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Bachar el-Assad se réfugie à Moscou après la chute de son régime

Bouleversement en Syrie : le régime de Bachar el-Assad s'effondre et le dirigeant trouve refuge à Moscou. La Russie s'engage à œuvrer pour une solution politique alors que les rebelles approchent de Damas. Une nouvelle ère s'ouvre pour le pays...

La Syrie traverse un moment charnière de son histoire. Après plus d’une décennie de conflit sanglant, le régime de Bachar el-Assad vient de s’effondrer face à l’offensive éclair menée par les groupes rebelles. Celui qui dirigeait le pays d’une main de fer depuis 2000 a fui vers la Russie, son principal allié, qui lui a accordé l’asile.

La fin d’une ère pour la Syrie

Ce bouleversement marque un tournant décisif pour la Syrie, plongée dans le chaos depuis le soulèvement populaire de 2011 réprimé dans le sang par le régime. La guerre qui s’en est suivie a fait plus de 500 000 morts, des millions de réfugiés et a vu l’émergence de groupes djihadistes comme l’État Islamique.

La chute de Bachar el-Assad ouvre une nouvelle page, pleine d’incertitudes. Selon des sources proches des rebelles, ces derniers seraient sur le point d’entrer dans Damas et de prendre le contrôle total du pays. L’avenir de la Syrie reste cependant très flou, tant le pays est fragmenté entre différentes factions.

L’asile accordé par la Russie

La fuite de Bachar el-Assad et l’asile accordé par la Russie illustrent les liens étroits qui unissent les deux pays. Moscou est intervenu militairement en Syrie en 2015 pour sauver le régime, changeant le cours du conflit. La Russie a toujours été le principal soutien diplomatique de Damas, bloquant à l’ONU toute résolution visant à sanctionner le régime syrien pour la répression.

Selon le Kremlin, Assad et sa famille se trouvent actuellement à Moscou. La Russie indique vouloir « poursuivre le dialogue dans l’intérêt du peuple syrien » et appelle à une « solution politique ». Mais la chute de son protégé est un sérieux revers pour Vladimir Poutine et ses ambitions au Moyen-Orient.

Une victoire pour les rebelles

La déroute du régime est avant tout une victoire pour les groupes rebelles, qui luttent depuis des années pour renverser Bachar el-Assad. Dominés par des islamistes radicaux, comme Hayat Tahrir al-Cham lié à Al-Qaïda, ces groupes contrôlent désormais la majorité du territoire syrien.

Leur avancée a été fulgurante ces derniers jours, face à une armée syrienne en pleine débandade. Après avoir conquis des villes clés comme Alep et Hama, les insurgés marchent maintenant sur Damas, le cœur du pouvoir. Selon des sources locales, une bataille acharnée aurait lieu près de l’aéroport international de la capitale.

C’est une journée historique, que nous attendions depuis si longtemps. La fin du régime de tyrannie approche !

Un porte-parole des rebelles

Vers une nouvelle Syrie ?

La chute de Bachar el-Assad marque assurément la fin d’une époque. Mais le chemin vers la paix et la stabilité s’annonce long et périlleux. La communauté internationale craint que le pays ne sombre dans le chaos, comme l’Irak après la chute de Saddam Hussein en 2003.

La transition politique s’annonce délicate, tant la Syrie est fragmentée. Entre les djihadistes, les Kurdes qui contrôlent le nord-est, les milices prorégime et les nombreux intérêts étrangers, la tâche s’annonce immense pour rebâtir un pays exsangue, ravagé par une décennie de guerre. Un défi de taille pour ouvrir une nouvelle page de l’histoire syrienne.

Les réactions internationales

La chute du régime syrien provoque de nombreuses réactions à travers le monde :

  • Les États-Unis, par la voix de Joe Biden, déclarent que Bachar el-Assad doit « rendre des comptes » et prônent une « solution politique inclusive ».
  • La Turquie, soutien de longue date des rebelles, se félicite d’un « développement positif » et appelle à une « transition démocratique ».
  • L’Iran, autre allié clé du régime, dénonce « une ingérence étrangère » et met en garde contre « le terrorisme et l’extrémisme ».
  • Israël suit la situation de près, craignant que l’instabilité se propage à ses frontières.
  • L’ONU appelle toutes les parties à la « retenue » et à la « négociation » pour éviter un bain de sang.

Une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU doit se tenir dans les prochains jours pour discuter de la situation. Mais un consensus semble difficile tant les divisions sont profondes entre Occidentaux et Russes sur le dossier syrien.

Cette chute brutale du régime Assad marque en tout cas un tournant majeur dans une guerre qui a déjà trop duré. La Syrie et le Moyen-Orient entrent dans une phase d’incertitude, lourde de dangers. Reconstruire un pays en ruines et bâtir une paix durable, tel est l’immense défi qui attend désormais les Syriens et la communauté internationale. Le chemin sera long mais l’espoir renaît d’une Syrie enfin libérée de la tyrannie.

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