C’est un moment historique pour Paris. Ce mercredi matin, la maire Anne Hidalgo a nagé dans les eaux de la Seine, lançant officiellement les invitations à la baignade dans le fleuve emblématique de la capitale. Un événement très attendu dans le cadre du “plan baignade” et des Jeux Olympiques 2024.
Anne Hidalgo plonge dans la Seine
Vêtue d’une combinaison noire et orange, Anne Hidalgo est apparue tout sourire aux abords de la voie George Pompidou vers 9h20. Accompagnée de Pierre Rabadan, adjoint aux sports et aux JO 2024, elle s’est avancée d’un pas décidé vers le ponton aménagé pour l’occasion.
Sous les flashs des photographes et les regards curieux des badauds, la maire s’est jetée à l’eau pour une baignade d’à peine cinq minutes. Elle était encadrée par plusieurs bateaux de sécurité et a parcouru une dizaine de mètres à la nage, aidée par le courant.
L’eau est bonne, très bonne même !
– Anne Hidalgo, à sa sortie de l’eau
La Seine bientôt baignable
Cette baignade médiatique marque une étape importante du “plan baignade” porté par la mairie de Paris. L’objectif : rendre la Seine et la Marne baignables d’ici les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.
Un défi de taille qui a nécessité d’importants travaux de dépollution et d’aménagement des berges, pour un coût total estimé à 1,4 milliard d’euros. Mais pour Anne Hidalgo, le jeu en vaut la chandelle :
C’est un héritage fantastique pour les Parisiens et les générations futures. D’ici 2025, il y aura une trentaine de zones de baignade en Ile-de-France.
– Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO
Des Parisiens mitigés
Sur les quais, les réactions des passants oscillent entre curiosité, scepticisme et enthousiasme. Si beaucoup saluent cette initiative, d’autres émettent des réserves sur la propreté réelle du fleuve et les risques sanitaires.
Je veux voir ce que les gens vont ingurgiter pendant leurs baignades. Là il fait beau, ça donne envie, mais est-ce que ce n’est pas juste visuel ?
– Claire, retraitée parisienne
Des doutes partagés par son mari Amar qui s’interroge sur la surveillance de ces nouvelles zones de baignade et la présence de silures, ces gros poissons qui peuplent la Seine.
D’autres au contraire, comme Alain, triathlète amateur venu de Toulouse, ont hâte de piquer une tête :
S’ils disent qu’on peut y aller, j’irai ! C’est quand même un fleuve mythique. Je trouve ça génial de pouvoir faire un triathlon dans Paris.
– Alain, triathlète amateur
Un symbole olympique fort
Au delà de l’exploit écologique et technique, c’est un symbole olympique fort que veut incarner la maire de Paris. Après Londres en 2012 et Rio en 2016, Paris serait la troisième ville hôte à proposer des épreuves de natation en eau libre dans son fleuve urbain.
Une façon de mettre en lumière la beauté de la capitale et ses monuments emblématiques, promettant des images spectaculaires aux téléspectateurs du monde entier. Les organisateurs assurent que toutes les conditions seront réunies pour permettre la tenue des épreuves de triathlon et de natation marathon.
Il faudra cependant encore convaincre certains athlètes, inquiets de la qualité de l’eau et des risques sanitaires. Des tests seront réalisés tout au long de l’année prochaine pour s’assurer que les normes internationales sont respectées.
Une chose est sûre, la baignade d’Anne Hidalgo ce mercredi matin marque un tournant dans l’histoire de Paris et de son fleuve. Reste à savoir si les Parisiens et les visiteurs se jetteront à l’eau avec le même entrain que leur maire. Réponse en 2024 !