction du nombre de postes réservés dans l’administration.
Quel Avenir pour le Mouvement Étudiant ?
Reste à savoir si cette stratégie du bâton et de la très petite carotte suffira à faire rentrer les étudiants chez eux. Ces derniers semblent en tout cas déterminés à poursuivre la lutte, malgré la peur et les pressions.
Leur mouvement, porteur d’aspirations démocratiques, constituera-t-il le point de départ d’un changement plus vaste au Bangladesh ? Ou sera-t-il finalement écrasé par un pouvoir ne tolérant aucune remise en question ? Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour l’avenir du pays et de sa jeunesse.
Le Spectre d’une Crise Politique Majeure
Pour le gouvernement de Sheikh Hasina, qui dirige le pays d’une main de fer depuis 2009, cette fronde étudiante représente un défi de taille. Si elle venait à s’étendre, elle pourrait dégénérer en une crise politique majeure remettant en cause la légitimité du régime.
Accusé par les ONG de bafouer les droits de l’homme et de museler toute opposition, l’exécutif joue donc une partie serrée. D’un côté, il cherche à écraser la contestation par la force. De l’autre, il tente de désamorcer la colère en lâchant quelques concessions, comme la réduction du nombre de postes réservés dans l’administration.
Quel Avenir pour le Mouvement Étudiant ?
Reste à savoir si cette stratégie du bâton et de la très petite carotte suffira à faire rentrer les étudiants chez eux. Ces derniers semblent en tout cas déterminés à poursuivre la lutte, malgré la peur et les pressions.
Leur mouvement, porteur d’aspirations démocratiques, constituera-t-il le point de départ d’un changement plus vaste au Bangladesh ? Ou sera-t-il finalement écrasé par un pouvoir ne tolérant aucune remise en question ? Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour l’avenir du pays et de sa jeunesse.